accueilradio  actualités  musique  langue française  presse  pro
radio
Liste des rubriques
MFI HEBDO: Santé Liste des articles

23/07/2004
Sida : du nouveau sur la transmission mère-enfant

(MFI) L’OMS vient de publier de nouvelles recommandations pour prévenir la transmission du sida de la mère à l’enfant. Selon ses experts, la prise d’un seul médicament anti-sida (AZT), même à un stade avancé de la grossesse, permet de limiter le risque de contamination.

Lors de la XVe Conférence sur le sida de Bangkok, l’OMS a souligné l’efficacité des anti-rétroviraux pour prévenir la transmission du VIH d’une mère séropositive à son enfant. L’utilisation du traitement anti-rétroviral pendant la grossesse, lorsqu’il est indiqué, est, en effet, nettement bénéfique pour la santé de la femme et réduit les risques de transmission du VIH à l’enfant. Pour les femmes enceintes séropositives qui ne sont pas sous traitement anti-rétroviral, l’OMS conseille d’administrer de la zidovudine (AZT) à partir de la 28e semaine de grossesse et une dose unique de névirapine pendant l’accouchement. Quant au nouveau-né, il est recommandé de lui administrer une dose unique de névirapine à la naissance et de l’AZT durant une semaine. Ce type de traitement est « très efficace », même si l’administration d’AZT intervient au-delà de 28 semaines de grossesse, souligne l’OMS dans un communiqué. Des traitements alternatifs, reposant uniquement sur l’AZT, sur une brève association entre AZT et lamivudine ou sur une dose unique de névirapine, sont également conseillés. Administrer uniquement de la névirapine à la mère et à l’enfant reste possible « lorsque des traitements plus efficaces ne sont pas réalisables », concède l’OMS.
Certes, l’administration de ces traitements pendant la grossesse pose de nombreux problèmes, notamment celui de la pharmacorésistance : l’OMS rappelle que les traitements à base de névirapine, destinés à prévenir la transmission du virus de la mère à l’enfant, peuvent rendre les mères résistantes à un autre médicament anti-sida de la même classe thérapeutique. Connu depuis 2000, ce phénomène est devenue un sujet de préoccupation d’autant plus important que l’on peut s’attendre à ce que toutes ces femmes aient besoin un jour d’un traitement. Il faut néanmoins faire la part des choses et peser le risque en regard de la simplicité que présente l’administration d’une dose unique de névirapine par rapport à d’autres méthodes de traitement. La prophylaxie antirétrovirale (une dose unique de névirapine pour la mère et l’enfant) demeure une solution pratique lorsqu’il n’est pas possible d’avoir recours à des méthodes plus efficaces. Selon les experts de l’OMS, en dépit de tous les risques qu’ils comportent, il ne faut donc pas entraver l’application de ces programmes de prévention.


Elisabeth Lequeret

retour

Qui sommes nous ?

Nos engagements

Les Filiales

RMC Moyen Orient

Radio Paris-Lisbonne

Delta RFI

RFI Sofia