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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

01/03/2001

Chronique Santé

Diabète et obésité : les Noirs américains, premières victimes

(MFI) Le CDC américain (Centre de surveillance et de prévention des maladies) relève pour 1999, une augmentation de 6 % de la prévalence du diabète chez les adultes américains. Parallèlement, le CDC a enregistré une proportion d’obèses qui ne cesse de croître : 17,9 % en 1998 et 18,9 % en 1999. La croissance de l’obésité est annonciatrice de celle du diabète, remarque le Dr Jeffrey Koplan, directeur du CDC. L’augmentation du nombre de diabétiques touche toutes les catégories de population, quels que soient l’âge, le sexe, le niveau d’instruction ou la consommation de tabac. La prévalence est de 7,6 % chez les femmes et de 6 % chez les hommes pour un total de 16 millions de diabétiques. Ce sont les Noirs qui sont le plus souvent frappés par cette maladie avec 9,9 % de diabétiques, suivent les Hispano-Américains avec 8 % et les Blancs, 6,2 %.

Des soupçons sur la pilule la plus récente

(MFI) Deux études menées au Danemark et en Grande-Bretagne démontrent que les pilules contraceptives dites de troisième génération augmenteraient le risque d’accident thromboembolique (vaisseau bouché par un caillot). Sous cette appellation, on regroupe aussi bien les phlébites, les embolies pulmonaires que les troubles de la coagulation. Ces troubles surviendraient deux fois plus souvent avec ce type de pilule (contenant du désogestrel ou du gestodène). Mais bien que doublés, ces accidents demeurent très rares car ils touchent environ 30 personnes sur 100 000 utilisatrices. Ce n’est pas que ces pilules récentes soient dangereuses, précise le Dr Paul O’Brien de Londres en s’adressant à ses confrères, mais il vaut mieux prescrire des pilules plus "anciennes" car c’est un moyen plus sûr. Autrement dit, les pilules contenant du levonorgestrel ont encore un bel avenir devant elles.

Tabac : les oreilles aussi

(MFI) Des médecins japonais spécialistes de médecine sociale et d’environnement viennent de démontrer que le tabagisme pouvait affecter l’audition. Le Dr Noriyuki Nakanishi (université d’Osaka) a enrôlé pendant cinq ans pour son étude 1 550 employés de bureau de 30 à 59 ans. Son équipe a ainsi pu découvrir qu’en dehors des problèmes respiratoires classiques, le tabagisme favorisait le développement de troubles bien précis. Ainsi ils ont remarqué que les fumeurs souffraient d’un trouble auditif qui leur faisait perdre de la sensibilité dans la zone des hautes fréquences. Ce risque de diminution de la perception de certains sons aigus peut être plus que doublé pour les fumeurs de 30 cigarettes quotidiennes.

25 % des infarctus causés par la cocaïne

(MFI) L’usage de la cocaïne serait à l’origine d’environ le quart des infarctus du myocarde, selon une étude américaine parue dans la revue des cardiologues Circulation. L’étude des dossiers de 10 000 adultes âgés de 18 à 45 ans a permis de déterminer le lien entre consommation de cocaïne et survenue d’un infarctus du myocarde non fatal.
Les auteurs ont ainsi démontré qu’un consommateur fréquent de cocaïne présentait un risque presque sept fois plus élevé de faire un infarctus. La cocaïne agit en augmentant la fréquence cardiaque, la contraction ventriculaire et la demande du coeur en oxygène. Par ailleurs, selon les cardiologues, elle pourrait aussi contracter les vaisseaux et favoriser l’agrégation plaquettaire (épaissir le sang). Ces résultats, concluent les auteurs, doivent mener à une mise en garde et une information du public sur les comportements qui entourent l’usage de la cocaïne afin de réduire les maladies cardiovasculaires chez les personnes les plus jeunes.

La leucémie des équipages d’avion

(MFI) Une équipe finlandaise dirigée par le Dr Marianne Gundestrup affirme que les radiations cosmiques auxquelles sont soumis les équipages à haute altitude, favoriseraient le risque de développer une leucémie. La leucémie est un cancer du sang qui se caractérise par un taux élevé de globules blancs.
Selon l’équipe du Dr Gundestrup, les radiations cosmiques pourraient modifier les chromosomes associés à un type particulier de leucémie dite myéloïde (en relation avec la moelle). Une telle anomalie a été retrouvée chez 4 des 7 membres d’équipage d’avion souffrant de ce cancer du sang. La même anomalie n’a été retrouvée que chez 81 patients sur 761 atteints de leucémie mais chez 8 sur 19 parmi les patients traités par radiothérapie. L’exposition aux radiations pourrait donc bien être la cause de ces modifications génétiques.

Sommeil décalé et chromosome

(MFI) Dans cette famille américaine, on tombe de sommeil à 19 heures et on se réveille bien avant l’aube vers 2 heures du matin. L’équipe du Pr Louis Ptacek (université de l’Utah) vient de découvrir une mutation génétique qui serait responsable des troubles du sommeil de cette famille et de quelques autres. Les chercheurs ont baptisé ce gène, qui est le premier à être identifié pour son influence sur les rythmes biologiques, hPer2. Ces travaux serviront bien sûr d’abord à traiter ces familles souffrant d’un syndrome de déphasage du sommeil. Mais le Pr Ptacek pense que sa découverte servira à lutter contre l’insomnie, le décalage horaire et les problèmes de sommeil liés aux horaires de travail tournants.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
La grossesse peut déclencher un diabète ?

(MFI) Vrai. Les changements hormonaux induits par la grossesse peuvent effectivement faire apparaître un diabète qui disparaîtra après. C’est ce qu’on appelle un diabète gestationnel. C’est le cas de 2 à 3 % des femmes enceintes. Le plus souvent c’est vers le cinquième ou le sixième mois de grossesse qu’on peut découvrir un taux de glycémie subitement élevé, alors qu’il était normal jusque-là. Il reste impossible de déterminer si ce diabète était préexistant ou s’il a été provoqué par la grossesse. En effet, pendant cette période, les reins n’éliminent pas le sucre dans les urines de la même façon qu’avant.
Ce type de diabète nécessite une surveillance car il peut rendre l’accouchement plus difficile et nécessiter une césarienne pour mettre au monde un bébé souvent plus gros que la normale tout en étant plus fragile.
Les femmes obèses risquent davantage de présenter un diabète gestationnel de même que celles qui ont des antécédents familiaux de diabète ou qui ont franchi la quarantaine. Un peu d’exercice physique et un régime alimentaire strict permettent le plus souvent de ramener le taux de sucre dans le sang proche de la normale. Ce régime permettra aussi de limiter la prise de poids en deçà du seuil fatidique des 14 kilos. Après l’accouchement, la mère ayant souffert d’un diabète gestationnel reste prédisposée au diabète, surtout si elle prend du poids et consomme beaucoup de sucre.

C.V.





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