Grippe aviaire : le monde doit se préparer à une épidémie
(MFI) Selon le directeur général de l’OMS, la grippe aviaire constitue la menace la plus grave à laquelle le monde doit se préparer. Même si nul ne peut prédire quand elle se produira, la propagation internationale rapide est certaine dès l’apparition d’un virus pandémique. Quelques dizaines de personnes seulement sont mortes depuis la survenue de la grippe aviaire en 2003.
Mais les chercheurs ont constaté que le virus responsable continuait d’évoluer. Ils craignent que cette évolution ne facilite sa transmission inter-humaine, ce qui ne s’est pas produit jusqu’ici. Dans ce cas de figure, estime l’OMS, « la propagation d’une pandémie dans le monde pourrait prendre trois mois. La surveillance du virus devrait être renforcée, de même que les gouvernements doivent être prêts à réagir».
Quand la médecine moderne rend malade
(MFI) Une enquête nationale menée en France révèle que 3 % à 5 % des séjours en hôpital ou en clinique seraient causés par des effets indésirables de soins pratiqués en médecine de ville ou à l’hôpital. Cela se traduit par 175 000 à 250 000 hospitalisations dont près de la moitié pourraient être évitées.
Infections nosocomiales, c’est-à-dire acquises à l’hôpital, effets secondaires graves liés à un médicament, à un retard de diagnostic ou de soins, ou encore à un examen médical ou un acte chirurgical ont été comptabilisés par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Plus des deux tiers des patients concernés avaient une maladie grave et plus de la moitié une situation clinique complexe. Sur les 21 décès constatés suite à ces effets indésirables « sans qu’ils en soient forcément la cause », 8 ont été considérés comme évitables par la Drees.
Boissons gazeuses et somnifères ne font pas bon ménage
(MFI) Une étude américaine vient de révéler une interaction nocive entre la prise de benzodiazépines et la consommation de boissons gazeuses. Parmi quelque 15 000 hommes et femmes souffrant de troubles du sommeil et consommant des tranquillisants, 25 % ont signalé des brûlures d’estomac nocturnes.
Pour l’auteur, le Pr Ronnie Fass (faculté de médecine de l’université de l’Arizona), c’est l’interaction entre la forte acidité des sodas et les benzodiazépines qui serait à l’origine de ces troubles qui sont encore accentués par le surpoids. Le problème doit être pris au sérieux, avertit le Pr Fass, car cela augmente l’inflammation et le risque de rétrécissement, voire de cancer de l’œsophage. Il conseille donc de limiter autant que possible le recours aux somnifères et la consommation de sodas.
Petites filles privées de toilettes
(MFI) La très sérieuse Société française d’urologie lance un appel pour éviter que les fillettes privées de toilettes ne deviennent de futures incontinentes. Pressées, gênées par le manque de propreté des toilettes à l’école, certaines fillettes ne vident pas assez souvent leur vessie. Cela, remarque le Pr Michel Averous (pédo-urologue, hôpital la Peyronie, Montpellier, France) peut être à l’origine de fuites et d’infections urinaires.
Un enfant doit uriner au moins cinq à six fois par jour, en vidant complètement sa vessie pour éviter les infections. Trop d’enfants, surtout les petites filles, sont obligés de se retenir parce qu’ils n’ont pas le droit de sortir de classe ou qu’ils trouvent les toilettes trop sales. Les parents et les enseignants doivent en prendre conscience et la solution est simple pour le Pr Averous : inscrire le «pipi» dans l’emploi du temps scolaire et aménager des toilettes dignes de ce nom.
Pour le cœur, 3 médicaments valent mieux qu’un
(MFI) Selon une équipe britannique, l’association de trois médicaments réduit davantage la mortalité de patients souffrant de maladies cardiovasculaires que la prise d’un seul. L’association de statines (anti-cholestérol), d’aspirine (fluidifiant du sang) et d’un bêta bloquant (contre l’hypertension) a permis de réduire de 83 % la mortalité dans le groupe de 13 000 malades atteints d’une pathologie cardiaque. L’ajout d’un quatrième médicament n’a cependant apporté aucun bénéfice supplémentaire chez ces patients à haut risque.
Publiée par British Medical Journal, l’étude en conclut qu’une thérapie combinée associant deux ou trois médicaments s’avère meilleure qu’un seul. Mais il s’agit de traiter des personnes déjà malades et non de prévenir l’apparition de maladies cardiovasculaires dans la population générale : ici, on le sait, la nutrition est fondamentale aussi bien pour prévenir le « mauvais cholestérol » que l’hypertension ou les risques de thrombose.
Les urgences en chaise longue
(MFI) Des urgentistes britanniques ont découvert un remède contre la douleur, garanti sans effet secondaire : la chaise longue. Leur étude a porté sur 132 personnes venues par leur propres moyens aux urgences de nuit, pour des douleurs d’origines diverses. Ils ont pu d’abord constater que les personnes installées dans des chaises longues vivaient mieux l’attente du médecin que celles allongées sur un brancard. Ensuite, au bout d’une heure, les patients en chaise longue ont rapporté une nette diminution de leur douleur comparativement aux autres. A Rennes, en France, c’est l’hypnose qui a été introduite dans un service d’urgences. Résultat : des patients beaucoup plus calmes et une réduction du recours aux médicaments, notamment les antalgiques.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le tabagisme est-il une toxicomanie ?
(MFI) Vrai. Le tabagisme entraîne une dépendance et peut être considéré comme une toxicomanie à part entière. D’ailleurs, la prise en charge du sevrage fait appel au même principe de traitement que les autres toxicomanies : motivation, substitution par les patches, chewing-gums, accompagnement psychologique et prévention des rechutes.
Comme dans d’autres toxicomanies, les médecins spécialistes notent que la volonté seule ne parvient pas, dans la très grande majorité des cas, à obtenir un sevrage durable. Le moment choisi pour éteindre sa dernière cigarette est très important pour mettre toutes les chances de son côté. Préférez une période calme tant sur le plan personnel que professionnel. Sollicitez l’indulgence de votre entourage car arrêter de fumer n’améliore pas l’humeur. Les substituts nicotiniques permettent d’atténuer les symptômes du manque et doublent les chances de succès quand ils sont bien utilisés.
C. V.
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