Sida : sexe ou aiguille ?
(MFI) Régulièrement, le débat revient sur l’origine de la contamination par le virus du sida en Afrique subsaharienne. Des chercheurs ont évalué récemment à 40 % la proportion de contaminations par des aiguilles souillées. Publiée par le Lancet, une récente étude de l’OMS pointe les nombreux biais de leurs travaux. D’abord, si on réutilise parfois des aiguilles, elles sont au préalable lavées et chauffées, ce qui détruit le HIV. Ensuite, le faible taux de contamination des enfants qui reçoivent de multiples injections va à l’encontre de ces conclusions. Enfin, constate l’OMS, l’usage des injections n’est pas différent entre les personnes séropositives et les autres. D’autre part, le taux élevé des autres infections sexuellement transmises dans la région confirme que le virus du sida est d’abord et avant tout transmis via le sexe.
Paludisme par négligence
(MFI) Sur les 7 000 cas de paludisme importé en France chaque année, la plupart auraient pu être évités si les voyageurs avaient pris les médicaments nécessaires. Parmi ces malades, la moitié sont des Africains vivant en France qui pensent à tort être immunisés. Or, la toute relative immunisation qu’on acquiert en vivant en zone impaludée disparaît rapidement lorsqu’on la quitte. Dans 98 % des cas étudiés, le pays de contamination se situe en Afrique avec en tête la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Sénégal et le Mali. Parmi les malades qui avaient pris un traitement, plus de la moitié étaient sous l’association proguanil-chloroquine, une chimio-prophylaxie qui a perdu son efficacité dans les zones fortement impaludées. Dans ces zones à risques, les auteurs de cette étude (publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire) recommandent la prise de Lariam ou de Malarone.
Fer et diabète
(MFI) La présence de fer en excès dans le sang caractérise l’hémochromatose, une maladie se traduisant par une mauvaise absorption de ce métal et qui peut causer notamment le diabète. Mais, selon le Dr Rui Lang (Ecole de santé publique de Harvard, Etats-Unis), il semble que chez les personnes en bonne santé, une quantité importante de fer ou d’autres métaux soit associée aussi à un risque accru de diabète de type 2. Le Dr Lang a examiné les taux sériques de fer de plus de 700 femmes suivies pendant plus de dix ans. Celles qui ont développé un diabète avaient en moyenne un taux de ferritine plus élevé et un taux de transferrine plus bas avant leur maladie. Cette découverte indique selon le chercheur qu’on pourrait utiliser ces deux dosages pour identifier les personnes susceptibles de faire un diabète. Elles pourraient alors bénéficier d’une prise en charge médicale précoce, donc plus efficace.
La vitamine A passe par l’huile de palme rouge
(MFI) Une équipe internationale de chercheurs de l’Institut de recherche en développement (France), l’université de Montréal (Canada) et Institut de recherche en sciences de la santé (Burkina Faso) vient de montrer que la consommation d’huile de palme rouge réduit les déficits en vitamine A des femmes et des enfants. Leur étude a porté sur une population du Centre-Est du Burkina Faso, une région où on ne consomme pas habituellement cette huile. Après une campagne d’information, des femmes ont inclu ce nouveau produit dans leur alimentation. Avec un recul de deux ans, les résultats montrent une nette augmentation de la quantité de vitamine A ingérée par les mères et leurs enfants. Parallèlement, la proportion de mères et d’enfants fortement carencés au début de l’étude a décru, passant de 62 % à 30 % pour les femmes et de 84,5 % à 67 % pour les enfants.
Baby blues : l’allaitement en guise de prévention
(MFI) Si l’on en croit de récentes études britanniques, le meilleur moyen de prévenir le baby bleues consiste à allaiter. Selon les auteurs, l’allaitement permet à la jeune maman d’avoir un meilleur sommeil et donc de mieux récupérer après la naissance. Lors des tétées nocturnes, une hormone, la prolactine, est secrétée par la mère en plus grande quantité que le jour. Cela lui permet de se rendormir plus facilement après la tétée. De plus, en gardant le nourrisson près d’elle, elle acquiert plus vite la connaissance du « fonctionnement » du bébé. Elle découvre ainsi que les cris de son enfant déclenchent automatiquement une montée de lait. La mère prend ainsi rapidement confiance en elle, affirment les spécialistes. Cela peut éviter la déprime que provoque le sentiment de ne pas être à la hauteur.
Un vermisseau cerbère de nos artères
(MFI) Des chercheurs américains ont isolé chez un minuscule vermisseau un gène capable de protéger les artères. Transféré à des souris, le gène en question permet aux rongeurs de produire des acides gras oméga 3 qui empêchent les graisses de se déposer sur les parois artérielles. Les scientifiques tentent actuellement d’élever des poulets transgéniques qui seraient à terme capables de pondre des œufs riches en acides gras protecteurs. Ensuite, ils espèrent transférer le fameux gène du vermisseau à des animaux dans le but de rendre leur viande et leur lait riches en acides oméga 3. A l’état naturel, les acides gras oméga 3 se trouvent dans les poissons gras.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Une fatigue chronique peut-elle être causée par de la sinusite ?
(MFI) Vrai. Une fatigue persistante et peut en effet être causée par une infection chronique comme la sinusite. Dans certains cas, cette inflammation aiguë des sinus devient chronique. Elle peut alors être responsable d’un état de fatigue. Certaines personnes se plaignent de ne plus pouvoir travailler comme avant, d’être épuisées et d’avoir des difficultés de concentration. C’est pourquoi une étude récente recommande, avant de se lancer dans des investigations longues et coûteuses, de s’interroger d’abord sur l’éventualité d’une sinusite. Selon cette recherche, les patients éprouvant une fatigue chronique inexpliquée étaient neuf fois plus susceptibles d’avoir des affections sinusiennes que les autres.
C. V.
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