Sida : attention aux tests faits à la maison
(MFI) Le Comité national consultatif d’éthique (CNCE) met en garde contre les autotests de dépistage du virus du sida, qu’on peut acheter sur internet. Premier écueil, ces tests peuvent donner de faux résultats négatifs parce qu’ils sont pratiqués trop tôt après une contamination. Par ailleurs, selon le Conseil national du sida (CNS), dans certaines conditions d’utilisation, ces tests produisent une proportion relativement importante (jusqu’à 50 %) de faux positifs.
Pour 9 % des utilisateurs américains, se posent des problèmes liés à la manipulation et à l’interprétation du test ; pour la plupart, au fait de se retrouver seul, sans soutien psychologique face à un résultat positif. Cependant, le CNCE verrait d’un bon œil l’utilisation de ces tests rapides dans le cadre d’une association de malades, d’un centre de planning familial, d’accueil de toxicomanes ou encore dans celui de la médecine scolaire, universitaire, du travail ou en cabinet libéral. CNS et CNCE s’inquiètent aussi des possibles détournements de ces tests qui pourraient être abusivement imposés par un partenaire, un employeur, un assureur ou la police.
Le Gabon produira ses génériques contre le sida et le paludisme
(MFI) Le Gabon produira d’ici quelques mois ses médicaments génériques contre le sida et le paludisme. Il s’agit de plusieurs combinaisons antirétrovirales contre le virus du sida et de médicaments à base d’artémésia, une plante d’origine chinoise qui a fait ses preuves contre le paludisme. La production vise d’abord à couvrir les besoins du Gabon, mais à terme elle pourra répondre à ceux de toute la région, soit un marché de 30 millions de personnes.
L’usine, entièrement financée par le Gabon, est livrée clés en mains par la société belge Propharex. Trente personnes recrutées sur place et deux expatriés suffiront à la faire tourner ; l’idée est que les Gabonais soient totalement autonomes d’ici deux ans. Les autorités gabonaises sont déjà en négociation avec le Brésil cette fois, pour construire une deuxième unité de production d’antirétroviraux.
Réglisse contre herpès
(MFI) Un composant de la réglisse a montré, en laboratoire, son efficacité contre une forme du virus de l’herpès qui alterne périodes de latence et poussées à répétition. Les chercheurs de l’Ecole de médecine de l’université de New York ont isolé ce composant, l’acide glycyrrhizique. Ils l’ont mis en présence de cellules infectées par le virus de l’herpès responsable du sarcome de Kaposi qui affecte certains malades du sida. L’acide glycirrhizique tue les cellules infectées en neutralisant une protéine clé, et cela sans attaquer les tissus sains.
Les chercheurs rappellent que si quelques traitements existent contre les infections herpétiques, très peu agissent pendant la période de latence. Ils pensent que leur découverte pourrait mener à de nouveaux traitements qui pourraient vraiment éradiquer le virus de l’herpès de l’organisme.
Sur la piste d’un troisième type de diabète ?
(MFI) Des chercheurs américains viennent d’émettre l’hypothèse d’un troisième type de diabète, cérébral celui-là, et qui serait impliqué dans la survenue de la maladie d’Alzheimer. L’équipe du Pr Suzanne de la Ponte (Hôpital de Rhode Island, Etats-Unis), a en effet constaté, en examinant le cerveau de victimes d’Alzheimer, que la présence d’insuline était significativement réduite, en particulier dans les zones touchées par la maladie.
Dans le cerveau, la chute d’insuline entraînerait une dégénérescence des cellules, un signe avant-coureur de la maladie d’Alzheimer. Suspectant une maladie plus complexe que les diabètes de type 1 ou 2, les chercheurs émettent donc l’hypothèse qu’un type 3 de diabète pourrait être ici en cause.
Hépatite B : le vaccin efficace plus longtemps que prévu
(MFI) Les spécialistes estiment que la durée de protection du vaccin contre l’hépatite B est de dix ans. Mais une étude américaine menée en Alaska, où cette maladie et très répandue, montre que la période de protection pourrait être plus longue. Ainsi, quinze ans après avoir été vaccinés, 84 % des 841 participants avaient toujours des anticorps protecteurs.
Des prélèvements sanguins ont été faits tout au long des quinze années de l’étude ; ils ont montré que seulement 3 personnes avaient été infectées par le virus de l’hépatite B entre la dixième et la quinzième année. Les chercheurs en déduisent que le vaccin offre une protection d’au moins quinze ans à la très large majorité des participants. Ces résultats sont valables sur des adultes ; pour les enfants de moins de cinq ans au moment de la vaccination, la protection pourrait être plus courte, ont-ils estimé.
Dépistage cardiaque recommandé pour les jeunes sportifs
(MFI) La mort subite de plusieurs athlètes professionnels sur le terrain a poussé des médecins spécialistes du sport à recommander le dépistage systématique des troubles cardiaques. D’après un travail italien, la pratique intensive du sport chez les adolescents multiplierait par 2,5 leur risque de mort subite. Pas à cause du sport lui-même, précise le Dr Domenico Corrado (université de Padoue), mais parce que ces jeunes athlètes meurent d’une maladie cardiovasculaire silencieuse ou d’une anomalie coronarienne congénitale.
Selon la Revue européenne de cardiologie, un consensus s’est dégagé pour que tout jeune sportif participant à une compétition subisse un électrocardiogramme, ainsi qu’un interrogatoire recherchant des antécédents familiaux de malformations cardiaques. Ces mesures, à renouveler tous les deux ans à partir de 12-14 ans, permettraient de diminuer de 50 à 70 % les morts subites des jeunes sportifs en Europe.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
La mauvaise haleine peut-elle être due au tartre ?
(MFI) Vrai. La mauvaise haleine, que les médecins nomment halitose, serait due dans 90 % des cas au tartre ou à la plaque dentaire. Cette plaque invisible, constituée de débris alimentaires, se forme après chaque repas. Faute d’une hygiène dentaire appropriée, le tartre s’accumule et la partie poreuse de celui-ci absorbe des bactéries qui dégagent des toxines malodorantes.
Le tartre peut aussi être à l’origine d’une inflammation des gencives (gingivite) accompagnée d’un léger saignement, cause directe de mauvaise haleine. Autre cause : les caries, car elles dégagent toujours de fortes odeurs. La visite chez le dentiste s’impose rapidement car certaines caries, en creusant la dent, provoquent une infection ou un abcès qui sentent aussi très mauvais. Pour réduire et prévenir la plaque dentaire, un brossage est indispensable après chaque repas ; l’utilisation de fil dentaire et de brossettes permet de déloger les débris qui se logent dans les espaces interdentaires inaccessibles à la brosse. Un détartrage, réalisé chaque année dans un cabinet dentaire, permet enfin de supprimer les dépôts de tartre et de contrôler sa formation.
C. V.
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