Hypertension : un traitement vaut l’autre
(MFI) On sait que l’hypertension artérielle fait le lit des maladies cardiovasculaires et autre accident vasculaire cérébral. Le traitement de cette maladie vise essentiellement à faire baisser la tension et pour y parvenir, il existe de multiples spécialités. Ces médicaments ont-ils tous la même efficacité ? Oui, répondent des chercheurs belges de l’université de Louvain, après avoir compulsé les dossiers de 136 000 malades.
L’équipe, dirigée par le professeur Jan Staessen, a analysé les résultats de 27 études concernant les différents traitements prescrits contre l’hypertension. Il en ressort que la plupart des traitements se valent. Tous sont généralement inoffensifs et efficaces, et offrent un degré similaire de protection cardiovasculaire. Tout compte fait, quelle que soit la marque ou la couleur de l’emballage, l’important est d’obtenir une baisse des chiffres tensionnels, ce que tous les médicaments étudiés ici sont parvenus à réaliser.
Un nouvel antibiotique végétal
(MFI) Utilisée dans la médecine traditionnelle en Australie depuis des décennies, l’huile de l’arbre à thé aurait des propriétés antibiotiques intéressantes. Le Dr Christine Carson de l’université de Perth (Australie) révèle qu’elle a obtenu des résultats probants auprès d’un groupe de 30 patients porteurs de staphylocoques dorés résistant à un antibiotique et à des antiseptiques courants. Chez ces patients, un tiers a été guéri grâce à l’huile de l’arbre à thé contre seulement 13 % pour ceux qui ont été soumis à un traitement conventionnel.
Lors d’une seconde étude, le Dr Carson a également démontré que l’huile de l’arbre à thé était aussi efficace pour soulager des lésions herpétiques que la pommade d’aciclovir (anti-viral). Les travaux se poursuivent sur une cohorte de 180 patients en vue d’une évaluation scientifique plus large. L’objectif étant, bien sûr, pour le Dr Carson, d’obtenir une reconnaissance officielle des propriétés de l’huile de l’arbre à thé.
Les MST favorisées par un gène
(MFI) Des chercheurs américains (NIAD) viennent d’identifier un gène responsable du développement de la chlamydia, une bactérie à l’origine de plusieurs maladies sexuellement transmissibles (MST). Le gène en cause permet à une toxine produite par la bactérie de s’attaquer aux cellules et de les détruire. Cette découverte, en élucidant le mécanisme d’attaque des chlamydiae, ouvre ainsi la voie à de nouveaux tests de dépistage, des vaccins et des médicaments. La famille des chlamydiae cause des maladies qui touchent des centaines de millions de personnes dans le monde.
Jeunes athlètes et mort subite
(MFI) Une récente étude, menée en Italie auprès de jeunes athlètes de haut niveau, montre l’importance cruciale d’un bilan médical complet. Selon le Dr Domenico Corrado (université de Padoue, Italie), il est très important d’identifier les jeunes athlètes pouvant présenter une maladie cardiovasculaire. Une telle atteinte est généralement silencieuse à cet âge mais représente néanmoins un risque de mort subite durant la pratique du sport.
Le Dr Corrado a suivi, entre 1979 et 1999, l’incidence des décès chez les 13-35 ans de la région de Veneto. Au total, 300 morts subites ont été enregistrées parmi cette population ; chez les athlètes, l’incidence de mort subite était de 2,3 pour 100 000 et de 0,9 chez les autres. Le risque, relève l’étude, est donc 2,5 fois plus élevé chez les athlètes. Les causes principales de mort subite sont des anomalies congénitales des artères coronaires et des troubles du rythme ventriculaire, des pathologies dépistables par un bilan médical.
Le bon coeur de l’optimiste
(MFI) Les personnes qui prennent la vie du bon côté auraient deux fois moins de risque d’avoir une maladie cardiaque. C’est ce que soutiennent des chercheurs américains suite à une récente étude. Celle-ci portait sur 586 adultes âgées de 30 à 59 ans n’ayant aucun symptôme de maladie cardiaque mais dont les frères ou les sœurs avaient souffert du cœur dans leur jeune âge. Le suivi a consisté en des tests psychologiques et des examens médicaux réguliers pendant plusieurs années. Au cours de l’étude, 70 personnes (11,9 %) ont souffert de problèmes cardiaques à des degrés divers. Selon les profils psychologiques, les chercheurs ont déterminé que deux fois plus de pessimistes que d’optimistes avaient été atteints. Selon le Dr Diane Becker qui a dirigé ces travaux, il est possible que les gens qui ont une attitude positive produisent moins d’hormones de stress, ce qui les protégerait contre la maladie.
Bio-capsule éternelle pour diabétique
(MFI) Un ingénieur de l’université de l’Illinois (Chicago, Etats-Unis) vient de mettre au point une capsule implantable destinée à fournir de l’insuline à vie aux diabétiques. Cette bio-capsule pourrait ainsi délivrer en permanence de l’insuline produite par des cellules qui seraient alimentées par l’organisme du receveur. Elle résisterait aux attaques du système immunitaire grâce à des membranes en silicone micro-perforées, utilisées pour stocker les cellules.
Son inventeur, Teja Desai, explique que la capsule agit comme un bio-réacteur : aussi longtemps que le corps produit du glucose, les cellules de la capsule sécrétent de l’insuline.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Attraper un rhume renforce les défenses immunitaires de l’enfant
(MFI) Vrai. A sa naissance, l’enfant est protégé par les anticorps de sa mère pendant quelques semaines et tant qu’il est allaité. Ensuite, il devra faire son apprentissage immunitaire tout seul. La rencontre inévitable avec des virus et des bactéries en fait partie. Les rhumes ou rhino-pharyngites constituent l’affection inflammatoire la plus fréquente chez les enfants entre 6 mois et 6-7 ans. C’est un passage obligé pour que l’enfant apprenne à se défendre contre les infections.
Le rhume se manifeste par des éternuements, un écoulement nasal et de la fièvre. Si cette dernière franchit le seuil des 38,5 degrés, il convient de donner à l’enfant de l’aspirine ou du paracétamol. Le lavage du nez avec du sérum physiologique dégage les fosses nasales et facilite la respiration. Chez les plus petits, il faut aspirer les sécrétions nasales et chez les plus grands, l’éducation au mouchage doit être systématique pour empêcher que les sécrétions circulent vers les oreilles ou les bronches. Faute de quoi, les risques d’otites ou de bronchites sont bien réels. Un rhume banal guérit en une dizaine de jours et pour cela, nul besoin d’antibiotiques car on a affaire à des virus contre lesquels ils sont impuissants. Le recours aux antibiotiques est, par contre, tout à fait justifié si le rhume se complique d’une otite, d’une sinusite ou d’une bronchite.
C. V.