Moustiquaire imprégnée : baisser les prix
(MFI) Plusieurs études ont établi l’intérêt des moustiquaires imprégnées d’insecticide dans la lutte contre le paludisme. Mais leur coût reste encore un frein important à leur généralisation. Une étude publiée récemment dans le Lancet montre qu’un partenariat public-privé permet d’en baisser le prix et conduit à une réduction du nombre de décès chez les enfants.
Ce « marketing social » a permis, au cours de cette étude menée en Tanzanie, de rendre accessibles au plus grand nombre les moustiquaires vendues chez des commerçants locaux. Sur une population d’environ 60 000 personnes, leur utilisation est passée de 10 % au début du programme à 50 % trois ans plus tard. Parallèlement, le nombre de décès dû au paludisme chez les enfants de 1 mois à 5 ans a reculé de 27 %.
La télé nocive pour la... vésicule biliaire
(MFI) Une équipe de la Harvard Medical School (Etats-Unis) vient de découvrir que les calculs de la vésicule seraient plus fréquents chez les adeptes de la télévision. Selon le Dr Michael Lantzmann, 34 % des interventions sur la vésicule biliaire pourraient être évitées moyennant une activité physique de 30 minutes quotidiennes, 5 jours par semaine.
L’équipe médicale a suivi pendant 8 ans une cohorte de plus de 45 000 hommes de 40 à 75 ans. Parmi eux, 828 ont déclaré souffrir de calculs ou avoir subi une ablation de la vésicule. En étudiant leurs habitudes, les chercheurs ont remarqué que ces derniers passaient plus de temps devant la télé que ceux qui n’avaient pas de problème de vésicule. Le risque de calculs est multiplié par 3,3, ont estimé les médecins, chez ceux qui passent la majorité de leur temps de loisir devant le petit écran par rapport à ceux qui le regardent moins de 6 heures par semaine.
Le cancer sera vaincu en ce siècle
(MFI) Le 37e Congrès annuel des cancérologues américains s’est achevé récemment sur une note d’espoir. Le Dr Brian Druker (Orégon, Etats-Unis), inventeur du Glivec qui permet de guérir 90 % des patients atteints d’une forme de leucémie jusqu’ici incurable, pense que ce siècle sera celui de la victoire sur le cancer. « Au XXIe siècle, nous allons être capables non seulement de concevoir des médicaments pour guérir les cancers mais aussi pour les prévenir », a-t-il déclaré.
Cet optimisme après des années de doute et de découragement, se fonde sur les récentes percées dans le domaine de la biologie moléculaire et du décryptage du génome. L’analyse informatisée du génome de chaque malade permettra de traiter chacun d’entre eux « à la carte ». Malheureusement, le cancer va tuer encore beaucoup de gens avant que ces traitements ne deviennent réalité mais le plus terrible semble derrière nous, selon ces spécialistes. Aujourd’hui grâce aux progrès déjà accomplis, un cancer sur deux est curable.
Fibrome et hypertension
(MFI) Des chercheurs finlandais pensent qu’il pourrait exister un lien entre les fibromes utérins et l’hypertension artérielle. Ils ont étudié les cas de plus de 500 femmes qui avaient subi une hystérectomie (ablation de l’utérus) en 1984 et 1994, notamment suite à la présence de fibromes.
Les chercheurs ont pris en compte les traitements suivis par ces femmes, leur tension artérielle, leur indice de masse corporelle et leur âge. Ils ont alors constaté que les femmes qui avaient souffert de fibromes étaient plus jeunes et présentaient plus fréquemment que les autres une hypertension artérielle.
Maladie du sommeil : la lutte reprend
(MFI) Aventis Pharma vient d’engager 25 millions de dollars en fournissant pendant 5 ans les trois médicaments essentiels (la pentamidine, le mélarsoprol et l’éflornithine) au traitement de la maladie du sommeil (trypanosomiase). Ces médicaments seront remis à l’OMS. Médecins sans Frontières qui a mené campagne pour obtenir la poursuite de la fabrication de ces médicaments, sera chargé de les distribuer aux programmes nationaux de lutte et aux ONG.
Un autre laboratoire privé, Bristol-Myers Squibb a accepté de financer le coût de la matière première nécessaire à la fabrication de 60 000 flacons d’éflornithine, soit une année d’utilisation. Ces actions conjuguées entre secteur public et privé permettent maintenant d’entrevoir l’arrêt de la propagation de la trypanosomiase, a déclaré le Dr Gro Harlem Brundtland, la directrice générale de l’OMS.
Le vibrion cholérique détecté en France
(MFI) Etant donné le niveau général de santé satisfaisant de la France, il n’y a pas lieu de paniquer. Mais la découverte de vibrions du choléra dans une vingtaine de stations balnéaires de la Méditerranée a de quoi surprendre et inquiéter. L’alerte a été donnée lorsqu’un malade victime d’un choc septique a été admis au CHU de Saint-Etienne (France).
Souffrant d’importantes lésions cutanées à la jambe droite, les prélèvements ont révélé la présence de vibrio cholerae. N’ayant séjourné dans aucun pays étranger mais revenant de vacances sur le littoral méditerranéen, le lieu de contamination a pu être établi. Les médecins ont été alertés de ce risque qui concerne surtout les malades immunodéprimés et les porteurs de lésions cutanées qui doivent donc être prévenus de s’abstenir de bains de mer.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Une fois la tension normalisée, on peut arrêter le traitement de l’hypertension ?
(MFI) Faux. Le traitement de l’hypertension artérielle (HTA) doit dans l’état actuel des connaissances, être maintenu à vie. Chez plus de 90 % des patients, l’arrêt du traitement correspond à un retour de l’hypertension. La régularité de la prise du traitement, chaque jour, à la même heure, est la garantie de son efficacité. Il est nécessaire de traiter une hypertension de façon à l’abaisser à moins de 140/90 mmHg qui correspond au seuil à ne pas dépasser.
L’hypertension artérielle ne rend pas malade ; elle se développe sournoisement chez des personnes actives et en bonne santé apparente. Mais non traitée, elle menace gravement la santé en augmentant le risque d’accident cardiaque ou cérébral. C’est souvent au cours d’une consultation de routine qu’une élévation anormale de la tension est constatée. Le médecin décidera selon l’appréciation du risque cardiovasculaire, la mise en route ou non d’un traitement. Une fois le traitement commencé, il ne faut jamais l’arrêter brutalement et sans avis médical.
Le traitement ne se limite pas à la seule prise de médicament : l’arrêt du tabac, le contrôle du taux de cholestérol permettent en association de minimiser d’autres facteurs de risque cardiovasculaire. De même que le fait de manger moins salé (pas plus de 6 grammes par jour), de maintenir ou de réduire si nécessaire son poids et de boire moins d’alcool peut abaisser ou équilibrer sa tension. La pratique d’une activité physique très régulière fait également partie intégrante du traitement de l’hypertension.
C. V.