Des ultraviolets pour la santé des travailleurs
(MFI) Les ultraviolets (UV), quand ils sont utilisés dans les gaines de ventilation (notamment dans les immeubles de bureaux), ont un effet bénéfique sur la santé des travailleurs. Les UV parviennent ainsi à détruire les germes qui prolifèrent dans ces conduits comme vient de le montrer le Dr Dick Menzies à Montréal (Canada). Son équipe a suivi pendant un an 771 salariés travaillant dans des locaux équipés d’émetteurs d’UV dans les gaines d’aération. Le résultat est net : en présence de ce système, 99 % des concentrations microbiennes étaient éliminées et la fréquence des symptômes respiratoires des employés diminuait de 40 à 90 %. L’installation des émetteurs UV, constate le Dr Menzies, revient bien moins cher aux entreprises que le coût de l’absentéisme des salariés victimes d’affections respiratoires à répétition.
Une colle pour réparer vaisseaux et artères
(MFI) Une biochimiste ghanéenne installée aux Etats-Unis, Afia Karikari, vient de mettre au point un matériau capable de réparer et de recoller les tissus vasculaires. Appelée poly DLLA, cette super-glue permettra de gagner quelques minutes cruciales dans la course contre la montre à laquelle se livrent les chirurgiens qui interviennent sur les vaisseaux et les artères. Afia Karikari a combiné les propriétés bio-adhésives de différents composés chimiques qui sont en même temps sensibles à la lumière d’un laser, ce qui accélère le temps de prise. Le poly DLLA est ainsi facile à poser et stable, et les essais en cours laissent penser qu’il pourrait même être utilisé pour stopper les hémorragies et empêcher la formation de caillots de sang.
Pas de lien évident entre activité sexuelle et cancer de la prostate
(MFI) Une étude de l’Institut national américain du cancer montre qu’il n’y aucun lien entre l’activité sexuelle chez les hommes et un risque accru de cancer de la prostate. Les chercheurs dirigés par le Dr Michael Leitzmann ont examiné les données de près de 30 000 hommes âgés de 46 à 81 ans sur une période de huit ans et les ont interrogés sur la fréquence de leurs éjaculations depuis leur vingtième anniversaire. En moyenne, ces hommes avaient entre 4 et 7 éjaculations par mois. Au cours de l’étude, 1 449 d’entre eux ont été touchés par un cancer de la prostate mais aucun risque accru n’a été décelé chez les hommes qui rapportaient une moyenne plus élevée. Au contraire, il semble même qu’un risque moindre concerne les hommes ayant l’activité sexuelle la plus intense : 21 éjaculations par mois abaisseraient le risque de 33 %. Les éjaculations fréquentes aideraient à éliminer les substances en rapport avec le cancer de la prostate. Le Dr Leitzmann ne suggère cependant pas aux hommes de modifier leur comportement sexuel dans le but de diminuer leur risque.
Famine et cancer du sein
(MFI) Une étude menée aux Pays-Bas montre que les femmes qui ont connu la famine durant six mois fin 1944 lors du blocus allemand ont un risque accru de cancer du sein. Jusqu’à présent, toutes les études établissaient un lien entre suralimentation et cancer du sein. Or, il apparaît dans cette étude qu’une courte période de famine intense (700 calories/jour) peut tout autant augmenter le risque. Les chercheurs de l’université d’Utrecht ont interrogé 2 355 femmes qui avaient entre 2 et 33 ans au moment de la disette hollandaise. Parmi elles, 585 avaient un cancer du sein. Celles qui se souvenaient avoir souffert de la famine avaient ainsi 48 % de risque supplémentaire d’avoir un cancer du sein. Le risque était encore plus grand parmi celles qui avaient de 2 à 9 ans pendant la disette. Selon les chercheurs, le système hormonal des enfants se serait adapté à la famine et ne serait pas parvenu ensuite à se réadapter à une nourriture abondante, ce qui aurait pu favoriser l’apparition d’un cancer du sein.
Les médecins de l’Est passent à l’Ouest
(MFI) L’élargissement de l’Union européenne à 10 pays de l’Est pourrait bien amplifier les départs des médecins vers l’Ouest. Cette crainte se fonde sur le nombre de praticiens qui ont déjà franchi le pas pour aller travailler à l’Ouest, où leurs salaires peuvent être multipliés par 10, voire plus. L’entrée dans l’Union européenne signifie en effet la reconnaissance mutuelle des diplômes et les professions médicales entendent bien en profiter. Déjà, les autorités polonaises, hongroises et slovaques craignent de manquer de médecins ; même son de cloche en Lettonie où les salaires des médecins, qui sont très bas (310 euros mensuels), font redouter une hémorragie. L’OMS reconnaît que certains pays risquent d’être confrontés à une pénurie de spécialistes. Moins pessimiste, le ministre de la Santé tchèque y voit pour les médecins l’occasion d’acquérir une expérience utile.
Grave pénurie de sang à l’échelle mondiale
(MFI) Des experts réunis à Pékin alertent les autorités à propos d’une grave pénurie de sang qui sévit à l’échelle mondiale, mais surtout dans les pays en développement. Dans les pays pauvres, le sang est généralement donné par la famille, l’autre alternative consistant à payer d’autres donateurs. De ce fait, la sécurité des dons est souvent compromise. Des obstacles culturels freinent aussi le don de sang comme en Afrique, où les hommes craignent de devenir impuissants, ou en Asie, où l’on pense que le sang doit rester dans la famille. En 2000-2001, 60 % des dons de sang venaient des pays développés et 40 % des pays en développement, où réside 80 % de la population mondiale.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Les femmes enceintes doivent-elles éviter de prendre des anti-inflammatoires ?
(MFI) Vrai. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSaPS) vient de mettre en garde toutes les futures mamans et leurs médecins sur les risques de ces médicaments pendant la grossesse. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) concernés par cette mise en garde incluent aussi bien les anti-cox 2 que les coxibs ou la très banale aspirine. Après six mois de grossesse, avertit l’AFSSaPS, ces médicaments sont susceptibles d’occasionner chez le fœtus des atteintes rénales et/ou cardio-pulmonaires pouvant provoquer la mort. Tous les AINS, y compris l’aspirine et les nombreux médicaments contenant du kétoprofène ou l’ibuprofène, devraient donc être prohibés. En cas d’épisodes douloureux ou fébriles, il existe d’autres médicaments auquel on peut recourir, mais toujours sous contrôle médical.
C. V.
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