accueilradio  actualités  musique  langue française  presse  pro
radio
Liste des rubriques
MFI HEBDO: Santé Liste des articles

14/05/2004
Chronique Santé

Protéine C : un facteur de risque de cancer colorectal

(MFI) Selon le Dr Thomas Erlinger (John Hopkins Medical Institution, Baltimore, Etats-Unis), un taux élevé de protéine C (CRP) dans le sang double le risque de développer un cancer colorectal. La présence excessive de cette protéine est en effet synonyme d’inflammation et on sait qu’elle intervient dans la chaîne des réponses immunitaires après l’arrivée d’un agent pathogène. Un taux anormal de protéine C (plus de 20 mg/l) est ainsi associé à différentes maladies comme la sclérodermie, la leucémie lymphoïde aiguë, le cancer du pancréas ou certaines maladies cardiovasculaires. Le Dr Erlinger a pu ainsi constater en suivant près de 23 000 patients pendant onze ans que les 172 qui avaient développé un cancer colorectal avaient au début de l’étude un taux de protéine C plus élevé que la moyenne. La difficulté sera maintenant de parvenir à faire le tri entre les différentes pathologies que signale un excès de cette protéine.

Un vaccin contre le paludisme maternel

(MFI) Des scientifiques américains mènent actuellement des recherches pour mettre au point un vaccin qui puisse prévenir le paludisme chez les femmes enceintes. La grossesse est une période particulièrement vulnérable face au paludisme. Le fait d’être enceinte affaiblit en effet le niveau d’immunité de la future mère, la rend plus sensible à l’infection paludique et accroît le risque d’anémie sévère. Ainsi, chaque année, 200 000 nourrissons meurent des suites du paludisme de leur mère. L’équipe du Biomedical Research Institute de Washington cible ses recherches sur une protéine spécifique qui permet au parasite plasmodium falciparum d’adhérer aux cellules du placenta, protéine que le vaccin entend éliminer. Leurs travaux sont subventionnés par la Fondation Bill Gates et comportent un programme en Tanzanie afin d’assurer le suivi de 1 000 enfants, de la naissance jusqu’à 30 ans.

Un traitement fait de "bon" cholestérol

(MFI) Une étude menée aux Etats-Unis est parvenue à améliorer l’état de malades atteints de maladie coronarienne en leur injectant une substance de synthèse à base de « bon » cholestérol. L’injection intraveineuse a provoqué la diminution rapide des dépôts de lipides qui obstruaient les artères des malades. La substance utilisée est une version synthétique d’un type de cholestérol présent chez des populations du nord de l’Italie qui bénéficient d’une plus grande longévité que la moyenne et d’un taux plus bas d’athérosclérose. Cette étude, qui portait sur un nombre limité de patients (47), permet selon les chercheurs une nouvelle approche. C’est la première fois, soulignent-ils, que la maladie coronarienne peut être combattue avec un médicament aux effets notables en quelques semaines.

Le poisson protège mieux les hommes

(MFI) Une étude japonaise affirme que manger du poisson accroît la longévité des hommes, mais pas celle des femmes. Cette étude, qui minimise par ailleurs les risques liés au mercure ou à d’autres toxiques, a été menée sur vingt ans auprès de 4 070 hommes et 5 182 femmes âgés de 30 à 64 ans. Selon les résultats, les hommes qui consomment du poisson une fois tous les deux jours peuvent réduire d’un tiers leur risque de mortalité due à des maladies cardiovasculaires. Une surconsommation élève cependant le risque dû au mercure et autres toxines, a précisé le Pr Nakumura, l’auteur de l’étude, qui relève que les bénéfices semblent régresser si on mange du poisson au-delà de la limite d’une fois par jour. Chez les femmes, aucune différence n’a été observée ; cela est dû, selon le professeur, à des taux de mortalité plus faibles parmi la population féminine étudiée. La protection apportée aux hommes est liée aux acides gras insaturés (DHA) du poisson, qui favorisent la prévention d’attaques cardiaques ou cérébrales.

Café anti-diabète

(MFI) Selon une étude américaine publiée dans la revue Annals of Medecine, le café aurait la propriété de réduire le risque de développer un diabète de type 2. Pour le moment, les chercheurs ne sont pas parvenus à déterminer si quel élément (potassium, magnésium, antioxydants) contenu dans le café protège les buveurs de café du diabète. L’étude américaine a été réalisée sur 126 000 personnes pendant 12 à 18 ans ; les personnes ont été interrogées sur leur consommation de thé et de café notamment. Une étude néerlandaise publiée en 2000 et incluant 17 000 adultes était parvenue à des conclusions similaires. Malgré ces résultats, les médecins sont encore loin de recommander de boire du café pour éviter le diabète ; ils rappellent que cette maladie se prévient en évitant le surpoids et en faisant de l’exercice.

Les spermatozoïdes écossais reculent

(MFI) Une étude menée au Centre de fertilité d’Aberdeen (Ecosse) montre que les hommes de cette région produisent un tiers de spermatozoïdes de moins qu’en 1989. Selon le Dr Siladitya Bhattacharya, les résultats de cette enquête (menée auprès de 7 500 hommes) sont « alarmants ». Les analyses de sperme pratiquées montrent en effet une chute de 29 % de la concentration de spermatozoïdes par rapport à la norme. Selon le chercheur, l’usage de drogues, l’alcool, le tabagisme, l’obésité, les pesticides et d’autres produits chimiques sont à l’origine de ce déclin. Le Dr Bhattacharya suggère que d’autres études soient menées dans d’autres régions de Grande-Bretagne pour vérifier ses résultats et mettre en évidence leurs causes exactes.

Claire Viognier


Encadré : Vrai ou Faux ?
La présence de sang dans les urines peut-elle être est un signe de maladie parasitaire ?


(MFI) Vrai. La présence de sang dans les urines est l’un des symptômes de la bilharziose, une maladie parasitaire qui se transmet par les larves d’un ver qui séjourne en eau douce. Les larves pénètrent l’organisme par simple contact avec l’eau infestée, puis gagnent les vaisseaux sanguins où elles se développent. La bilharziose urinaire touche de préférence les enfants de 5 à 12 ans, tout simplement parce qu’ils passent des heures à jouer dans l’eau. Elle touche 300 millions de personnes dans le monde et elle est très fréquente au Proche-Orient et en Afrique où 76 pays sont concernés. La présence de parasites dans la vessie finit par entraîner des troubles qui se caractérisent par des envies d’uriner beaucoup plus fréquentes et par des douleurs lors de l’émission d’urine. La présence de sang dans les urines est quasi-constante. On dispose maintenant d’un traitement en une seule prise à base de praziquentel, qui débarrasse l’organisme des parasites : une surveillance de plusieurs mois est ensuite nécessaire pour s’assurer de la régression des lésions et de la disparition définitive des parasites.

C. V.




retour

Qui sommes nous ?

Nos engagements

Les Filiales

RMC Moyen Orient

Radio Paris-Lisbonne

Delta RFI

RFI Sofia