Cancer et teinture capillaire
(MFI) Les personnes, ce sont plus souvent les femmes, qui utilisent régulièrement les teintures permanentes pour les cheveux augmentent ainsi leur risque de développer un cancer de la vessie. Selon l’étude menée par des chercheurs américains, les risques sont doublés pour les femmes qui se teignent les cheveux une fois par mois et triplés après une utilisation à la même fréquence durant quinze ans. Les professionnels de la coiffure, après dix ans d’exercice, voient aussi leur risque de cancer de la vessie multiplié par cinq. L’auteur de l’étude parue dans l’International Journal of Cancer relativise le risque en rappelant que le cancer de la vessie n’est pas très fréquent : 2 % des cancers chez la femme et 6 % chez l’homme. Les facteurs de risque principaux restent le tabac responsable de 30 % des cas et l’exposition à des substances toxiques, notamment dans l’industrie textile, pour 15 à 20 % des cas.
Un antipaludéen dans le dentifrice
(MFI) Des chercheurs indiens viennent de découvrir les propriétés antipaludéennes d’un bactéricide, le triclosan. Ce dernier est couramment utilisé dans les dentifrices, bains de bouche, déodorants ou mousses à raser. Le triclosan injecté à fortes doses, a permis d’éliminer totalement en quatre jours de traitement le Plasmodium, le parasite responsable du paludisme, chez des souris infectées.
Le triclosan agit en s’attaquant à une enzyme du parasite (enoyl-ACP réductase) ce qui l’empêche d’assimiler certains corps gras indispensables à sa survie. Les scientifiques indiens espèrent avoir ainsi découvert la faille du plasmodium mais aussi d’autres parasites. Pour le moment, le triclosan n’a montré son activité que chez la souris. Démontrer ses propriétés chez l’homme demandera encore beaucoup de temps et d’argent.
Collé, c’est vacciné
(MFI) D’ici quelques années, la vaccination sera administrée grâce à des timbres collés sur la peau comme on le fait actuellement pour le sevrage tabagique ou le mal des transports. Ce mode d’administration permet, entre autres avantages, d’éviter les effets secondaires et surtout la nécessité de préserver la chaîne du froid.
Actuellement, dix huit volontaires testent le premier timbre-vaccin à l’Institut de recherche de l’armée Walter Reed (Etats-Unis). Si les résultats sont concluants, les vaccins à coller devraient être disponibles d’ici cinq ans. Les chercheurs travaillent en priorité sur des vaccins contre le tétanos, la diarrhée et la grippe pour lesquels des essais élargis sont programmés dès cette année.
Sclérose en plaque : les vaccins innocentés
(MFI) Soupçonné de favoriser la survenue de sclérose en plaque ou de l’aggraver, le vaccin contre l’hépatite B vient de faire l’objet de deux études dont les résultats sont rassurants. La première, américaine, a été menée auprès de 230 000 infirmières vaccinées contre l’hépatite B. Les conclusions sont formelles : il n’existe aucune association entre ce vaccin et le développement d’une sclérose en plaque. La deuxième étude franco-canadienne visait à déterminer sur plus de 600 personnes atteintes par la maladie, les risques de survenue d’une poussée sous l’effet de diverses vaccinations (hépatite B, tétanos, grippe, poliomyélite ou diphtérie). Là aussi, les vaccins sont totalement innocentés et les chercheurs en concluent « qu’il n’existe aucune raison d’interdire aux malades de se faire vacciner ».
Cafard contre sida
(MFI) Les cafards pourraient faire aussi bien que l’AZT dans le traitement du sida si l’on en croit des experts chinois de l’Institut médical du Yunnan. Ceux-ci ont, en effet, découvert dans ces insectes divers composants chimiques constitués d’un acide aminé et d’un polysaccharide aux effets antiviraux similaires à ceux de l’AZT. Le directeur de ces recherches, Li Shunan, est un spécialiste des cafards depuis vingt ans. Ses travaux s’inspirent des traditions d’une minorité ethnique du Yunnan qui utilise depuis toujours les cafards pour soigner les plaies ouvertes. Selon Li Shunan, le cafard offrirait également des perspectives dans le traitement de certaines affections cardiaques.
Infirmières : le Nord pille le Sud
(MFI) L’Organisation mondiale de la Santé tire la sonnette d’alarme devant le trafic de main d’œuvre d’un nouveau genre qui s’installe entre le Nord et le Sud. Cette fois, ce sont les infirmières dont le nombre est très insuffisant dans les pays riches, qui font l’objet d’une véritable « fuite des compétences ». Le déficit de main d’œuvre au Nord est comblé par des infirmières du Sud attirées par des gains supérieurs et de meilleures conditions de travail.
Déjà très menacés par les défaillances de leurs services de santé, les pays les plus pauvres, note l’OMS, risquent aujourd’hui de ne plus pouvoir assurer le bon fonctionnement de leurs hôpitaux et dispensaires.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Sans traitement lourd, il est possible de favoriser la survenue d’une grossesse ?
(MFI) Vrai. Quelques mesures de bon sens peuvent donner un petit coup de pouce à la nature. En premier, l’arrêt du tabac. On sait que chez l’homme, il diminue la qualité et la mobilité des spermatozoïdes et chez la femme, il perturbe l’ovulation et altère la qualité des ovocytes. Pour les hommes, évitez les jeans trop serrés et veillez à porter des boxers plutôt que des slips : la chaleur au niveau des testicules diminue la fertilité masculine. Pour être fertiles, les femmes doivent maintenir un poids raisonnable. Trop maigre ou trop grosse, les chances d’ovuler diminuent. Le fait de pratiquer un sport d’une manière intensive influe également sur la fertilité féminine. Une étude récente a ainsi montré que les femmes qui n’ont jamais eu d’enfant et qui pratiquent un exercice vigoureux plus d’une heure par jour augmentaient leurs risques d’infertilité. Selon les chercheurs, les endorphines sécrétées pendant une activité physique soutenue pourraient inhiber l’ovulation en élevant le taux de prolactine.
La caféine semble aussi jouer un rôle ; diminuez votre consommation de café, de thé, de chocolat et de boissons gazeuses qui en contiennent. Des chercheurs ont découvert que les chances de concevoir pour les femmes qui buvaient plus que l’équivalent de trois tasses de café par jour étaient de moitié par rapport à celles qui en consommaient moins.
Comptez les jours : la fertilité féminine est à son maximum le quatorzième jour (trois jours avant et trois jours après) du cycle si celui-ci en compte 28. Faites l’amour en adoptant la position du missionnaire et restez allongée après. Un rapport tous les deux ou trois jours est la fréquence idéale avec près de 40 % de chances d’être enceinte. Plus fréquents, les spermatozoïdes risquent d’être moins vigoureux et mobiles.
Environ 60 % des couples conçoivent après six mois et 90 % après un an. Si vous avez plus de 33-35 ans, n’attendez pas plus de six mois pour consulter : si des traitements s’avèrent nécessaires, sachez qu’ils sont longs. Il s’agit alors de ne pas perdre de temps pour avoir le maximum de chances de faire enfin ce bébé tant désiré.
C. V.