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23/07/2004
Migraines et céphalées : à chacun son traitement

(MFI) Les maux de tête sont l’une des affections les plus largement répandues. La plupart des études réalisées dans le monde montrent que la migraine apparaît d’ordinaire à la puberté et touche surtout les personnes de 35 à 45 ans. Mais elle peut affecter des sujets beaucoup plus jeunes et notamment les enfants.

Les hormones féminines font que les femmes sont de deux à trois fois plus touchées que les hommes. Il ne faut pas confondre céphalée et migraine : bien que toutes les deux occasionnent un « mal de tête », la migraine ne touche la plupart du temps que la moitié du crâne (droite ou gauche), occasionnant un malaise général, des nausées, des vomissements… La migraine concerne 3 % des hommes et 10 % des femmes. Le meilleur (et le plus rapide) traitement d’un simple « mal de tête » reste l’aspirine ou le paracétamol. A condition de respecter les doses indiquées et les contre-indications, une céphalée banale ne résiste pas bien longtemps. Il en va autrement avec la migraine. Pourtant, malgré son côté invalidant, elle est rarement prise au sérieux. Son côté transitoire fait qu’entre deux crises, on oublie sa maladie. Car il s’agit bien d’une maladie qui peut miner la vie familiale, sociale et professionnelle. De plus les personnes qui souffrent de migraines ou de céphalées graves ont trois fois plus de risque de dépression que celles en bonne santé.
La plupart des millions de personnes atteintes de céphalées se soignent avec des médicaments en vente libre ou des remèdes traditionnels. De nombreux malades, affirme l’OMS, ignorent même qu’ils sont migraineux et relèvent d’un traitement médical, simplement parce que le diagnostic n’a jamais été fait. L’arrivée sur le marché, depuis une décennie, des triptans a permis de soulager nombre de migraineux. Ces médicaments, dispensés sur prescription médicale, sont des dérivés de la sérotonine et agissent en deux heures maximum. Il en existe cinq différents mais chaque patient répondant de manière différente, il faut souvent tâtonner un peu pour trouver la molécule adaptée à chacun. Les triptans et autres anti-migraineux provoquent une vasoconstriction (resserrement) des vaisseaux sanguins ; c’est aussi l’action du café qui, pris en tout début de crise, parvient à la stopper chez certains migraineux !


Des repas légers et moins de stress

A l’inverse, de nombreux aliments jouent fréquemment un rôle déclencheur. Un quart des migraineux, affirme Marie Lucas (1), constatent que leurs crises sont déclenchées ou favorisées par des aliments précis. Il faut donc mener sa propre enquête, noter les moments où les crises surviennent et les aliments ingérés au repas précédent. Petit à petit, on arrive ainsi à repérer ce qu’il vaut mieux éviter. Parmi les aliments le plus souvent incriminés, on trouve ceux qui sont riches en sucres comme le riz, les pâtes, les gâteaux, certains fromages (gruyère, gorgonzola), le vin blanc, le chocolat et le glutamate (agent de saveur) de la cuisine asiatique. Il semble également que plus les aliments sont lourds à digérer, plus ils séjournent longtemps dans l’estomac, plus ils risquent de déclencher le mal de tête. La plupart des migraineux se porteront donc mieux s’ils ont le souci constant de la légèreté de leurs repas.
Le stress est aussi pour beaucoup, un facteur déclenchant. En ralentissant, freinant ou bloquant la digestion, les facteurs émotionnels peuvent ainsi être responsables des céphalées. Ce qui fait dire à Marie Lucas que dans les situations de tension, il est préférable pour un migraineux de s’abstenir totalement de manger. Prudence aussi avec les médicaments : certains migraineux finissent par induire leurs maux de tête par un excès de médicaments. Les céphalées par surconsommation de médicaments sont persistantes et particulièrement douloureuses au réveil. Si on a plus de trois crises par mois que les médicaments ne parviennent pas à soulager ou si l’on prend des analgésiques quinze jours ou plus par mois, il faut consulter un médecin pour passer à un traitement de fond qui fera disparaître ou espacera les crises.

(1) Auteur de Digérez vos migraines, Ed. Grancher.


Claire Viognier

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