Un peu d’alcool pour ne pas perdre la tête
(MFI) Une récente étude italienne montre que l’alcool, consommé modérément, protège les personnes âgées de la baisse de leurs facultés intellectuelles. Près de 16 000 hommes et femmes âgés de plus 65 ans, buveurs ou non, ont été inclus dans ce travail. Les chercheurs ont ainsi pu observer que parmi les 8 700 buveurs d’alcool les plus réguliers, 19 % ont montré des signes de défaillance mentale contre 29 % chez les 7 000 non buveurs. Si le risque de déficience mentale a effectivement diminué chez les buveurs modérés (2 verres par jour pour les femmes, 3 pour les hommes) par rapport aux non buveurs, il est en revanche nettement accru chez les buveurs excessifs. Les chercheurs expliquent ces différences par le fait que l’alcool, à petite dose, a des effets bénéfiques sur la pression sanguine, le flux sanguin et peut-être sur le ralentissement des maladies artérielles.
Fiabilité menacée des essais médicaux
(MFI) Selon l’OMS, « les pressions commerciales menacent de plus en plus l’intégrité des essais cliniques ». Dans le dernier numéro de son Bulletin, l’organisation affirme que l’indépendance des chercheurs est aujourd’hui clairement menacée.Sous la signature du Dr Jonathan Quick (médicaments essentiels et politiques pharmaceutiques, OMS), on peut lire que « les conflits d’intérêt chez les chercheurs, la participation inopportune des promoteurs commerciaux et la partialité des résultats obtenus portent atteinte à la fiabilité des essais cliniques ». Sont cités des exemples de liens financiers entre chercheurs et fabricants de médicaments qui n’augurent rien de bon pour une recherche indépendante...
Des Saoudiens expliquent la gangrène des diabétiques
(MFI) Une équipe de chercheurs saoudiens vient de réaliser une percée majeure en découvrant le processus par lequel une bactérie peut provoquer la gangrène chez les diabétiques. Cette infection gangréneuse qui attaque les bras ou les jambes est à l’origine d’un nombre important d’amputations chez ces malades. Selon l’équipe saoudienne, un certain nombre de protéines sucrées liées au diabète empêcheraient les cellules immunitaires du sang de détecter la bactérie. Celle-ci pourrait alors pénétrer les cellules immunitaires les utilisant comme moyen de transport pour infecter telle ou telle partie du corps. La gangrène infecte gravement les tissus et oblige à recourir à l’amputation du membre touché pour éviter une infection généralisée.
Sclérose en plaques : origine virale probable
(MFI) Un virus extrêmement répandu pourrait accroître le risque de développer une sclérose en plaques. Selon des chercheurs de l’université d'Harvard, il existerait en effet un lien entre le virus d’Epstein-Barr et la maladie neurologique. Le virus d’Epstein-Barr appartient à la famille de l’herpès et est responsable de la mononucléose appelée aussi «maladie du baiser» : 95 % de la population américaine dans la quarantaine en serait porteuse. Les chercheurs ont découvert que les femmes dont le sang recelait un taux important d’anticorps anti-Epstein-Barr avaient quatre fois plus de risques de développer une sclérose en plaques que celles qui en avait un faible taux. La sclérose en plaques frappe surtout les femmes (deux cas sur trois) entre 20 et 40 ans. Il s’agit d’une maladie, dite auto-immune, où le système immunitaire du malade s’attaque à la myéline, la gaine qui recouvre les nerfs.
Mains sales à l’hôpital : 70 000 morts
(MFI) Chaque année, 200 000 à 400 000 patients contractent une infection lors de leur hospitalisation aux Etats-Unis ; 70 000 en meurent. Des enquêtes ont été lancées pour déterminer les modes de contamination et les éradiquer. Incriminés, les agents hospitaliers porteurs de bagues qui sont aussi porteurs de bactéries à 75 % ; s’ils associent bague et alliance, leur taux de contamination atteint les 94 %. Une autre étude menée dans le même grand hôpital de Chicago a montré que le personnel soignant se lavait les mains moitié moins de fois qu’il ne le devrait, y compris dans des services sensibles comme ceux de transplantation de moelle osseuse. Les infirmières se montrent les plus respectueuses de l’hygiène : elles sont 63 % à se laver les mains entre deux patients, contre à peine 59 % des médecins et 49 % des autres agents hospitaliers.
Un anti-allergique contre l’insomnie
(MFI) Une nouvelle façon de traiter les insomnies passagères permet de faire l’impasse sur les somnifères classiques qui entraînent trop souvent une accoutumance. Il s’agit d’une nouvelle indication pour un antihistaminique utilisé habituellement pour les allergies et qui présente l’inconvénient de provoquer des somnolences. Ce sont justement ces propriétés qui sont intéressantes dans les cas d’insomnies réactionnelles. Autrement dit, quand le sommeil est perturbé suite à un deuil, une période de stress professionnel ou personnel. Proposé en traitements courts, les antihistaminiques ne créent pas d’accoutumance.
Claire Viognier
Vrai ou Faux ?
Une femme enceinte doit augmenter sa consommation de calcium
(MFI) Vrai. Le calcium favorise le renouvellement des cellules osseuses, il participe à la contraction et à la relaxation musculaire, à la coagulation sanguine et à la pression artérielle. Au cours de la grossesse, sous l’effet des hormones, le fonctionnement de l’intestin se modifie et il peut, dès lors, absorber une quantité de calcium allant jusqu’au double de la normale. Tout ce calcium supplémentaire contribuera au bon développement du bébé en formant son squelette et ses dents. Les besoins en calcium d’une femme enceinte sont d’au moins un gramme par jour pour atteindre 1,2 g/jour en fin de grossesse et au cours de l’allaitement. En effet, une femme en fin de grossesse et après si elle allaite, donne 200 mg de calcium chaque jour à son enfant. Le corps humain ne produit pas de calcium. Tout ce dont il a besoin doit être puisé dans l’alimentation. Seul le lait et ses dérivés sont capables d’apporter les quantités importantes que nécessite la grossesse. Un verre de lait apporte ainsi 300 mg de calcium, peu importe qu’il soit écrémé ou non. Les yaourts en contiennent 200 mg et les fromages cuits et pressés, de type gruyère, en fournissent de 500 à 1 270 mg aux 100 grammes. Les légumes verts, les fruits secs (dattes, figues, amandes, pistaches...) en contiennent également mais en moindre proportion tout comme les oeufs (55 mg/100 g). La vitamine D est indispensable au métabolisme du calcium : cette vitamine est produite essentiellement par l’organisme sous l’effet du soleil. Attention aux aliments qui, au contraire, freinent l’absorption du calcium comme le chocolat, certaines céréales complètes, l’oseille, les épinards, le thé... Si on consomme ces aliments, il est important de s’assurer d’avoir une alimentation suffisamment riche en calcium pour compenser.
C.V.
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