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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

01/04/2005
Quelles maladies peut-on vraiment prévenir ? (II)

(MFI) Si l’on ajoute les cancers aux troubles métaboliques (les plus faciles à éviter), les maladies « non contagieuses » sont d’ores et déjà la première cause de mortalité dans le Tiers Monde. Pour les faire reculer, information et responsabilisation (de chaque individu aux dirigeants politiques) sont indispensables.

On les appelle aussi maladies « de civilisation » : un aspect de la mondialisation dont on se serait bien passé ! Après l’explosion (en cours) de l’obésité, du diabète, des troubles cardiovasculaires, le cancer accélère ses ravages. Il provoque 7 millions de morts par an dans le monde. Si, en Occident, les chiffres sont effrayants (rien qu’en France, 280 000 nouveaux cas et 150 000 décès par an !), l’incidence du cancer a augmenté de près de 20 % entre 1990 et 2000… surtout dans les pays « en développement ». Et la légende selon laquelle cette hausse serait due à un « allongement de l’espérance de vie » ne tient plus : en Chine, par exemple, on a constaté en treize ans, entre 100 et 200 % de cancers en plus chez les 35-44 ans. Les cancers du sein touchent de plus en plus de femmes jeunes. Au cours du dernier quart de siècle, les cancers de l’enfant ont globalement augmenté de 32 % en Occident, avec 150 % de hausse pour la thyroïde, 57 % pour le cerveau, 36 % pour les leucémies, 46 % pour le testicule chez les hommes jeunes…

Des produits toxiques dans notre système nerveux

Dépassés, des cancérologues ont fini par reconnaître ce que d’autres scientifiques ou médecins, ainsi que des écologistes disaient depuis des années : pour le Pr Dominique Belpomme, initiateur de l’Appel de Paris lancé le 7 mai 2004 (signé entre autres par les professeurs Jean Dausset, Lucien Israël, François Jacob, Luc Montagnier) les causes environnementales (chimie et modes de vie) seraient à l’origine de 80 % des cas de cancers. Des dizaines de milliers de produits toxiques sont utilisés sans la moindre précaution, pesticides en tête ; ils s’accumulent dans notre organisme et, surtout, leurs effets se potentialisent. Des analyses prouvent leur présence dans notre sang, et surtout dans nos tissus graisseux, donc nos glandes, notre système nerveux, notre cerveau. Ils y exercent un effet nocif direct, et, de plus, perturbent gravement les mécanismes hormonaux. Conclusion de ces médecins : aux responsables politiques de les interdire ou d’en limiter l’usage. L’Américain Samuel Epstein, prix Nobel alternatif en 1998 et autre signataire de l’Appel, s’emporte : « Il y a déjà pléthore d’études scientifiques ! Le principe de précaution ? Non : c’est le principe de prévention qu’il faut appliquer puisque la nocivité de beaucoup de molécules chimiques est prouvée. Maintenant, il faut agir ! »
Selon le Pr Henri Joyeux, autre cancérologue français, « 45 % des cancers sont liés à de mauvaises habitudes alimentaires. » Dans la lignée du Dr Kousmine, le Pr Joyeux incrimine aussi, avec raison, l’alimentation moderne à l’occidentale, qui s’étant trop éloignée des produits naturels (raffinage des céréales, chauffage des huiles, carence en oligo-éléments essentiels, etc.) affaiblit nos défenses, nous surcharge en toxiques et entraîne les maladies dégénératives : « cancers tant du tube digestif que des glandes – thyroïde, sein, utérus, prostate, pancréas, foie… Les maladies ne tombent pas de la Lune ! »

Henriette Sarraseca


Pour en savoir plus : www.artac.info; www.professeur-joyeux.com; www.preventcancer.com"



Dépistage n’est pas prévention !

(MFI) La médecine moderne dispose de techniques d’exploration du corps humain indéniablement précieuses, mais dans certains cas et pour certaines pathologies. Or, de l’aveu même de médecins, elles sont beaucoup trop utilisées, entraînant gaspillage pour les systèmes de santé et parfois risques pour le patient. Dernière mise en garde : le Pr Friedman, père des « bébés éprouvettes », s’insurge contre l’utilisation abusive de l’amniocentèse, cette exploration pré-natale qui permet de s’assurer qu’un bébé ne sera pas malformé ou trisomique. Réalisée sur 20 % des femmes enceintes en région parisienne (12 % en France), elle peut entraîner des risques de perte du bébé dans 0,5 à 1 % des cas.
Autre conséquence grave du « tout-technique », on confond dépistage et prévention. On dépiste une maladie existante ; si on la prévient, elle n’apparaîtra pas. Prenons, par exemple, l’athérosclérose. Analyser le taux de cholestérol dans le sang et visualiser l’état des artères relève du dépistage ; mais, en amont, adopter une hygiène de vie saine (nutrition, exercice physique, gestion du stress, etc.) fait partie de la prévention. Autre exemple : le cancer du sein. Les mammographies permettent de déceler des tumeurs à un stade précoce, c’est-à-dire qui existent dans la plupart des cas depuis une huitaine d’années… Mais une partie des médecins et des chercheurs a identifié un certain nombre de facteurs pouvant favoriser l’apparition de ces cancers, ainsi que d’autres : la véritable prévention consisterait donc à informer le grand public des faits, des présomptions, ainsi que du débat ayant cours au sein de la communauté scientifique internationale ; et à préconiser une saine hygiène de vie (nutrition, équilibre hormonal, etc.), ainsi que la suppression des facteurs toxiques environnementaux.

H. S.




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