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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

21/01/2005
Chronique Santé

Le psy est au téléphone

(MFI) Une alternative au divan du psy pour les allergiques à l’analyse, voici la psychothérapie par téléphone. Une étude, dont les résultats ont été publiés dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), a enrôlé 600 personnes souffrant de dépression. Pendant un an et demi, une partie du groupe a suivi une thérapie classique avec séances chez le psy et antidépresseurs pendant que l’autre prenait le même traitement médicamenteux sans visite chez le psy, mais complété par des sessions de psychothérapie par téléphone.
Les résultats sont nets : la thérapie par téléphone interposé associée aux antidépresseurs, se révèle plus efficace. Ainsi, huit malades sur dix ont déclaré se sentir beaucoup mieux contre un peu plus de cinq pour ceux qui n’avaient pas bénéficié d’un soutien téléphonique. Selon le Pr Gregory E. Simon qui a dirigé cette étude, le téléphone, moins onéreux qu’une séance classique, inciterait les dépressifs à mieux suivre leur traitement médicamenteux.

Dépister les graisses du sang dès 17 ans

(MFI) Des milliers de jeunes sont concernés par des anomalies (héréditaires) des graisses sanguines représentant une menace d’accidents cardiaques prématurés. Pour le Pr Jean-Luc de Gennes, ce risque pourrait être prévenu grâce à un simple dépistage réalisé dès l’âge de 17 ans. Actuellement on ne fait un dépistage que lorsqu’un proche parent a fait un accident coronarien avant 50 ans, ce qui ne représente que la moitié des cas.
Le dépistage généralisé dès 17 ans permettrait une prise en charge précoce des jeunes présentant un excès de lipides dans le sang et éviterait ainsi un encrassement précoce de leurs artères. Une simple prise de sang à jeun pour réaliser un dosage des graisses sanguines contribuerait ainsi à sauver des vies.

L’ovulation dope la libido

(MFI) Curieusement personne encore n’avait étudié les effets de l’ovulation sur la libido. Un oubli que vient de combler le Dr Allan J. Wilcox (Institut national de médecine environnementale, Etats-Unis) en analysant la libido de 68 femmes sexuellement actives. Ces femmes ont tenu le décompte de leurs relations sexuelles pendant trois cycles tout en subissant des tests hormonaux pour déterminer leur jour d’ovulation.
Les relevés montrent que la fréquence des rapports sexuels augmente pendant la période d’ovulation pour chuter brutalement après le pic d’ovulation. Pendant les six jours précédant ce pic – les plus fertiles – les relations sexuelles sont 24 % plus fréquentes que pendant le reste du cycle.

Progression rapide du cancer du poumon féminin

(MFI) Pour la première fois en France, une étude constate un recul du cancer du poumon chez les hommes (-0,6 %) entre 1997 et 2002. En revanche, pour la même période, il a progressé rapidement chez les femmes avec en moyenne une élévation de 5,6 %. Cette progression est particulièrement importante dans la tranche d’âge des 40 à 59 ans (+9,6 % par an), ce qui laisse présager « une poursuite de la hausse pendant les deux prochaines décennies ».
Évidemment lié à la montée du tabagisme chez les femmes depuis la Seconde Guerre mondiale, ces chiffres, estime la Caisse nationale d’assurance-maladie, pourraient aller jusqu’à remettre en cause la progression de l’espérance de vie féminine.

Candidat vaccin anti-sida : femmes et enfants oubliés

(MFI) Les essais en cours pour la mise au point d’un vaccin anti-sida n’intègrent pas assez de femmes et d’adolescents, selon des experts réunis récemment par l’OMS. Pourtant, ces populations sont davantage exposées au virus ; des études ont montré en effet que les femmes ont deux fois plus de risque d’être infectées par le VIH que les hommes.
Dans certaines régions subsahariennes, les jeunes filles présentent des taux d’infection six fois plus élevés que les garçons. Cette vulnérabilité des femmes et des adolescentes est due à des raisons biologiques, sociales et économiques. En dépit de cette réalité épidémiologique, femmes et adolescents sont encore rarement inclus dans les essais cliniques. Ainsi le dernier essai lancé par l’Agence nationale de Recherche sur le Sida (ANRS) ne comporte que 30 % de femmes.

300 000 enfants nigérians menacés de mort faute de vitamine A

(MFI) Selon l’Unicef, plus de 300 000 enfants pourraient mourir au Nigeria dans les dix prochaines années à cause d’une déficience en vitamine A. Une déficience qui, rappelons-le, a notamment pour conséquence la perte de la vue chez les jeunes enfants, ainsi qu’une moindre résistance aux infections. Une campagne a été lancée avec les autorités nigérianes pour forcer l’industrie agroalimentaire à respecter les normes internationales, notamment en vitamine A : les entreprises ont jusqu’au 1er avril 2005 pour se mettre aux normes, sinon elles seront fermées.
L’Unicef estime que si des aliments couramment consommés comme la farine, le sucre et l’huile étaient enrichis en vitamine A, 150 000 enfants pourraient être sauvés au cours des dix prochaines années. Au Nigeria, le taux de déficience en cette vitamine est de 30 % pour les femmes et de 23 % pour les enfants de moins de cinq ans. L’organisation internationale calcule que combler ce déficit permettrait de diminuer de 6 % le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans. Mais faut-il pour autant tout miser sur l’industrie agroalimentaire ? Les sources naturelles de vitamine A se trouvent d’abord dans les légumes, des fruits comme la mangue, ou dans l’huile de palme rouge.

Claire Viognier


Encadré : Vrai ou Faux ?
Pendant la grossesse, une asthmatique doit-elle poursuivre son traitement ?


(MFI) Vrai. C’est même absolument nécessaire de suivre ce traitement tout au long de la grossesse. L’asthme est en effet très dangereux à la fois pour la mère et pour le fœtus. Si le traitement n’est pas scrupuleusement suivi, la mère risque d’être victime d’une crise. L’apport d’oxygène à l’enfant s’en trouve alors réduit, avec le risque de compromettre gravement sa croissance.
Il semble aussi, selon une récente étude australienne, que les futures mères asthmatiques souffrent bien plus de leur maladie quand elles attendent une fille plutôt qu’un garçon. Au terme de leur grossesse, 60 % des patientes ayant accouché d’un garçon n’avaient présenté aucun symptôme d’asthme.
Pour celles qui ont donné naissance à une fille, 65 % ont ressenti une dégradation de leur fonction pulmonaire surtout la nuit, dès le cinquième mois de grossesse. Les auteurs de l’étude n’ont aucune explication rationnelle à cette différence mais ils insistent sur l’importance de poursuivre le traitement pour toutes les futures mères asthmatiques.

C. V.




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