Alzheimer : penser et bouger pour prévenir

(MFI) Bien qu’on ne connaisse pas les causes précises de la maladie d’Alzheimer, il semble que certains comportements aient un caractère préventif, selon une étude conduite par le Pr Robert Friedland (Ohio, Etats-Unis). Ce neurologue vient, en effet, de démontrer que certains exercices intellectuels et physiques actifs (lire, peindre, faire du sport, bricoler...) et non passifs (télé, réunions sociales, culte) réduisent les risques de développer cette maladie dégénérative.
En comparant les activités des années précédant l’apparition de la maladie entre un groupe de malades et un groupe exempt, le Pr Friedland a montré que les sujets sains étaient plus actifs entre 40 et 60 ans. Les sujets les moins actifs avaient, selon cette étude, un risque multiplié par trois d’avoir la maladie d’Alzheimer.

Sida : les tradipraticiens africains en première ligne

(MFI) En Afrique, 90 % des personnes qui apprennent leur séropositivité s’adressent d’abord à un guérisseur, affirme Erick Vidjin’ Agnih Gbodossou, président de Prometra (Promotion des médecines traditionnelles). Lors de la récente Conférence internationale sur le sida qui s’est tenue à Ouagadougou (Burkina-Faso), le rôle social mais aussi médical des véritables tradipraticiens pour soigner certaines affections liées au sida a été pris en compte.
Pour éviter la confusion avec les charlatans et autres «docteurs gri-gri», les tradipraticiens de Prometra souhaitent voir leurs savoirs reconnus, étudiés et évalués par des équipes de spécialistes occidentaux. Des études d’évaluation sont déjà en cours à Fatick (Sénégal) avec des chercheurs américains et européens et notamment l’Institut Pasteur. L’OMS a, pour sa part, mis en place des protocoles d’évaluation et d’essais cliniques de traitements traditionnels africains utilisant des plantes à l’action anti-virale évidente.

Tabac : les Britanniques ignorants ou naïfs ?

(MFI) Médusant, près de la moitié des Britanniques considèrent que le tabac n’est pas dangereux pour la santé ! C’est le résultat d’une enquête menée par une association de lutte contre le tabac (ASH) qui révèle que 46 % des fumeurs britanniques pensent que si le tabac était nocif, le gouvernement n’autoriserait pas sa publicité...
Naïfs ou ignorants, John Connoly de l’ASH ne tranche pas mais il estime «incroyable que 40 ans après avoir mis à jour les dangers liés au tabagisme, les fumeurs ignorent encore ce risque. Ce travail montre en tout cas comment le grand public perçoit les actions ou en l’occurrence ici, l’inaction du gouvernement».

Napoléon : c’était bien l’arsenic

(MFI) De récentes analyses effectuées en secret au laboratoire de toxicologie de l’hôpital du Havre (France) confirment que Napoléon a bien été empoisonné à l’arsenic lors de son exil à l’île de Sainte-Hélène. «Si les cheveux qui nous ont été confiés par des proches de Napoléon sont bien ceux de l’empereur, il n’y a plus aucun doute : Napoléon est bien mort empoisonné à l’arsenic», a déclaré un des trois médecins biologistes qui ont pratiqué les analyses.
Les tests, effectués par la méthode de spectrophotométrie d’absorption atomique, ont révélé des concentrations d’arsenic supérieures de 7 à 38 fois la dose supportable par l’homme. «La thèse de l’empoisonnement chronique est donc confirmée, il n’y a aucune ambiguïté», a affirmé le biologiste qui ajoute que l’arsenic était vraisemblablement mélangé aux repas de l’empereur.

Variole : anticiper la transmission

(MFI) Une équipe de chercheurs anglais vient de réaliser une modélisation pour tenter d’anticiper sur une éventuelle épidémie de variole suite, par exemple, à une attaque bioterroriste. Selon leurs calculs, la maladie progresserait rapidement avec un taux de contagion secondaire compris entre 3,5 et 6 (nombre de personnes contaminées au contact d’un malade).
Le modèle élaboré tient compte des facteurs socio-économiques occidentaux et de l’immunité naturelle des populations. Cette immunité est aujourd’hui très faible du fait de l’arrêt de la vaccination depuis l’éradication de la maladie, en 1979. Le taux de contagion assez élevé augmenterait rapidement, selon les chercheurs. Mais cette courbe devrait aussi s’inverser assez vite lorsque les mesures sanitaires et prophylactiques seraient mises en place.

La grossesse fait grossir les hommes

(MFI) Si on en croit une étude australienne, la grossesse met en péril la santé des... futurs papas. Et oui, ce sont eux d’abord qui sont exposés à un risque accru d’alcoolisme et de prise de poids, avant la naissance plutôt qu’après. L’enquête conduite à Adélaïde par le Dr Carolyn Corkindale, conclut qu’un homme attendant son premier enfant prend en moyenne 1,6 kilo. Elle montre aussi qu’un futur papa sur sept commence à boire pour faire face au stress de la grossesse et à la frustration ressentie par la diminution des rapports sexuels. Le Dr Corkindale a elle-même été surprise de ces résultats car jusqu’à présent, les rares études comportementales sur la question parlaient plus volontiers du stress des pères après la naissance du bébé plutôt qu’avant.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
Je suis fatigué, c’est sûrement ma tension qui est trop basse

(MFI) Faux. Avoir naturellement une tension basse est plutôt un signe de bonne santé. Les chiffres tensionnels normaux ne doivent pas dépasser 14/9 ; au-delà on parle d’hypertension artérielle et cela est un facteur de risque cardio-vasculaire important. Garder une tension en-dessous de ces valeurs est même un signe de longévité et nombre de personnes sont en pleine forme avec une tension faible (autour de 10). Cela veut dire que les vaisseaux du corps et du coeur s’usent moins vite car le sang exerce une pression moindre sur leurs parois.
Mais quant on est malade, on peut bien sûr être fatigué et avoir une tension faible. La fatigue est alors due à la maladie plutôt qu’à la basse tension. Par exemple, la grippe vous fatigue parce que tout votre organisme lutte contre les virus mais la grippe provoque aussi une baisse de tension, qui est la conséquence de cette maladie.
Dans certains cas cependant, une tension trop basse peut vous fatiguer. Notamment si vous êtes un hypertendu avec une tension à 16/10 et que le traitement que vous prenez fait descendre votre tension à 11/7. Dans ce cas, votre médecin ajustera les doses ou changera votre traitement.
En dehors de cette hypotension due à des médicaments, votre médecin recherchera avec vous les causes de votre fatigue. L’éventail est large mais souvent, on retrouve un sommeil perturbé, trop de travail ou de stress, une infection, une dépression masquée ou encore un manque de globules rouges... Autant de bonnes raisons (réversibles) de se sentir «au bout du rouleau» sans que la tension soit en cause.

C. V.