Le dopage génétique en perspective
(MFI) L’Agence mondiale antidopage (AMA) s’y attend : le dopage génétique arrivera un jour, ce n’est qu’une question de temps. Son directeur scientifique, le Dr Olivier Rabin, explique que les chercheurs qui travaillent sur une modification génétique des muscles, par exemple, ont déjà été approchés par des sportifs ou leur entourage. Ces derniers voulaient savoir si cette technologie était applicable à l’homme et quand elle serait disponible. Les experts de l’AMA se veulent toutefois rassurants en affirmant que le dopage génétique sera détectable. Pour y parvenir, Olivier Rabin pense que la solution ne sera pas dans un test unique mais dans une combinaison de tests. De plus, la législation sur le dopage n’oblige plus à trouver la substance dopante dans le corps de l’athlète. L’observation des effets du dopage peut être suffisante pour sanctionner, si les critères sont scientifiquement reconnus, explique le Dr Rabin.
Alcool et cannabis au volant : danger mortel
(MFI) Une enquête française « Stupéfiants et accidents mortels de la circulation » (SAM) montre que la conduite sous l’emprise du cannabis multiplie par deux le risque d’être responsable d’un accident mortel. Réalisée à partir de l’analyse de 10 748 accidents mortels, SAM établit que le nombre de responsables d’accidents mortels positifs au cannabis est estimé à 8,8 % et à 29,8 % dans le cas de l’alcool. L’enquête rappelle le danger qu’il y a à cumuler cannabis et alcool : dans ce cas, le risque d’un accident mortel est multiplié par 14. Selon SAM, un conducteur sur cinq âgé de moins de 25 ans serait sous l’emprise d’un produit - une proportion jugée inquiétante.
Pire que la cigarette, le tabac à rouler
(MFI) Le Programme européen de lutte contre le tabagisme (HELP) part en guerre contre le tabac à rouler. Selon lui, ce produit s’avère encore plus toxique que les cigarettes. De plus, il attire de nombreux jeunes parce qu’il est moins cher ; les ventes de tabac à rouler ont été multipliées par huit depuis 1991. Le rendement en nicotine, goudrons et monoxyde de carbone en cours de combustion est de 3 à 6 fois supérieur à celui des cigarettes. D’ailleurs, précise HELP, si le tabac à rouler était vendu sous forme de cigarettes, il serait interdit dans tous les pays européens à cause de sa trop grande toxicité. Appuyé par les autorités sanitaires, Help préconise une interdiction pure et simple du tabac libérant plus de 10mg de goudrons, ce qui est le cas du tabac à rouler.
Paludisme, résistance et observance
(MFI) Un travail réalisé par le réseau international des Instituts Pasteur montre que les résistances aux traitements du paludisme seraient souvent dues à leur mauvaise utilisation. Pour le montrer, les chercheurs ont analysé le sang de patients cambodgiens, guinéens ou sénégalais. Comparés à celui des Cambodgiens, les échantillons prélevés sur les Guinéens et les Sénégalais montrent davantage de signes de résistance à l’artémisinine. Selon les chercheurs, cette différence serait due au fait que les malades africains prennent l’artémisinine seule et non en association, comme le recommande l’OMS. La prise du traitement d’une manière irrégulière est également mise en cause. L’augmentation des résistances nécessite, pour les auteurs, un contrôle plus étroit des conditions dans lesquelles les traitements sont administrés.
Thé et cancer de l’ovaire
(MFI) Des chercheurs suédois viennent de montrer que le fait de boire deux tasses de thé (noir ou vert) par jour diminuait le risque de cancer ovarien de 46 %. Un cancer peu fréquent mais de mauvais pronostic. L’étude suédoise, qui a duré 15 ans, a porté sur plus de 61 000 femmes âgées de 40 à 76 ans, parmi lesquelles 301 ont développé un cancer de l’ovaire. Si boire chaque jour deux tasses de thé abaisse le risque de 46 %, chaque tasse additionnelle réduit encore ce risque de 18 %. Même les femmes qui ne buvaient qu’une tasse de temps en temps voyaient leur risque diminuer de 18 % par rapport à celles qui ne prenaient jamais de thé. Une étude qui devra être confirmée, reconnaissent les Suédois, mais qui semble bien appuyer les propriétés anti-oxydantes du thé.
Europe : médicaments contrefaits en forte hausse
(MFI) Près de 900 000 médicaments contrefaits auraient été saisis en Europe en 2004, soit une augmentation de 45 % par rapport à 2003. D’après une étude américaine de la FDA, les contrefaçons de médicaments représenteraient plus de 10 % du marché mondial. Si le problème concerne avant tout les pays en développement, l’Europe est loin d’être à l’abri. Ainsi, l’OMS rappelle-t-elle les 2 500 décès au Niger en 1995 dus à de faux vaccins offerts par un pays européen qui les croyait sûrs. Actuellement, c’est sur Internet que réside le risque majeur d’acheter de faux médicaments en Europe. Selon une étude britannique réalisée en 2004, près d’un comprimé de Viagra sur deux acheté en ligne au Royaume-Uni était un faux…
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le biberon peut favoriser la survenue des caries…
(MFI) Vrai. Le biberon de lait ou, pire, d’eau sucrée donné à bébé pour l’aider à s’endormir est en effet reconnu pour donner des caries. Cela, avant même que bébé n’ait ses dents. S’il s’endort avec son biberon, les sucres contenus dans le lait ou l’eau seront transformés en acides durant la nuit.
Dès l’apparition des dents, ces acides attaquent l’émail des dents du très petit enfant. C’est ce que dentistes et pédiatres appellent la « carie du nourrisson » et qu’on voit encore trop souvent. Cette maladie est causée par tout liquide sucré qui séjourne longtemps dans la bouche.
La carie est une maladie infectieuse qui se transmet. Par exemple, si la mère souffre de carie dentaire et si elle met la cuillère de l'enfant dans sa bouche pour goûter la nourriture avant de la lui donner, l'enfant peut être infecté. On peut aussi contaminer un bébé par des baisers sur la bouche ou en « rinçant » avec sa salive la tétine tombée par terre. La bouche d’un adulte sain contient en effet environ 60 variétés de bactéries dont bébé n’a vraiment aucun besoin.
C. V.
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