DHEA : confiance et prudence

(MFI) La DHEA, la fameuse « hormone de jouvence » très attendue par tous ceux qui veulent vieillir en forme, arrive enfin dans les pharmacies françaises. Son inventeur le professeur Etienne-Emile Baulieu se déclare confiant en même temps que prudent sur ses effets. L’étude DHEâge, la seule à avoir évalué cette hormone naturelle, a démontré des effets positifs sur la qualité de l’os, de la peau et de la libido mais essentiellement chez les femmes de plus de 70 ans.
La prudence reste de mise, précise le professeur Baulieu. Il recommande donc aux femmes qui ont eu un cancer du sein ou du col de l’utérus ou à celles qui ont dans leur entourage proche (mère, tante, sœur) une pathologie de ce type, de ne pas prendre de DHEA. De même, celles qui reçoivent un traitement hormonal de la ménopause feront bien de s’abstenir, en raison du principe de prudence.

Pilule : attention aux contre-indications

(MFI) Une récente étude publiée dans le New England Journal of Medecine sur le risque de thrombose lié à la pilule contraceptive nous rappelle certaines règles de base. Bien que 100 millions de femmes l’utilisent sans problème dans le monde, cette contraception de masse ne doit pas nous faire oublier que certaines femmes courent des risques à la prendre : celles qui fument, qui ont un taux excessif de cholestérol ou une tension artérielle trop élevée. Selon la revue scientifique, chez les non fumeuses de 20 à 24 ans sous pilule et en bonne santé, la mortalité cardio-vasculaire n’excède pas six cas par million de femmes par an. Chez des fumeuses plus âgées, cette proportion atteint de 100 à 200 morts par million et par an ! Quant à l’hypertension artérielle, elle est considérée comme une contre-indication majeure de la pilule. D’où l’intérêt vital lors de chaque prescription de pilule ou de son renouvellement d’un examen médical minutieux.

Essai d’un vaccin contre le diabète

(MFI) Un candidat vaccin est actuellement en cours d’essai auprès de 48 malades souffrant d’un diabète insulino-dépendant. Ce vaccin est destiné à prévenir la destruction des cellules bêta du pancréas qui produisent l’insuline. Les essais qui se déroulent à l’hôpital universitaire de Malmoë (Suède) ont déjà démontré l’innocuité de la préparation vaccinale auprès de personnes en bonne santé.
La phase actuelle concerne des personnes atteintes du diabète dit de « l’âge mûr », une forme de la maladie qui survient généralement après 40 ans. Les chercheurs ont élaboré leur vaccin après avoir constaté que les sujets diabétiques étaient porteurs d’anti-corps contre la protéine GAD, ce qui n’est pas le cas des non-diabétiques.

Lutte contre le paludisme : traiter le bétail

(MFI) L’application d’insecticides sur le bétail semble être, selon de récents travaux, une manière prometteuse de lutter contre le paludisme. Ce nouveau moyen de lutte a été expérimenté avec succès par des chercheurs britanniques au cours d’un projet conduit au Pakistan. Le badigeonnage d’insecticide à l’aide d’une éponge a été associé dans cette étude à une réduction de 56 % de l’incidence des cas de paludisme à P. falciparum et de 31 % des cas à P. vivax dans les villages traités.
Selon les chercheurs, les résultats sont identiques à ceux obtenus avec des insecticides en aérosols mais avec un coût réduit de 80 %. Cette approche précisent-ils, ne peut être envisagée que dans les situations où les moustiques se nourrissent surtout sur le bétail, les piqûres chez l’homme étant alors secondaires.

La pilule des dépensier(e)s

(MFI) Pour toutes ceux et celles qui sont incapables de résister au plaisir de dépenser, voici peut-être une solution inattendue. Des chercheurs de l’université de Stanford (Californie, Etats-Unis) affirment avoir mis au point un antidépresseur qui freinerait cette envie irrésistible d’acheter tout et n’importe quoi.
Les acheteurs compulsifs avaient déjà leurs groupes d’entraide. Voici maintenant que les pharmaciens leur apportent leur soutien. Cela peut faire sourire mais selon des spécialistes de la question, les acheteurs compulsifs peuvent s’enfoncer dans des situations inextricables de dettes et de faillites s’ils ne sont pas secourus à temps. Il s’agit en fait d’une vraie maladie qui masque souvent une détresse réelle.

L’urine en remède

(MFI) Cela s’appelle savamment l’urinothérapie. Ce traitement à la portée de tous et très prisé des Asiatiques, consiste à boire sa propre urine. Selon ses adeptes qui se sont réunis récemment en séminaire en Chine, l’urinothérapie leur permettrait de rester en bonne santé et de vivre plus longtemps.
Boire sa propre urine serait bénéfique car cela renforcerait le système immunitaire et protégerait contre des atteintes aussi variées que les maux de gorge, l’asthme, la tuberculose, l’eczéma, l’acné, le cancer de la peau, le diabète, le sida et... les coups de soleil. Les tenants de cette méthode « naturelle » persistent et signent malgré les mises en garde des autorités médicales contre les risques d’une telle pratique dus aux germes et aux bactéries contenus dans certaines urines.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
Le pain fait grossir ?

(MFI) Faux. Exclu de l’alimentation des personnes qui surveillaient leur poids pendant de nombreuses années, le pain connaît aujourd’hui une réhabilitation méritée. On lui reconnaît bien des vertus notamment celle d’être riche en glucides complexes, des nutriments qui apportent de l’énergie aux muscles et au cerveau. Ces glucides pris au petit au petit déjeuner, procurent une impression de satiété évitant ainsi le creux de onze heures.
Les fibres sont aussi un des éléments qui plaident en faveur du pain : leur présence est indispensable au transit intestinal. Il faut savoir que plus le pain est blanc moins il en contient : le pain blanc compte 3 % de fibres et le pain complet 7 %. Pour ceux et celles qui font attention à leur poids, il est rassurant de savoir qu’il est pauvre en matières grasses (à peine 0,8 % pour le pain blanc).
Par contre, c’est une excellente source de vitamines et de minéraux : B1, B2, B6, B8 et E, de même que de phosphore, potassium, magnésium et calcium. Vitamines et minéraux sont en proportion plus importante dans les pains fabriqués à base de farine de blé complet. Le pain contribue également à la couverture des besoins protéiques quotidiens car il contient 0,8 % de protéines végétales.
Un homme actif et un adolescent doivent consommer chaque jour 350 g de pain ; un travailleur de force peut aller jusqu’à 500 g. Pour les femmes, la bonne ration quotidienne serait de 250 g et pour les enfants de 2 à 10 ans, en consommer de 60 à 200 g participe à un bon équilibre alimentaire.

C. V.