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29/04/2005
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Comment améliorer l’immunité : dernières avancées (I)
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(MFI) Notre santé dépend en bonne partie de défenses à la fois fortes et adaptables. Des médecins, dont le Pr Luc Montagnier, des chercheurs ainsi que d’autres thérapeutes, se sont réunis début avril près de Montpellier (France) pour partager leurs savoirs dans le cadre d’un tout nouveau « Congrès interprofessionnel des médecines préventives »
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Pour le Pr Montagnier, les principaux facteurs qui affaiblissent notre immunité sont les pollutions, les infections et une alimentation inadaptée. Tous trois produisent des radicaux libres, ces atomes incontrôlés qui dans nos cellules endommagent, entre autres, les centrales énergétiques et même l’ADN. Conséquences : vieillissement accéléré, inflammations ou même cancers. « On peut aussi mesurer ce stress oxydant dans les lymphocytes des porteurs du virus HIV, même asymptomatiques. » Autres risques : « Les infections iatrogènes, contractées à l’hôpital, et les effets secondaires des médicaments. » Il devient donc indispensable d’« aller vers une médecine de prévention » qui mettrait l’accent sur l’évitement des facteurs nocifs, et favoriserait la neutralisation des radicaux libres en excès avec ce qu’on nomme des antioxydants – enzymes, oligoéléments, vitamines, etc. Soulignons que ces antioxydants, aujourd’hui abondamment commercialisés, se trouvent d’abord dans une alimentation riche en légumes et fruits frais, consommés crus ou peu cuits, dans les algues et dans les graines germées (recommandées entre autres par la FAO).
Le Pr Henri Joyeux, cancérologue et nutritionniste, insiste de plus sur les hormones de synthèse (pilule, traitements de la ménopause), qui favoriseraient des cancers hormono-dépendants et les maladies auto-immunes, ainsi que sur les « xénoestrogènes » : identifiés par les chercheurs depuis une vingtaine d’années, il s’agit de toutes ces molécules chimiques (dont les pesticides) qui, une fois dans notre organisme, se comportent comme des hormones, perturbant gravement les systèmes endocrinien et neurologique. Autre facteur : le surpoids, qui favorise le stockage dans nos graisses de ces molécules cancérigènes. « L’obésité, dit-il, est déjà une immunodépression. »
Equilibre intestinal et carences graves
Qui sait que nous abritons dans notre intestin dix fois plus de bactéries qu’il n’y a de cellules dans notre corps ? L’équilibre entre bactéries bénéfiques (majoritaires) et nocives (qui doivent rester minoritaires), de même que l’intégrité de nos muqueuses sont, aussi, indispensables à une bonne immunité : Marie-Christine Moreau, chercheuse à l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), ainsi que le Dr Jean-Paul Curtay, chef de file de la nutrithérapie française, le soulignent. Une flore riche en bactéries bénéfiques est importante, entre autres, en cas de MICI (maladies inflammatoires intestinales) ; la FAO, d’ailleurs, recommande l’usage de « pré » et « probiotiques » - nom scientifique de certaines fibres alimentaires et de ces bonnes bactéries.
Le Dr Curtay insiste sur l’importance de certaines vitamines et oligoéléments pour l’immunité : magnésium, vitamine A, zinc surtout – dont les Occidentaux sont carencés, mais bien plus les Africains. Importance aussi des oméga 3, ces graisses contenues dans certaines graines et poissons « qui modulent virus, bactéries et cellules cancéreuses ».
A l’instar des thérapeutes d’Extrême-Orient, le Dr Bruno Donatini, gastro-entérologue et cancérologue, travaille avec les champignons médicinaux, dont les effets stimulants sur l’immunité peuvent être très puissants. Les huiles essentielles, a rappelé le chercheur Pierre Franchomme, ont, elles, de fortes actions antibactériennes, antivirales et régulatrices de l’immunité. Technique de pointe, la micro-immunothérapie du Dr Maurice Jaener comble les carences en médiateurs essentiels de l’immunité (cytokines, neurotransmetteurs, etc.), obtenus par génie génétique. (à suivre)
Henriette Sarraseca
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