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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

02/08/2001

Chronique santé

L’aspirine au fond de votre assiette

Le saviez-vous, à chaque fois que vous consommez des légumes et des fruits, vous prenez une dose d’acide salicylique, le principe actif de l’aspirine. Cela pourrait expliquer, pensent des chercheurs écossais, pourquoi les végétariens souffrent moins de maladies cardiaques et de cancer de l’intestin que ceux qui consomment viandes et poissons.
En comparant 37 végétariens et 39 omnivores tous âgés d’environ 40 ans, les chercheurs ont retrouvé des taux sanguins d’acide salicylique douze fois plus élevés chez les premiers. L’aspirine qui est recommandée à certains patients pour réduire le risque d’attaque cardiaque, est un anti-inflammatoire qui lutte contre le rétrécissement et le durcissement des artères. La dose d’aspirine contenue dans les fruits et les légumes suffirait, estiment les chercheurs, à protéger ceux qui s’en nourrissent en importante quantité.

Antitabac : 17 millions de dollars pour les pays en développement

Un nouveau programme OMS/Instituts de Santé américains va injecter 17 millions de dollars pour la recherche sur la lutte antitabac dans les pays en développement (PED). Ces pays doivent agir maintenant pour sauver des vies car le tabagisme y augmente souvent rapidement en même temps que les décès qui lui sont liés.
Ces recherches serviront notamment à savoir comment maintenir relativement bas le taux de tabagisme chez les femmes dans les PED ou à connaître les interactions entre le tabagisme et les modifications des habitudes alimentaires dans la survenue des maladies cardiaques. Les travaux liés à ce programme devront être menés, pour leur plus grande part, dans les pays à revenus faibles ou moyens.

Féconder un ovule sans sperme

Des chercheurs australiens sont parvenus à féconder un ovule à l’aide de cellules de l’organisme qui ne sont pas des spermatozoïdes. Cette expérience menée à l’université Monash de Melbourne, a eu lieu sur des souris qui ont été fécondées à partir de cellules mâles ne provenant pas d’organes reproducteurs.
Le processus mis au point par l’équipe d’Orly Lacham-Kaplan a permis de féconder des centaines d’ovules in vitro. La prochaine étape consistera à implanter les embryons ainsi obtenus dans des souris femelles et de voir s’ils se développeront. Selon le Dr Lacham-Kaplan, ces recherches qui n’en sont toutefois qu’à un stade préliminaire, pourraient permettre à des hommes qui n’ont pas de sperme ou qui ont des spermatzoïdes insuffisamment actifs, d’envisager quand même de devenir père.

Sciatique : une piste infectieuse

Selon une étude britannique parue dans le Lancet, certaines sciatiques pourraient être d’origine infectieuse. Des tests biologiques ont été réalisés sur 140 patients : plus de 30 % présentaient des signes d’infection alors qu’aucun ne se souvenait avoir eu une infection dans les six mois précédents. Ensuite, des disques vertébraux retirés chez 36 patients atteints d’une forme sévère de sciatique ont été analysés. Dans 53 % des cas, on a aussi noté la présence de bactéries. En comparaison, aucune bactérie n’a été retrouvée sur des disques enlevés pour d’autres maladies osseuses (scoliose, traumatisme...). Cette nouvelle piste, qui reste encore à explorer plus largement, ouvre la perspective de traitements antibiotiques applicables à certaines formes de sciatique.

Obésité : un virus soupçonné

Nikhil Dhurandhar, un chercheur de la Wayne State university (Détroit, Etats-Unis), a injecté à des souris et à des poulets un adénovirus, l’Ad-36, qui les a fait grossir très rapidement. Le chercheur a ensuite transfusé du sang de ces animaux infectés à des oiseaux qui, à leur tour, se sont mis à grossir. Au bout de 5 semaines, les oiseaux avaient 35 % de graisse en plus.
Ce virus s’est aussi transmis en 12 heures dans les cages où cohabitaient poulets et oiseaux. De précédentes études ont montré que des personnes obèses avaient justement un taux élevé d’anticorps dirigé contre l’adénovirus Ad-36, ce qui signifie qu’elles ont peut-être souffert de cette infection. Même si cette théorie se vérifie, elle ne pourrait s’appliquer qu’à une partie des obèses, estiment les spécialistes de cette maladie.

Mortalité maternelle : l’Afrique stagne

Selon une récente étude de l’ONU, il est possible qu’en Afrique subsaharienne les taux de mortalité maternelle restent à un niveau élevé ou augmentent même par endroit. Dans cette région où les taux sont les plus forts du monde, seules 40 % des femmes accouchent en présence d’une personne qualifiée et cette situation ne s’est pas améliorée ces dix dernières années, elle s’est même dégradée dans certains pays.
Les dernières estimations de l’OMS font état de 515 000 décès maternels chaque année, dont 99 % dans les pays en développement. L’objectif fixé par les Nations unies de permettre à 80 % des accouchements de se dérouler en présence d’un agent de santé qualifié, ne sera atteint que par les pays d’Amérique latine et des Caraïbes et encore, pas avant 2005. Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ne l’atteindront que vers 2010.

Claire Viognier






Le stress peut déclencher un bouton de fièvre

Vrai. Ce qu’on appelle souvent "bouton de fièvre" est en réalité un herpès labial provoqué par le virus Herpes simplex de type 1. Cet herpès se localise, le plus souvent, sur les lèvres ou autour de la bouche (à ne pas confondre avec l’herpès génital herpes simplex de type 2 qui se transmet au cours des relations sexuelles).
Des études récentes ont démontré que le stress peut déclencher des poussées récurrentes du virus et la survenue du douloureux bouton. Mais pour cela, il faut avoir été infecté une première fois. Cette primo-infection survient en général au cours de la petite enfance car le virus est extrêmement contagieux. Aussi, quand on a un bouton de fièvre, faut-il s’abstenir d’embrasser quiconque, y compris les bébés.
Lors d’une poussée, le bouton s’installe en quelques heures. Les premiers signes ne trompent pas ceux qui y sont sujets : picotements, douleurs sourdes et lancinantes. C’est tout de suite qu’il faut agir avant que les petites vésicules bourrées de virus ne s’étendent.
L’application d’une crème antiseptique peut faire l’affaire, mais l’arme fatale reste une pommade antivirale (aciclovir, famciclovir). Ces médicaments ont fait la preuve de leur efficacité à supprimer la douleur et à limiter l’évolution des lésions en deux ou trois jours au lieu de sept à dix jours. Après chaque application de crème ou de pommade et dès que vous touchez le bouton, pensez à vous laver soigneusement les mains pour éviter de contaminer votre entourage.

C. V.





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