accueilradio  actualités  musique  langue française  presse  pro
radio
Liste des rubriques
MFI HEBDO: Santé Liste des articles

01/04/2005
Quelles maladies peut-on vraiment prévenir ? (I)

(MFI) La réponse pourrait être : presque toutes. Hormis les pathologies génétiques, la plupart des maladies sont, pour reprendre l’expression du cancérologue Dominique Belpomme, « créées par l’homme », ou perpétuées par lui. Tour d’horizon.

On raconte que les anciens Chinois ne payaient leur médecin que s’il les gardait en bonne santé. La priorité, ils le savaient bien, devrait être le maintien de cet état dynamique d’harmonie de notre organisme. En médecine, on parle aujourd’hui d’homéostasie (préservation des constantes chimiques intérieures), de prévention. La véritable santé, pourtant, est bien plus que le « silence des organes ». D’après l’OMS, elle est « un état de bien-être physique, mental et social ». On en est loin ! Nos conditionnements familiaux et sociaux, l’état sanitaire de la majorité des populations nous ont habitués à penser qu’il est inévitable de « tomber malade », d’« attraper » des maladies (comme une balle au rebond ?), de vieillir mal. De fait, la pauvreté, les pollutions, l’ignorance et le facteur psychique causent la plupart des pathologies.

Les maladies « non contagieuses », les plus faciles à éviter

Elles sont aussi appelées « chroniques » – on leur permet souvent de le devenir – et pourraient être évitées ou atténuées par une saine hygiène de vie (et sans médications chimiques) avant qu’elles ne provoquent des lésions d’organes. Parmi elles, les troubles métaboliques :
· Le cholestérol, l’athérosclérose et l’artériosclérose, qui font en partie le lit des pathologies circulatoires (infarctus du myocarde, accidents cérébraux, etc.). Avec 17 millions de morts en 2002, ces maladies cardiovasculaires sont à ce jour le tueur mondial numéro un, et cela dès la trentaine, y compris dans le Tiers Monde. Prévention : nutrition frugale et saine, oxygénation, exercice physique adapté, gestion du stress…
· Les troubles de la glycémie, favorisant le diabète II, dit jadis « de la maturité », mais que l’on trouve chez des sujets de plus en plus jeunes. Bilan : 1 million de morts la même année, 171 millions de malades en l’an 2000. Projection de l’OMS pour 2030 : 366 millions, dont 298 dans les pays en développement. Prévention : la même !
· L’obésité, véritable épidémie mondiale due aux effets conjugués de la malbouffe et de la sédentarité, favorise toutes les pathologies, y compris des cancers. Prévention : la même !
· L’hypertension artérielle, surnommée « le tueur silencieux », souvent due à des facteurs alimentaires (excès de sel, de café, d’amidons, de mauvaises graisses, etc.), au manque d’exercice, aux stress répétés… Un quart de la population mondiale est hypertendue ; d’ici à 2025, on prévoit une hausse de 80 % dans le Tiers Monde !
· Les bronchites chroniques, favorisées par le tabac, divers polluants, l’alimentation, l’inflammation : 4 millions de morts en 2002.
Toujours parmi les maladies non contagieuses, les troubles fonctionnels (par opposition à « lésionnels ») pourraient aussi être évités ou atténués. Parmi eux : gastrites, reflux gastro-oesophagiens, colopathies, céphalées variées, troubles nerveux du rythme, insomnies, etc. La recherche de leur cause est essentielle. Leur prévention passe par une réforme du mode de vie incluant un rééquilibrage du système neuro-végétatif (celui qui règle la marche de nos organes). Ce rééquilibrage passe, ici encore, par la nutrition, l’exercice, l’assainissement de l’intestin, le soutien du foie, la gestion du stress…
« Les systèmes de santé n’utilisent pas les ressources dont ils disposent pour favoriser la prévention, regrette l’OMS. On ne traite pas les affections chroniques comme les troubles aigus et épisodiques ». (voir l’aide-mémoire n° 172 sur le site de l’OMS). L’éducation à la santé est devenue une urgence, au Nord comme au Sud de la planète.

Henriette Sarraseca


Génétiques, héritées ou transmises ?

(MFI) On entend dire de plus en plus souvent : « Je souffre de telle ou telle maladie. Mon père ou ma mère aussi. C’est génétique… » Le trouble en question pouvant être un eczéma ou un taux de cholestérol trop élevé ! Non : les maladies génétiques et chromosomiques, dont les maladies dites rares ou orphelines font partie, sont répertoriées, et diagnostiquées en tant que telles par un médecin. Elles touchent moins d’une personne sur 2000 (en France, près de 3 millions de personnes sur 60 millions). Elles sont provoquées par une mutation sur un seul gène et cette mutation provoque, effectivement, la maladie : hémophilie, mucoviscidose, trisomie 21 ou mongolisme… La drépanocytose, maladie de ce type, est répandue en Afrique.
A distinguer d’une seconde catégorie de maladies, qui peuvent, éventuellement, découler de mutations sur plusieurs gènes : celles-ci se déclareront seulement si plusieurs défauts se manifestent en même temps ; les gènes mutés représentent ici une « faiblesse » physiologique, mais non une cause déterminante. On pourra alors adapter son mode de vie, et éviter des facteurs à risque, de façon à compenser la faiblesse. Ainsi, une « prédisposition » n’entraîne pas forcément une maladie : c’est la bonne santé globale de l’organisme qui sera ici déterminante. Exemple : certains cancers, maladie intestinale de Crohn, Alzheimer, etc.
Quant à des troubles tels que l’eczéma ou l’hypercholestérolémie, s’il est possible de les retrouver chez les membres d’une même famille, il s’agit le plus souvent de terrains familiaux dus à des mêmes modes de vie entraînant les mêmes troubles.

H. S.




retour

Qui sommes nous ?

Nos engagements

Les Filiales

RMC Moyen Orient

Radio Paris-Lisbonne

Delta RFI

RFI Sofia