Troubles du comportement en hausse chez les petits Chinois
(MFI) Une récente enquête menée par des psychologues montre que les enfants chinois souffrent de troubles du comportement. Les spécialistes y voient la conséquence d’une pression élevée du système scolaire et d’une mauvaise éducation parentale. Un écolier sur huit, soit 30 millions d’enfants, seraient touchés par des problèmes psychiques et ils seraient de plus en plus nombreux à demander une aide médicale. Le psychologue Zhai Jing, qui a conduit l’étude, a été surpris de découvrir que les bons élèves se révèlent des enfants terribles à la maison. Ils travaillent dur pour satisfaire des parents exigeants face à un système scolaire ultra-sélectif. Les parents, relève le psychologue, sont ainsi parfois étouffants ou au contraire indifférents, parce qu’ils sont eux-mêmes trop pris par leur travail. Dans beaucoup de familles urbaines, estime l’étude, les parents se contentent de dépenser beaucoup d’argent pour leur enfant unique, au lieu de les éduquer correctement.
Antibiotiques et allergies
(MFI) Selon Gary Huffnagle (université du Michigan, États-Unis), l’augmentation de l’asthme et des allergies chez les enfants serait due à la prescription d’antibiotiques dès les premiers mois de la vie. Pour le montrer, il a traité des souris avec des antibiotiques avant de les nourrir avec des moisissures qui ne rendent pas malades, mais provoquent des allergies. Les souris traitées ont réagi beaucoup plus fortement que les autres. Le chercheur suppose qu’en détruisant les bonnes comme les mauvaises bactéries de la flore intestinale, les antibiotiques favoriseraient les réponses excessives du système immunitaire à l’origine des allergies. Ces travaux viennent appuyer une étude épidémiologique publiée en 2003 selon laquelle les enfants traités par antibiotiques avant six mois avaient un risque accru d’allergie à l’âge de 7 ans.
Gels microbicides à l’essai en Afrique
(MFI) Des scientifiques britanniques viennent de lancer un programme de tests de gels microbicides destinés à prévenir la transmission du virus du sida : 12 000 femmes seront enrôlées en Afrique du Sud, en Zambie, en Tanzanie, au Cameroun et en Ouganda. Ces tests concernent deux gels qui ont déjà été évalués avec succès en laboratoire. Les essais cliniques se poursuivront pendant trois ans en Afrique. Actuellement, environ 60 gels sont en développement ; 14 d’entre eux font l’objet d’essais cliniques dans le monde. Ces gels, qui serviraient de barrière à la transmission sexuelle du virus, pourraient sauver près de deux millions et demi de personnes en trois ans, affirme un expert. Si les résultats des essais se révèlent positifs, les produits pourraient être commercialisés d’ici la fin de la décennie.
Des médicaments détournés efficaces contre le cancer
(MFI) Un médicament destiné à lutter contre le cholestérol et un autre contre l’ostéoporose se sont révélés utiles dans la prévention des cancers du sein et du colon. Des travaux menés en Israël ont montré que les statines (anti-cholestérol) avaient réduit de 51 % le risque de cancer colorectal dans un groupe de 3 000 personnes. S’il est encore trop tôt pour prescrire des statines dans cette indication, les recherches s’avèrent prometteuses, se félicitent des cancérologues. Par ailleurs, la prise de reloxifène (prescrit pour prévenir et traiter l’ostéoporose), a permis de réduire de 59 % le risque de cancer du sein chez des femmes traitées depuis huit ans.
La Corée va produire des organes à la chaîne
(MFI) La Corée du Sud se lance dans un programme de production de masse d’organes de porcs destinés à la transplantation humaine. Un groupe de travail de 90 scientifiques -dont le but est d’abord de procéder au clonage de porcs- a été constitué. Les animaux ainsi obtenus devraient être dotés d’un cœur et d’autres organes génétiquement modifiés de façon à pouvoir être greffés à l’homme sans risque de rejet. D’ici 2010, l’équipe coréenne espère disposer d’une portée de porcs miniaturisés prêts à être utilisés pour des transplantations.
Grossesses précoces : l’Afrique en tête de liste
(MFI) L’association caritative britannique Save the Children (« Sauvons les enfants ») appelle à l’aide devant les 70 000 adolescentes qui chaque année meurent des suites d’une grossesse compliquée. L’effroyable bilan concerne aussi les bébés nés d’une mère trop jeune qui sont un million à mourir avant leur premier anniversaire. Ces bébés présentent en effet un risque plus important de prématurité et de faible poids à la naissance, peut-on encore lire dans le rapport annuel de l’organisation. Parmi les 10 pays les plus concernés, 9 se situent en Afrique sub-saharienne : le Niger, le Libéria et le Mali présentent le bilan le plus lourd. Save the children en appelle à l’aide internationale pour élaborer des programmes d’éducation dans ces pays à risque de façon à donner à ces jeunes filles qui ont à peine 11 ou 12 ans une chance d’aller à l’école et surtout, d’y rester.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le tour de taille est un indicateur de risque cardiovasculaire ?
(MFI) Vrai. Le fait d’avoir un gros ventre constitue en effet un marqueur important augmentant le risque de devenir diabétique ou de faire une maladie cardiovasculaire. La graisse en excès, surtout lorsqu’elle se situe à l’abdomen, est responsable de perturbations du métabolisme du glucose, de l’insuline et des graisses comme les triglycérides ou le cholestérol. Il existe un moyen fort simple de déterminer son niveau de risque. Pour cela, il faut un simple mètre de couturière pour mesurer son tour de taille. Cette circonférence doit être inférieure à 100 cm avant 40 ans et inférieure à 90 cm après 40 ans. Cette mesure associée à celle des triglycérides (prise de sang à jeun) permet d’évaluer le risque : si les triglycérides sont inférieurs à 2 mmol/l et le tour de taille à 90 cm, le risque est de 10 %. Au-dessus, il passe à 80 % ! Il est aussi rassurant de savoir qu’une perte de poids de 10 % va entraîner une perte du tissu adipeux abdominal de 30 %, diminuant d’autant le risque de diabète et de maladie cardiovasculaire.
C. V.
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