Fatigue oculaire et stress professionnel
(MFI) Selon le Dr Francisco Mocci (Sassari, Italie), quand des employés se plaignent d’avoir mal aux yeux en travaillant sur écran, il faut rechercher un mécontentement lié à leurs conditions de travail. Le Dr Mocci a réalisé une étude auprès de 200 employés de banque portant sur le stress professionnel, les conditions de travail et la fatigue oculaire.
D’après ce médecin, le tiers des cas de fatigue oculaire serait d’origine purement psychologique, bien que lié au travail. En effet, ceux qui se plaignent de leurs yeux rapportent en même temps plus fréquemment un manque de soutien, des problèmes d’intégration, une sous-utilisation de leurs compétences, une altération de l’estime de soi et des conflits intra ou extra professionnels. A l’inverse, ceux qui se disent à l’aise dans l’entreprise se plaignent beaucoup moins de fatigue oculaire.
Petit poids de naissance et mariage
(MFI) Les hommes ayant un faible poids à la naissance sont moins susceptibles de se marier, affirme une étude réalisée par un médecin anglais, le Dr D. Phillips auprès de 3 500 hommes nés en Finlande entre 1924 et 1933. Les données à la naissance (poids, taille) ont été reliées à celles obtenues à 15 ans puis au statut marital, à la classe sociale et au revenu à l’âge adulte relevés en 1970. L’étude montre qu’il y a un lien entre le fait pour un homme de ne jamais se marier et son poids et sa taille de naissance. Ainsi pour les 259 hommes de l’étude qui ne se sont jamais mariés, leur taille à 15 ans était de deux centimètres inférieure, leur poids plus faible de 2,4 kg par rapport aux autres. Cette enquête est confirmée par une autre réalisée cette fois en Angleterre dans les années 1920-30 sur plus de 1 600 hommes où une relation similaire émergeait entre le poids à la naissance et le statut marital à l’âge adulte.
L’Afrique se mobilise contre le tabac
(MFI) De plus en plus concernés par les ravages du tabac sur la santé, les pays africains viennent de signer à Johannesburg (Afrique du Sud), la Convention internationale sur le tabac initiée par l’OMS. Ils se déclarent ainsi, « conscients de l’impact de la consommation de tabac comme cause directe ou indirecte de pauvreté pour les personnes, les familles et les populations ».
En signant cette convention, les Etats africains s’engagent évidemment à réduire le tabagisme mais aussi à contrarier la promotion et la publicité en faveur du tabac, à développer des cultures de substitution, à lutter contre la contrebande... Ils auront fort à faire devant les puissantes compagnies du tabac qui distribuent toujours gratuitement leurs cigarettes aux jeunes et même aux enfants lors de manifestations sportives ou de fêtes. Pendant ce temps-là, « l’épidémie silencieuse » gagne du terrain : en 2030, le tabac pourrait tuer 10 millions de personnes (contre 4 millions actuellement) dont plus de 70 % dans les pays en développement.
Calculs de la vésicule : le rôle inattendu d’un gène
(MFI) Les lithiases biliaires (calculs) sont extrêmement fréquentes ; elles sont dues à une anomalie de la composition de la bile qui contient en excès du cholestérol par rapport aux molécules chargées de le rendre soluble. Elles ne sont traitées (ablation chirurgicale de la vésicule) que lorsqu’elles sont symptomatiques, ce qui concerne moins de 10 % des cas. Les femmes sont deux fois plus sujettes que les hommes aux lithiases biliaires ; la sédentarité, l’obésité, un amaigrissement rapide et la grossesse sont des facteurs favorisants.
Mais une équipe de chercheurs français de l’hôpital Saint-Antoine (Paris, France) vient de trouver qu’une prédisposition génétique pouvait aussi être impliquée. Les anomalies du gène MDR3 semblent ici en cause car c’est lui qui commande la production d’une protéine destinée à maintenir le cholestérol sous forme soluble pour éviter ainsi la formation des calculs.
Anesthésie : hommes et femmes inégaux face au réveil
(MFI) Après une anesthésie générale, les femmes se réveillent plus vite mais les hommes récupèrent mieux. C’est ce qui ressort d’une étude australienne menée auprès de 241 hommes et 222 femmes pendant trois jours suivant des interventions chirurgicales similaires. Le réveil a été plus précoce chez les femmes mais c’est bien là le seul avantage côté féminin.
En effet, le temps nécessaire aux femmes pour récupérer leur état préopératoire est de 25 % supérieur à celui des hommes. De plus, les femmes sont plus souvent confrontées aux complications postopératoires mineures comme les nausées, les vomissements, les céphalées, le mal de dos, le mal de gorge... Près de 50 % des femmes de l’étude ont subi ces effets indésirables de l’anesthésie contre seulement 29 % des hommes. Selon les auteurs de l’étude, cette différence provient du fait que les produits anesthésiques agissent sur un récepteur de l’organisme sensible aux hormones sexuelles.
Eau désinfectée par le soleil
(MFI) Le SODIS est une technique de désinfection de l’eau qui pourrait bien être « la » solution pour le milliard d’individus de notre planète qui n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Mis au point en Suisse, ce procédé consiste à remplir d’eau des bouteilles de plastique ou de verre. Il suffit ensuite de les exposer au soleil sur une surface noire (plastique, tôle ondulée). On attend 5 heures, le temps pour les rayons ultra-violets du soleil de "tuer" les micro-organismes pathogènes présents dans l’eau polluée.
L’eau ainsi obtenue est aussi saine que si on l’avait fait bouillir, assure l’Institut fédéral suisse des Sciences et Techniques de l’Environnement qui a inventé SODIS. Soutenue par l’OMS, cette technique présente, selon elle, un bon rapport coût/efficacité. Elle est facile à mettre en oeuvre et permet d’obtenir de l’eau salubre individuellement ou collectivement.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
La mononucléose est une maladie virale qui se transmet par la salive ?
(MFI) Vrai. La mononucléose est une maladie infectieuse bénigne due au virus d’Epstein-Barr. La transmission du virus se fait essentiellement par la voie de la salive d’où le nom de « maladie du baiser » ou « maladie des amoureux ». C’est une affection très fréquente qui atteint dans 80 % des cas les adolescents ou les jeunes adultes. Le diagnostic n’est pas toujours posé car les symptômes peuvent être confondus avec beaucoup d’autres affections virales. Il existe cependant un test sérologique, dit de Paul-Bunnell-Davidsohn, qui permet de déceler la mononucléose dès le septième jour.
L’incubation dure de 2 à 6 semaines et la maladie débute souvent avec une fièvre (entre 38 et 39 °C) accompagnée de maux de tête, de ganglions du cou, d’une angine rouge et d’une fatigue intense. C’est cette fatigue (asthénie) très marquée qui est le signe le plus flagrant de la mononucléose ; le malade ne peut plus accomplir ses tâches quotidiennes sans se sentir épuisé tout de suite.
Le traitement consiste surtout à atténuer les symptômes. Collutoires pour l’angine, et antipyrétiques pour faire baisser la fièvre seront adaptés. Les antibiotiques sont inutiles comme pour toute affection virale. La pénicilline peut même entraîner une aggravation des symptômes et une éruption généralisée. En fait, le vrai traitement de la mononucléose est le repos : l’asthénie peut en effet durer des semaines, voire des mois. Mais la guérison intervient spontanément, et dans tous les cas, après une période de repos plus ou moins prolongée.
C. V.