Bio-pansement révolutionnaire pour les grands brûlés
(MFI) Un pansement fabriqué à partir de cellules de peau fœtales a permis de traiter rapidement des enfants gravement brûlés. Ce procédé mis au point par le Pr Patrick Hohlfeld (hôpital universitaire de Lausanne, Suisse) a permis d’obtenir une guérison complète des brûlures de huit enfants en moins de 15 jours. Normalement on utilise la technique de l’auto-greffe, plus longue, plus douloureuse et aléatoire. Le Pr Hohlfeld a obtenu ses bio-pansements à partir de 4 cm² de peau fœtale (suite à une interruption de grossesse), après accord d’un comité d’éthique. A partir de ce seul don, plusieurs millions de morceaux de tissu cutané de 9x12 cm peuvent être produits grâce aux biotechnologies. La première phase expérimentale a montré, selon son inventeur, que la peau fœtale est un substitut de peau biologique de très haute qualité pour les brûlés, sans qu’il soit besoin de greffes additionnelles.
Epidémie de diabète au Gabon
(MFI) De trois cas par semaine il y a à peine quelques années, l’unique service de diabétologie gabonais dépiste maintenant trois cas chaque jour. Cette épidémie a pour origine l’obésité dans 80 % des cas, selon le Dr Eric Bayle (hôpital de Libreville). Les Gabonais sont en effet passés en peu de temps d’une activité physique intense à la plantation à une vie de citadins très sédentaires. Le diagnostic de diabète est souvent posé très tard, au moment où les complications apparaissent déjà. La lutte contre la maladie est rendue difficile par une information insuffisante des malades. Mais le prix très élevé des médicaments les met hors de portée de la plupart. Selon le Dr Bayle, plus de la moitié des diabétiques voudraient guérir et, quand ils comprennent que le diabète à un stade avancé risque de devenir une affection chronique, beaucoup abandonnent leur traitement. Pire : régime alimentaire et exercice physique, essentiels pour le diabétique, sont la plupart du temps ignorés, regrette le diabétologue.
L’intérêt des plantes contre le paludisme
(MFI) Les plantes sont une alternative vraiment efficace dans le traitement du paludisme selon des chercheurs réunis récemment à Marseille pour le Congrès mondial de médecine tropicale. Ainsi la fameuse Artemisia annua, un anti-paludéen très efficace, commercialisée par des laboratoires sous forme de comprimés d’artémisinine. Alors qu’il faut 3 000 mg d’artémisinine en comprimés pour soigner un malade, 48 mg suffisent lorsque la substance est administrée sous forme d’infusion de feuilles : c’est ainsi que les Chinois l’utilisent depuis des siècles. Le Dr Eric Gilbert, un chimiste britannique, s’intéresse aussi à la Bidens pilosa, qui pousse aussi bien en Amérique du Sud qu’en Afrique de l’Ouest. Associée à l’artémisinine, cette plante en amplifie l’action. D’autres plantes méritent d’être étudiées comme l’Ampelozizyphus, largement consommée en Amazonie sous le nom de « bière indienne » et utilisée par l’armée brésilienne pour protéger les soldats du paludisme. Consommée un jour sur trois, elle protège du parasite. L’Argemome mexicana, utilisée en décoction par un guérisseur du Mali, donne aussi des résultats probants. Cette plante pourrait constituer un remède bon marché pour des millions de personnes, ont estimé des spécialistes.
Un anti-épileptique contre le sida
(MFI) Malgré des traitements de plus en plus puissants, on ne parvient toujours pas à guérir le sida. Mais cela pourrait peut-être changer grâce à l’acide valproïque, un anti-épileptique qui fait l’objet de recherches en vue de vérifier qu’il peut débarrasser l’organisme des cellules dormantes colonisées par le virus du sida. L’étude, publiée par le Lancet, montre après trois mois de ce traitement, une réduction de 75 % des cellules dormantes infectées chez trois des quatre patients séropositifs par ailleurs traités normalement. Le sida est toujours incurable parce que les traitements actuels ne fonctionnent que lorsque le virus se multiplie. Celui-ci infecte des cellules dormantes qui restent inoffensives tant qu’elles ne se réveillent pas. Dans le cas contraire, le virus se réactive et se multiplie, ce qui relance la maladie. L’acide volproïque, en atteignant les cellules dormantes, pourrait débarrasser définitivement l’organisme du virus après deux ou trois ans, espèrent les chercheurs.
4 % des pères élèveraient l’enfant d’un autre
(MFI) Selon une étude menée en Grande-Bretagne, environ 4 % d’hommes ne seraient pas le père de l’enfant qu’ils élèvent. Pour l’affirmer, les chercheurs de l’université John Moores de Liverpool ont analysé les études publiées ces cinquante dernières années sur le sujet. Ils se sont basés sur celles qui concernaient exclusivement les tests génétiques réalisés dans d’autres buts que la vérification d’une paternité (recherche de compatibilité pour un don d’organe ou de prédisposition à une maladie génétique…). Infidélités au sein du couple, grossesse attribuée par erreur à un nouveau partenaire peuvent expliquer cette situation. La multiplication du recours à des tests génétiques révèle de plus en plus souvent la vérité à ces pères présumés. L’apprendre peut entraîner la destruction des familles mais l’ignorer, estiment les auteurs, conduit des personnes à craindre, à tort, d’être menacées par une maladie héréditaire.
Moins de sodas, moins de gros
(MFI) D’après le Dr Janet James (Hôpital Royal Bournemouth, Grande-Bretagne), décourager les enfants de boire des sodas serait un excellent moyen de prévenir l’obésité. Pour le montrer, elle a réalisé auprès d’enfants de 7 à 11 ans une étude au cours de laquelle la moitié d’entre eux suivait un programme destiné à leur faire diminuer leur consommation de sodas sucrés. L’autre moitié n’a reçu aucune recommandation particulière. En un an, le pourcentage d’enfants obèses ou en surpoids avait augmenté de 7,6 % chez les enfants sans consigne particulière. Dans le même temps, cette proportion diminuait de 0,2 % parmi les enfants qui avaient suivi le programme.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Quand on prend la pilule, on peut manquer de vitamines…
(MFI) Vrai. Les contraceptifs oraux (pilule) peuvent en effet diminuer l’absorption de la vitamine B6 et augmenter les besoins en vitamine B9. La vitamine B9, ou acide folique, est particulièrement importante pour les femmes qui ont l’intention de démarrer une grossesse.
La pilule contraceptive épuisant les réserves de cette vitamine, il est conseillé d’arrêter la pilule quelques mois avant la conception, le temps de reconstituer ses réserves. Une carence grave en acide folique peut en effet entraîner des malformations du fœtus. L’acide folique est présent surtout dans les légumes verts ou à feuilles et les fruits frais (banane), les œufs, les céréales complètes.
Quant à la vitamine B6, les femmes sous pilule en manquent souvent car celle-ci interfère avec son assimilation. Il convient alors de privilégier les viandes, oeufs, poissons, céréales complètes, fruits, et notamment la banane pour rétablir un apport nécessaire au maintien de l’équilibre psychique.
C. V.
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