Deux génériques anti-sida recalés
(MFI) L’OMS vient de retirer de sa liste de génériques deux antirétroviraux contre le sida parce qu’ils ne répondaient pas aux normes internationales de qualité. Il s’agit du Lamivudine 150 mg et du Zidovudine 300 mg en comprimés, produits par le laboratoire indien Cipla Ltd. Le rejet de ces deux médicaments devrait rassurer les malades. En effet, l’accès à des traitements bon marché ne doit pas s’accommoder d’une baisse de qualité et chaque médicament, qu’il soit ou non générique, subit une batterie de tests par des spécialistes de l’OMS. Depuis le début de l’année, l’accélération de l’accès aux traitements lancée par Onusida a permis en six mois de faire passer le nombre de malades pris en charge de 75 000 à 150 000.
Prévention de l’AVC : la leçon anglaise
(MFI) Les Anglais d’Oxford sont parvenus en vingt ans à diminuer de 40 % la mortalité due aux accidents vasculaires cérébraux (AVC) dans leur ville. Selon le Dr Peter Rothwell, qui a dirigé l’étude, ce résultat spectaculaire s’explique d’abord par une meilleure observance des traitements contre l’hypertension. Les habitants d’Oxford souffrant d’hypertension ont, d’après son enquête, été mieux dépistés et ils ont mieux suivi leur traitement antihypertenseur. La baisse de 40 % de décès par AVC est la conséquence évidence de cette amélioration de la prise en charge. Les AVC sont la 3e cause de mortalité dans le monde ; leur fréquence augmente considérablement à partir de 65 ans, mais ils surviennent parfois dès la quarantaine.
Alcool : les femmes plus en danger que les hommes
(MFI) Au-delà d’une certaine quantité, c’est le sexe du buveur et la manière dont il boit qui majorent ou réduisent les effets délétères de l’alcool. Ainsi, pour une consommation hebdomadaire de 4 à 6 verres par jour, un homme verra son risque de maladie hépatique multiplié par 1,61. Chez une femme, la même quantité concentrée sur un week-end multipliera le risque par un coefficient de 21,5 ! C’est le résultat d’une étude menée par un alcoologue, le Pr Savario Stranges (université de New York, Buffalo, Etats-Unis) qui, pendant six ans, a observé la consommation d’alcool de 1 575 femmes et 1 368 hommes. L’ensemble du groupe a subi des dosages de gamma-GT, une enzyme qui traduit la souffrance hépatique en cas de consommation d’alcool. Il a pu ainsi établir que le sexe du buveur et sa façon de boire jouent un rôle décisif dans la survenue et le développement des maladies du foie.
Aspirine contre cancer du sein
(MFI) Selon une étude menée par des chercheurs de Chicago (Etats-Unis), l’aspirine pourrait réduire le risque de développer une tumeur hormono-dépendante. Environ 70 % des femmes ayant un cancer du sein sont touchées par ce type de tumeurs. Les femmes ayant participé à cette étude et qui ont pris de l’aspirine au moins quatre fois par semaine pendant trois mois avaient un risque inférieur d’un tiers à celles qui n’en prenaient pas. Les chercheurs émettent l’hypothèse que l’aspirine agit en interférant dans la production d’œstrogènes. Pour autant, ils ne vont pas jusqu’à recommander aux médecins de prescrire de l’aspirine pour cette indication : ce médicament peut en effet avoir des effets secondaires indésirables.
Le bilinguisme pour garder toute sa tête
(MFI) Une étude menée au Canada, pays bilingue, montre que le fait de parler couramment deux langues depuis son enfance permet de mieux préserver ses fonctions cognitives. Ellen Bialystok (université d’York) a soumis 150 volontaires, bilingues ou non, jeunes ou âgés (de 30 à 88 ans), à un même exercice testant leur rapidité d’exécution et leur concentration. Les personnes bilingues se sont montrées plus rapides que les autres et celles qui parlent quotidiennement deux langues depuis l’âge de 10 ans ont aussi une meilleure concentration. Ces résultats sont particulièrement frappants pour les plus âgés, remarque Ellen Bialystok, car la capacité à se laisser « distraire » par des informations secondaires augmente avec l’âge.
Grossesse avec poisson
(MFI) Des chercheurs britanniques encouragent les femmes à manger du poisson durant leur grossesse car cela fait gagner du poids au bébé. Généralement, une femme sur dix donne naissance à un bébé de petit poids, alors que chez celles qui ne consomment pas de poisson, cette proportion est de une sur huit. En interrogeant 12 000 femmes, les chercheurs ont constaté qu’en moyenne, elles ne mangeaient que 200 grammes de poisson par semaine. Doubler leur consommation permettrait de diminuer d’environ 30 % le risque d’avoir un bébé trop petit. Les nutritionnistes recommandent cependant de limiter la consommation de certains poissons prédateurs (dorade, thon frais, espadon, requin…) à cause de la présence de mercure dans leur chair.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
La banane est-elle recommandée contre les ulcères ?
(MFI) Vrai. La banane possède en effet des propriétés anti-acides ; elle est donc particulièrement recommandée aux personnes qui souffrent d’ulcères d’estomac. Ses composants tapissent l’estomac. La banane agit en stimulant la prolifération de cellules et de mucus de l’estomac constituant ainsi un « rideau » qui protège la muqueuse contre l’inflammation. En plus de son rôle protecteur sur l’estomac, elle contribue au contrôle de la pression sanguine, lutte contre l’excès de cholestérol et apporte à l’organisme vitamines, minéraux et fibres.
C. V.
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