Cancer du sein : le dépistage allonge la vie
(MFI) Selon des chercheurs américains, c’est le dépistage précoce davantage que les traitements pourtant plus efficaces, qui est la cause première de l’allongement de l’espérance de vie des femmes touchées par le cancer du sein. L’étude publiée dans la revue de la Société américaine du cancer s’est basée sur 25 ans d’archives. Au total, ce sont 265 000 tumeurs qui ont été analysées. A l’heure actuelle, les deux tiers des tumeurs sont diagnostiquées à un stade précoce ; il y a 30 ans, seule la moitié l’était. Les chercheurs ont comparé le taux de survie en tenant compte de la taille de la tumeur. Pour les femmes dont la tumeur était localisée, donc petite, le taux de survie à cinq ans est passé en 25 ans de 91 % à plus de 97 %. Cette recherche démontre l’importance du dépistage précoce dans la lutte contre le cancer.
Hospitalisation à domicile : les Anglais doutent
(MFI) Des chercheurs britanniques mettent en doute les avantages notamment économiques de l’hospitalisation à domicile (HAD). Selon l’équipe dirigée par le Pr Sasha Shepperd (université d’Oxford), après avoir compilé 22 études sur le sujet, l’HAD ne permet pas d’économiser d’argent. Notamment à cause de l’allongement de la durée des soins. Si on se place du côté des patients, aucun doute, l’avantage est pour l’HAD tant leur satisfaction est grande. Mais côté finances, le système est jugé coûteux. Les soins ont tendance en effet à se prolonger lorsque les patients sont soignés chez eux, alors que cela ne réduit pas les grandes dépenses qui pèsent sur les hôpitaux comme la chirurgie et les soins intensifs. Les chercheurs suggèrent en conclusion de mieux sélectionner les patients candidats à l’HAD pour qu’elle atteigne son objectif de réduction de coûts.
Grippe aviaire : le vaccin français semble efficace
(MFI) Le candidat vaccin contre la grippe aviaire fabriqué par Sanofi Pasteur a une longueur d’avance sur d’autres prototypes mis au point en Hongrie, Russie, Hollande, Suède ou ailleurs. Le groupe belge Solvay annonce, lui, des premiers tests cliniques pour la fin 2006, mais le candidat vaccin français a déjà été testé avec succès aux Etats-Unis. 450 volontaires en bonne santé en ont reçu deux doses, et les résultats montrent une réponse immunitaire pouvant au moins offrir une protection partielle contre la grippe aviaire. D’autres essais seront nécessaires pour déterminer notamment la dose optimale, en incluant dans les tests des personnes âgées de plus de 65 ans et des enfants, c’est-à-dire les populations les plus vulnérables. Sans attendre la fin des essais, le gouvernement américain avait déjà commandé 2 millions de doses. Le même groupe français a démarré en mai d’autres essais cliniques en France, avec des résultats attendus en fin d’année.
Prématurité : des effets à long terme
(MFI) Les prématurés dont le poids de naissance est inférieur à 1 kilo, sont plus sujets aux maladies que les autres. Une équipe de chercheurs de Cleveland (Etats-Unis) pointe ainsi l’extrême fragilité de ces enfants qui requièrent une attention particulière. Ils ont suivi 219 prématurés de moins d’1 kilo et, en parallèle, 176 bébés de poids normal. A l’âge de 8 ans, 14 % des prématurés présentaient une paralysie faciale contre… 0 % chez les autres. Un enfant sur cinq né avant terme souffrait d’asthme alors qu’ils n’étaient qu’un sur dix chez les enfants nés à terme. Le quotient intellectuel s’est également avéré plus faible chez les anciens prématurés. Cette étude sur le devenir des prématurés est assez inquiétante dans la mesure où leur nombre ne cesse d’augmenter. En France, par exemple, ils sont passés de 34 500 en 1995 à 50 955 en 2003.
Goûter plutôt que grignoter
(MFI) L’habitude de grignoter tout au long de la journée n’aurait pas de conséquences néfastes sur la santé, selon le Pr Matty Chiva (université de Nanterre, France). A la condition cependant que les aliments ainsi consommés ne soient pas ajoutés aux apports énergétiques normaux. Or, parmi les grignoteurs, nombreux sont ceux qui ne considèrent pas ce qu’ils picorent ainsi comme une prise alimentaire à part entière. Barres chocolatées, boissons sucrées, chips, cacahuètes viennent alourdir considérablement l’apport énergétique d’où une prise de poids souvent incomprise du grignoteur. Sans oublier le risque accru de caries et de maladies métaboliques… Plutôt que d’interdire, mieux vaut conseiller de prendre une vraie collation qui, elle, sera intégrée au bilan alimentaire, recommande le Pr Chiva.
Un petit peu d’alcool aiguiserait l’esprit
(MFI) Selon une étude universitaire australienne, boire de l’alcool modérément donnerait une plus grande vivacité d’esprit. Les chercheurs ont évalué chez 7 000 Australiens de différents âges, l’aisance orale, la mémoire et la compréhension des choses. Chez les buveurs modérés, les scores ont été meilleurs que chez ceux qui ne boivent pas du tout ou qui boivent trop. Dans cette étude, les buveurs modérés étaient ceux qui consommaient par semaine, entre 14 et 28 verres ( !) de boissons alcoolisées pour les hommes et de 7 à 14 verres pour les femmes. Les chercheurs australiens ont aussi mis en évidence un meilleur état de santé physique et mentale chez les buveurs modérés que chez tous les autres. Mais, comme dit le proverbe, une étude ne fait pas le printemps…
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Pour un homme, uriner trop souvent est anormal…
(MFI) Vrai. En moyenne, un homme adulte urine 3 à 4 fois dans la journée. La nuit, pas du tout ou une fois. Mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs qui peuvent influer sur cette « norme ». Une température ambiante fraîche ou carrément froide favorise la miction, de même que l’alimentation ou la prise de boissons. Il est bien connu par exemple que le vin blanc, la bière, les cerises ou les poireaux ont un effet diurétique.
Si généralement, vous ne pouvez tenir plus de 2 heures sans aller aux toilettes. Si la nuit, vous devez vous lever plus de 2 fois. Si vous devez faire un effort pour vider votre vessie, attention. Ce sont là des signes très évocateurs de problèmes de la prostate. Consultez un médecin, car au lieu de régresser ils s’aggraveront avec le temps et ce sera tout l’appareil urinaire qui sera touché.
C. V.
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