La fidélité paie
(MFI) Les enfants qui voient régulièrement le même médecin ont beaucoup moins de risque d’hospitalisation ou de visite aux urgence, selon une étude américaine publiée dans Pediatrics. Les pédiatres ont étudié les dossiers de plus de 46 000 enfants sur une période de six ans en les classant en trois groupes, en fonction du nombre et de la fréquence des visites chez le même médecin.
Ceux dont la continuité de soins était la moins bonne avaient 54 % de risques en plus d’être hospitalisés et 58 % de risques en plus d’être amenés à consulter dans un service d’urgence. Ce risque était encore majoré pour les jeunes patients asthmatiques. Selon les auteurs de ce travail, ces résultats s’expliquent par le fait que les parents qui ont un médecin attitré sont plus à même de discerner les situations qui nécessitent une consultation en urgence. De plus, dans une relation médecin-patient bien établie, il est démontré que l’observance des traitements est meilleure.
OMS et GlaxoSmithKline : accord contre le paludisme
(MFI) Un nouveau traitement antipaludique baptisé LAPDAP devrait être disponible dans certains pays de l’Afrique subsaharienne dès l’an prochain. Il s’agit d’une association de deux antipaludiques, le chlorproguanil et le dapsone. Des essais cliniques pratiqués sur place ont prouvé son efficacité dans le traitement du paludisme non compliqué, y compris en cas de résistance à d’autres traitements antipaludiques.
L’OMS et les laboratoires GlaxoSmithKline ont conclu un accord pour développer le LAPDAP et le mettre à la disposition des programmes de santé publique à un prix préférentiel. Pour l’OMS, le LAPDAP devrait être un moyen important pour réduire la charge du paludisme en Afrique qui tue chaque jour 3 000 personnes, essentiellement des enfants de moins de 5 ans.
Erection par voie nasale
(MFI) Décidément les défaillances masculines mobilisent les laboratoires puisque voici encore un nouveau traitement qui leur est destiné. Ce dernier-né, baptisé PT-141, promet de traiter cette fois les dysfonctions érectiles par voie nasale. Un petit pschitt dans le nez et en à peine un quart d’heure, monsieur retrouve toutes ses capacités. Les laboratoires Palatin Technologies (Princeton, Etats-Unis), inventeurs du PT-141, affirment d’autre part qu’en plus d’être la plus rapide sur le marché, leur formule n’a aucun effet secondaire notamment sur le système cardiovasculaire. Le PT-141 cible, en effet, directement le système nerveux central, ce qui lui confère une efficacité sur tous les types de troubles de l’érection. Ce spray nasal est actuellement en phase d’essai auprès de 60 volontaires ; sa commercialisation pourrait intervenir vers 2004.
Grossesse périlleuse après 40 ans
(MFI) Des Danois viennent de démontrer, preuves à l’appui, qu’une grossesse après 40 ans a souvent une évolution défavorable. Difficile de l’admettre mais, même si une femme de 40 ans est aujourd’hui une jeune femme, entreprendre une grossesse est pour elle une aventure à haut risque. Les experts danois ont analysé le devenir des grossesses de 634 272 femmes (1 221 546 grossesses) pendant 10 ans. Plus de 13 % de ces grossesses se sont soldées par une perte fœtale.
Ce risque n’est pas identique selon les femmes puisqu’à 42 ans, plus de 54 % des grossesses avortent spontanément. L’âge est aussi, ajoutent les experts, un facteur de risque pour les grossesses extra-utérines : leur taux qui est de 1,4 % à 21 ans, passe à 6,9 % à 44 ans. Très averties sur les risques de malformations chromosomiques, il est important pour ces médecins danois, que les femmes de plus de 40 ans sachent également que plus de la moitié des grossesses tardives ont une issue malheureuse.
Contrefaçons de médicaments : plus que jamais
(MFI) L’Organisation mondiale de la Santé nous rappelle que ces quinze dernières années, plusieurs centaines de patients dont beaucoup d’enfants, sont morts à cause de médicaments contrefaits. La dernière tragédie a eu lieu en Inde, en 1998, où trente trois enfants sont morts après avoir absorbé un sirop contre la toux contaminé au diéthylèneglycol, un solvant hautement toxique utilisé dans les antigels pour les véhicules à moteur.
La contrefaçon pharmaceutique réalise un chiffre d’affaires estimé à douze milliards de dollars et en-dehors des ces accidents dramatiques, elle fait courir un danger croissant aux populations qui les utilisent, souvent faute de mieux. Ce phénomène prend de l’ampleur et le seul moyen de tarir ce marché est, selon l’OMS, de rendre accessibles à la plus grande partie de la population mondiale les médicaments génériques. Ces médicaments qui sont les copies des originaux garantissent aux consommateurs la qualité, l’efficacité et l’innocuité.
Prostate et comportement sexuel
(MFI) Vers l’âge de 50-60 ans, près de la moitié des hommes ont un problème de prostate ; à 80 ans, le phénomène concerne pratiquement tous les hommes. La prostate est située sous la vessie et elle sécrète le liquide nourricier du sperme. De multiples études ont donc recherché un lien éventuel entre le comportement sexuel et la survenue d’une affection de la prostate. En vain, car ni l’âge des premiers rapports, ni leur fréquence, ni le statut marital ou le niveau socio-économique ne paraissent, selon le Pr Thierry Flam, urologue (hôpital Cochin, France), constituer des facteurs de risque connu. Faute de savoir prévenir, il faut soigner dès que les symptômes sont gênants (besoin fréquent d’uriner, faiblesse du jet...), explique le Pr Flam, car on dispose aujourd’hui de traitements efficaces et bien évalués.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
La vitamine C peut être toxique ?
(MFI) Vrai. A haute dose, plus de trois grammes par jour, la vitamine C (ou acide ascorbique) peut entraîner des calculs rénaux et des problèmes intestinaux comme des diarrhées, des crampes intestinales ou des nausées. A cause de sa réputation de vitamine « miracle », cette toxicité de la vitamine C est souvent ignorée.
Le danger de surdosage concerne surtout les personnes qui prennent de la vitamine C en complément alimentaire commercialisé sous forme de sachet, gélule ou comprimé de 500 mg ou même d’un gramme. Une récente étude britannique venant de démontrer une baisse de la mortalité due aux maladies cardiovasculaires chez ceux qui consommaient le plus de vitamine C, la tentation est grande de forcer un peu la dose. Mais les chercheurs ont toujours retrouvé un bénéfice pour la santé lié à l’apport de cette vitamine quand elle est contenue dans l’alimentation et non dans les suppléments.
Bonne source de vitamine C, le pamplemousse doit cependant être consommé avec prudence, voire carrément supprimé par les personnes qui suivent certains traitements. Les effets des médicaments destinés à traiter les troubles du rythme cardiaque, les allergies, l’anxiété, la dépression, l’hypertension et certaines affections virales peuvent en effet être atténués ou accrus en présence de ce fruit.
C. V.