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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

18/02/2005
Chronique Santé

Le stress fait vieillir

(MFI) Des chercheurs de l’université de Californie (Etats-Unis) viennent de découvrir comment le stress affecte l’organisme humain, plus précisément les noyaux cellulaires. Pour y parvenir ils ont observé les effets du stress sur l’ADN de 58 femmes en bonne santé, dont les deux tiers avaient des enfants souffrant de malades chroniques. Dans cet ADN, ils ont étudié les télomères, fragments dont la longueur va en diminuant faute de l’action suffisante d’une enzyme, la télomérase, chargée de les réparer. Ce raccourcissement témoigne du processus de vieillissement cellulaire.
Les résultats de l’étude montrent, chez les mères ayant soigné le plus longtemps leur enfant et chez celles qui se disent le plus stressées, des télomères plus courts. Comme la longueur de ces fragments détermine la durée de vie de nos cellules, les chercheurs ont évalué que les chromosomes des mères les plus stressées ont perdu dix ans. Reste à comprendre le processus. Des essais cliniques vont commencer pour savoir si des techniques de relaxation, de yoga ou de méditation suffiraient à l’enrayer ou du moins le ralentir.


Les médicaments arrivent mais les soignants manquent

(MFI) D’après une enquête publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, il manquerait 4 millions de médecins, infirmières et autres sage-femmes pour profiter de l’arrivée de médicaments contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les pays pauvres. Les systèmes de santé déjà fragiles sont encore affaiblis, peut-on lire, parce que le sida tue aussi le personnel soignant.
Et puis, beaucoup de professionnels fuient pour échapper à des conditions de travail trop difficiles : il y a ainsi plus de médecins du Malawi dans la seule ville de Manchester (Angleterre) que dans leur pays d’origine ! Les auteurs de l’enquête rappellent que ce sont les gens, pas seulement les médicaments, qui préviennent les maladies et les soignent. Selon leurs observations, il faudrait au minimum 1 million de soignants supplémentaires, soit trois fois leur nombre actuel, pour aider les systèmes de santé les plus défaillants.


Hypertension chez les Noirs : origine génétique contestée

(MFI) Une nouvelle étude menée à l’école de médecine de l’université Loyola (Illinois, Etats-Unis) avance que les Noirs n’ont pas de prédisposition particulière pour souffrir plus d’hypertension. L’équipe du Dr Richard Wood a comparé les chiffres tensionnels d’Afro-Américains avec ceux de populations noires vivant au Nigeria et à la Jamaïque, et ceux de populations blanches de cinq pays européens, du Canada et des Etats-Unis.
La prévalence de l’hypertension varie ainsi chez les personnes d’origine africaine de 14 à 44 % et chez les Blancs, de 27 à 55 %. Surprenants notamment, les résultats du Nigeria qui mettent en évidence une hypertension deux fois moins fréquente que chez les Blancs européens et américains. Les auteurs de l’étude ont surtout remarqué que la prévalence de l’hypertension chez les Noirs augmente avec l’industrialisation du pays où ils vivent. Les chercheurs en concluent que l’impact environnemental serait beaucoup plus important que ce que l’on croyait jusqu’ici.


Mauvais sommeil et diabète

(MFI) Des chercheurs suédois pensent que les hommes d’âge mûr ayant des troubles du sommeil seraient plus à même de développer un diabète. Pour le démontrer ils ont suivi près de 6 600 hommes âgés d’environ 45 ans, tous en bonne santé au début de l’étude. Durant les 15 ans du suivi, environ 9 % d’entre eux ont rapporté des difficultés d’endormissement ou la prise de somnifères.
Dans le même temps, plus de 4 % ont développé un diabète. Les chercheurs ont constaté que ceux qui avaient des troubles du sommeil ou qui prenaient des somnifères étaient plus susceptibles d’être atteints, même en tenant compte des autres facteurs favorisant le diabète. Ils en concluent que les troubles du sommeil devraient être davantage pris en compte parce qu’ils sont susceptibles d’avoir des conséquences à long terme sur la santé – en augmentant entre autres risques, celui de diabète. On sait par ailleurs, en effet, que c’est durant la nuit, et grâce à un bon sommeil naturel, que le corps se désintoxique et se répare le mieux.


Un test olfactif pour anticiper la maladie d’Alzheimer

(MFI) Un simple test d’odeurs pourrait s’avérer décisif pour dépister le risque de maladie d’Alzheimer chez des patients qui présentent les premiers signes de troubles cognitifs. Une équipe américaine de chercheurs en psychiatrie a ainsi fait sentir à 213 personnes âgées, 10 odeurs allant de celle de fraise à la fumée en passant par le clou de girofle, l’ananas, le gaz, le lilas, le citron et le cuir… L’étude a duré cinq ans pendant lesquels les tests ont été répétés annuellement : elle a montré que les personnes qui n’arrivaient pas à identifier les odeurs développaient la maladie. Les auteurs se sont appuyés sur des recherches antérieures montrant que les cellules neurologiques chargées de reconnaître les odeurs se détérioraient dès les premières atteintes de l’Alzheimer. Une détection anticipée de la maladie permettrait aux patients et à leur famille une prise en charge plus précoce.


Le cannabis favoriserait les troubles psychiques

(MFI) Alors que la consommation de cannabis ne cesse de croître chez les jeunes Européens, une étude médicale affirme qu’il serait un facteur de troubles psychotiques dans leur vie future. Publiée par le British Medical Journal, cette étude menée aux Pays-Bas pendant 4 ans, a inclus près de 2 500 jeunes âgés de 14 à 24 ans. Pour le Pr Jim Van Os (université de Maastricht) qui l’a dirigée, la consommation de cannabis chez les adolescents et les jeunes adultes augmente le risque de symptômes psychotiques dans leur vie future. Une consommation fréquente, une prédisposition aux troubles psychiques et le fait de commencer jeune sont des facteurs aggravants.

Claire Viognier


Encadré : Vrai ou Faux ?
Les chauffeurs de taxi sont-ils particulièrement exposés aux calculs rénaux ?


(MFI) Vrai. Parce qu’ils ne peuvent pas s’arrêter quand ils le souhaitent, les chauffeurs de taxi boivent en effet le moins possible. Or, une des meilleures façons de prévenir les calculs du rein consiste justement à boire beaucoup, au moins deux litres d’eau par jour. L’Association française d’urologie vient de publier des conseils pour éviter autant que possible la lithiase urinaire et ses douloureuses coliques néphrétiques. Boire beaucoup d’eau figure en tête des recommandations mais le jus d’orange est aussi conseillé, à raison de deux verres par jour : une telle dose contient en effet la bonne quantité de citrates pour empêcher la calcification et donc, la formation de certains calculs.
Il conviendrait aussi, selon ces experts, de consommer assez de calcium : entre 800 mg et 1 g par jour. Le calcium freine en effet l’absorption d’oxalates, un sel qui participe à la formation des calculs. L’oxalate est présent dans le chocolat, le poivre, les noix, les amandes, les noisettes, la vitamine C… Il conviendrait aussi de diminuer la part de protéines, les charcuteries, les abats et évidemment le sel. Attention aussi aux bonbons, pâtisseries, sodas, bref à tout ce qui est très sucré : ces aliments augmentent la fuite de calcium dans les urines.

C. V.




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