Piqûre de rappel pour l’hygiène à l’hôpital
(MFI) Des centaines de millions de patients dans le monde sont infectés par des microbes liés aux soins qu’on leur prodigue. Selon l’OMS, une bonne hygiène des mains en milieu médical pourrait réduire d’un tiers ce nombre d’affections, appelées maladies nosocomiales. Ces maladies touchent aussi les pays développés ; entre 5 et 10 % des malades hospitalisés sont victimes de telles infections. Mais dans certains pays en développement, la proportion de malades touchés peut dépasser 25 %. En cas de pandémie de grippe, souligne l’OMS, si la transmission se fait surtout par les gouttelettes émises par une personne malade qui tousse ou éternue, la transmission par des mains contaminées peut être un facteur aggravant.
Les os gagnent de la densité avec le sport
(MFI) Une étude suédoise vient de montrer que l’activité physique permet d’élever la masse osseuse chez les enfants. Suivis pendant 4 ans, 121 petits Suédois âgés de 7 ans ont participé à un programme d’activité physique de 40 minutes chaque jour dans leur école. D’autres écoliers se contentaient du programme habituel incluant de 60 à 90 minutes de sport par semaine. Grâce à la mesure régulière de la densité osseuse, les chercheurs ont pu constater que ceux qui faisaient du sport chaque jour voyaient leur masse osseuse augmenter plus rapidement que les autres. Avoir un capital osseux important est, selon les chercheurs, la meilleure assurance contre le risque d’ostéoporose de l’âge adulte. Ce capital se constitue jusqu’à environ 25 ans et l’activité physique y contribue.
Gel contre injection chez le dentiste
(MFI) Selon une enquête menée par l’Union française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD) sous l’égide de l’OMS, 50 % des sondés pensent que l’injection d’anesthésique du dentiste est douloureuse. Et un patient sur vingt admet avoir déjà annulé un rendez-vous par crainte de cette piqûre. Les craintifs seront donc particulièrement intéressés par un nouveau procédé qui permet de substituer la piqûre par un gel anesthésique. Appliqué localement, le gel insensibilise la zone à traiter en seulement 30 secondes ; l’effet se prolonge 20 minutes. Testé auprès de 170 patients, le gel a été déclaré satisfaisant par 80 % d’entre eux.
Caféine et tension artérielle
(MFI) La consommation de café n’aurait aucune influence sur la tension artérielle, du moins chez les consommateurs réguliers, selon une étude menée à l’université de Zurich (Suisse). L’équipe du cardiologue Roberto Corti a mesuré différents paramètres biologiques de 15 volontaires avant et après absorption de café. Les sujets étaient des buveurs réguliers ou occasionnels de café ; pour l’étude ils ont dû boire un triple expresso normal ou décaféiné. La prise de tension artérielle a permis de constater que la pression systolique (chiffre maximum) augmentait parmi les buveurs occasionnels alors qu’elle restait stable chez les buveurs réguliers. Chez ces derniers cependant, l’activité du système sympathique qui contrôle le tonus des vaisseaux, augmentait de 29 %, que le café soit caféiné ou pas. Selon les chercheurs, cela conforte l’hypothèse selon laquelle d’autres ingrédients que la caféine seraient responsables des effets stimulants du café sur le système cardio-vasculaire. En conclusion, le Pr Corti estime que les hypertendus peuvent continuer à apprécier sans risque leur café s’ils en boivent régulièrement. Sans dépasser, toutefois, une ou deux tasses par jour.
Œuvres d’art contre laxatifs
(MFI) Surprenante la conclusion d’une étude suédoise qui affirme que la contemplation d’œuvres d’art serait un remède efficace contre l’hypertension et la… constipation. Pendant 4 mois, une chercheuse de l’université Ersta Sköndal (Stockholm), Britt-Maj Wikström a réuni chaque semaine 20 femmes âgées d’environ 80 ans pour des conversations autour d’œuvres d’art. En parallèle, d’autres femmes se sont réunies pour discuter cette fois de leurs loisirs. Chez les amateurs d’art, la chercheuse a relevé une amélioration de leur humeur, de leur créativité, de même qu’une baisse de leur tension et de leur recours aux laxatifs. Le groupe « loisirs » n’a pas bénéficié des mêmes effets. De plus, les effets positifs ont continué d’agir des mois après la fin de l’expérience sur le premier groupe. Le Dr Wikström travaille sur l’impact de l’art sur l’homme depuis plus de 20 ans ; elle a notamment étudié l’influence sur les employés de la présence de tableaux dans les bureaux.
Contre la cécité, des antibiotiques
(MFI) Des chercheurs américains de l’hôpital John Hopkins (Baltimore) ont traité par antibiotiques des Tanzaniens particulièrement exposés au trachome. Cette atteinte de l’œil causée par un germe, Chlamydia trachomatis, est responsable de la grande majorité des cas de cécité dans les pays en développement. Après deux mois de traitement, le taux d’infection dans le groupe est tombé de 57 % à 12 % et la protection a persisté plus d’un an. Cependant, les effets du traitement ne durent pas au-delà de 18 mois, ont noté les chercheurs. Ils préconisent donc dans les régions très touchées par le trachome, un traitement de masse annuel. Ils pensent que l’infection pourrait ainsi complètement disparaître après quelques années consécutives de traitement antibiotique.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le SRAS et la grippe aviaire, c’est la même maladie ?
(MFI) Faux. La grippe aviaire est une maladie respiratoire qui touche les oiseaux et qui est causée par le virus grippal (Influenza) alors que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) est causé par un type de coronavirus inconnu avant qu’il ne fasse son apparition en 2002. Il est toutefois difficile de faire la distinction entre les deux sans recourir à des tests diagnostiques.
La grippe aviaire reste une épizootie, c’est-à-dire qu’elle se transmet de l’animal à l’homme. Mais la transmission du virus n’est possible qu’après des contacts fréquents et prolongés comme on les rencontre dans un contexte d’élevage. Le virus en cause, H5N1, a tué une soixantaine de personnes depuis 2003.
Le SRAS est dû, lui, à un virus émergent beaucoup plus virulent. Apparu en Chine fin 2002, il a contaminé 8 000 personnes dans le monde, dont 800 sont mortes. Le SRAS est une forme de pneumonie très difficile à soigner. L’épidémie a été enrayée grâce à la mise en place de quarantaines mais les experts redoutent sa réapparition à tout moment.
C. V.
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