Travail décalé : risqué pour la santé
(MFI) Une étude britannique démontre que les horaires de travail décalés de plus en plus souvent imposés par les contraintes de nos sociétés, sont dangereux pour la santé. Les chercheurs du Centre de chronobiologie de l’université du Surrey montre que les horaires variables désynchronisent les rythmes biologiques et affectent les performances intellectuelles et physiques des travailleurs.
Ces désordres accroissent les risques de dérèglement du sommeil, les problèmes gastro-intestinaux et la survenue de pathologies cardio-vasculaires. Les auteurs de l’étude que publie le Lancet, appellent les employeurs à développer un environnement mieux adapté à ces nouveaux horaires de travail car, affirment-ils, « le non-respect des rythmes biologiques peut entraîner des effets désastreux sur la santé et la productivité d’une nation ».
Sida : hausse confirmée à Paris
(MFI) L’épidémie de sida est repartie à la hausse à Paris et dans sa région, alerte l’Institut national de veille sanitaire (InVS). Après une décroissance régulière (9,2 diagnostics positifs pour mille en 1995 et 6,6 en 1998), la tendance s’inverse depuis 1999 avec 7,9 pour mille et 8,6 en l’an 2000.
Selon l’InVS, ces résultats semblent traduire un relâchement des comportements de prévention dans les années récentes. Autrement dit, chez les hétérosexuels comme chez les homosexuels, on assiste à un retour de prise de risques, peut-être lié à une baisse de l’usage du préservatif. Cet inquiétant retour de l’épidémie est à mettre en parallèle avec certaines maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis ou la gonococcie en augmentation également, qui accroissent la vulnérabilité au virus du sida.
Cancer dans la fratrie : le risque décroît avec les années
(MFI) Quand un enfant est atteint d’un cancer, ses frères et soeurs ont-ils un risque accru d’en développer un à leur tour ? C’est pour répondre à cette angoissante question que le Dr Jeannette Falck Winther (Copenhague, Danemark) a dirigé une étude regroupant 42 000 enfants qui avaient au moins un parent en commun avec 25 000 enfants atteints d’un cancer.
Au total, 353 enfants de la fratrie ont fait un cancer à leur tour. Selon le Dr Falck Winther, ce travail montre que le risque pour la fratrie est en fait de deux à trois fois plus élevé jusqu’à l’âge de 10 ans. Mais plus rassurant, il diminue fortement par la suite, rejoignant le niveau de la population générale vers l’âge de 30 ans.
Un composite pour gommer les caries
(MFI) Des chercheurs américains viennent de découvrir un polymère qui pourrait traiter les petites caries dentaires. Selon le Dr Joseph Antonucci qui dirige les recherches, ce matériau composite aurait la propriété enviable de reminéraliser la dent. Ce polymère contient à la base du phosphate amorphe de calcium, un composant naturel des os et des dents.
Le Dr Antonucci pense d’abord aux services que pourrait rendre son polymère aux enfants qui portent des bagues pour redresser leurs dents. Ces bagues peuvent entraîner une déminéralisation des dents et l’application du polymère pourrait non seulement prévenir cette atteinte mais en plus, la traiter. D’autres applications peuvent être envisagées notamment pour traiter certaines fractures dentaires. Le Dr Antonucci espère avoir le feu vert pour débuter les essais cliniques dans un an.
Des exercices pour rajeunir son coeur de 30 ans
(MFI) Il aura fallu trente ans d’observation pour mesurer chez 5 hommes l’impact du vieillissement sur leurs capacités physiques et cardiovasculaires. Démarrée en 1966, alors que les 5 « cobayes » avaient 20 ans, l’étude au long cours menée par le Dr Darren McGuire (université du Texas, Etats-Unis) s’est poursuivie jusqu’en 1996, les 5 hommes étant cinquantenaires.
L’observation avait commencé par un alitement de 3 semaines. Un état sédentaire « extrême » qui a un impact négatif sur la santé plus marqué que le vieillissement, conclut aujourd’hui le Dr McGuire. A leur cinquantième anniversaire, les participants avaient en moyenne enregistré une prise de poids de 25 %, un doublement de la masse graisseuse, en même temps qu’une diminution de leur capacité cardiovasculaire. Un programme de 6 mois d’exercices (marche, jogging ou vélo) pratiqués de façon croissante pour atteindre 4h30 par semaine, en 4 à 5 séances, a été instauré. Avec pour résultat, la restauration à 100 % de la capacité cardiovasculaire des 5 volontaires au niveau où elle était 30 ans plus tôt.
Dépister l’anémie « à la carte »
(MFI) Un nouveau test mis au point par des chercheurs hollandais permet de dépister très simplement l’anémie chez l’enfant. Il suffit de prélever et de déposer une goutte de sang sur une bande de papier. Ensuite, l’agent de santé compare sa couleur à une série de carte portant différentes teintes de rouge : à chaque teinte correspond une concentration de globules rouges.
Ce test a été inventé dans le cadre d’une recherche sur le lien entre paludisme et anémie. On sait, en effet, que le paludisme de l’enfant est souvent la cause de l’anémie car le parasite responsable de cette maladie détruit les globules rouges. Mais on sait également qu’un manque de fer important protège du paludisme. Chez les enfants de 3 mois à 3 ans inclus dans l’étude kenyane, le test a pu dépister que 69 % d’entre eux étaient déficients en fer. C’est ici la conséquence, selon les chercheurs, d’une alimentation carencée en produits d’origine animale.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Toutes les graisses sont nocives pour la santé
(MFI) Faux. Certaines graisses sont, en effet, les ennemies de notre santé. Ce sont les acides gras saturés. En excès, ils favorisent les maladies cardiovasculaires en augmentant le taux de cholestérol et en favorisant l’agrégation des plaquettes (caillot). On les trouve dans les produits animaux : viandes et produits laitiers mais aussi dans l’huile de palme et de coprah et dans la plupart de préparations industrielles.
A l’inverse, les acides gras mono-insaturés que l’on trouve dans l’huile d’olive, l’huile de colza et d’arachide, ralentissent l’agrégation des plaquettes sanguines et à ce titre, sont recommandés pour protéger la santé cardiaque. Quant aux acides gras poly-insaturés, deux d’entre eux (linoléique et alpha-linolénique) sont essentiels à l’organisme mais ce dernier étant incapable de les synthétiser, ils doivent être apportés par l’alimentation. On les trouve dans les huiles végétales comme l’huile d’olive ou de colza, mais aussi dans les poissons gras (sardine, thon, anguille, anchois...).
Le manque de distinction entre bonnes et mauvaises graisses et la mode des régimes « allégés » ne doit pas nous priver des bienfaits des bonnes graisses. De nombreuses études ont démontré que le mode traditionnel de cuisson des pays du Sud, qui utilisent largement l’huile d’olive et consomment beaucoup de légumes et de fruits, constitue au quotidien la meilleure prévention des maladies cardiovasculaires.
Secrets et vertus de l’huile d’Olive, Sophie Lacoste et Simone Chamoux, Ed. Marabout, 38,70 FF.
C. V.