Manger plus souvent pour moins de cholestérol
(MFI) Le fait de fractionner ses repas aurait une influence bénéfique sur le taux de cholestérol. Des chercheurs anglais ont déterminé, grâce à une étude auprès de 15 000 personnes, que le taux de «mauvais» cholestérol, le LDL, était influencé par le nombre de repas pris au cours de la journée. Dans ce groupe, le nombre de repas quotidiens variait d’un repas unique à plus de six. Ainsi, le LDL-cholestérol diminue proportionnellement à l’augmentation du nombre de repas, tant chez les hommes que les femmes. L’analyse nutritionnelle montre que l’apport calorique total comme la quantité de lipides, glucides et protéines sont plus élevés chez les sujets qui absorbent le plus grand nombre de repas. Pourtant, ces mêmes personnes ont un taux de « mauvais » cholestérol inférieur de 5 % à ceux qui se contentent de deux repas par jour.
Sida : augmentation des virus résistants
(MFI) Près de 80 % des séropositifs américains sont porteurs d’un virus résistant à au moins un médicament et 51 % à plusieurs. Le Dr Douglas Richman, qui a mené cette étude, qualifie ces résultats de « graves et importants ». Cela montre, dit-il, que médecins et patients doivent utiliser les médicaments aussi intelligemment que possible pour éviter le développement de virus qui résistent à une multiplicité de traitements.
Une autre étude est tout aussi inquiétante. Elle révèle que 20 % des personnes nouvellement contaminées le sont par un virus déjà résistant à un médicament. Cela signifie, souligne son auteur le Dr Daniel Kuritzkes, que nous faisons un mauvais travail de prévention et de conseil. En effet, dans la plupart de ces cas, le virus est transmis par une personne déjà sous traitement et qui a développé une résistance mais qui n’utilise pas pour autant de préservatif.
Des prescriptions qui tuent
(MFI) Le nombre de prescriptions erronées dans les hôpitaux publics anglais a entraîné le décès de 1100 personnes en l’an 2000. Cela fait une augmentation de 500 % du nombre de victimes depuis 1990 où 200 personnes étaient déjà décédées à cause d’erreurs de prescription, indique un rapport officiel. Ces erreurs sont dues à l’emploi de médicaments de plus en plus forts, à l’arrivée de médecins inexpérimentés et au problème des sous-effectifs, explique l’auteur du rapport, Nick Mapstone. Une Agence nationale a été mise en place dont l’objectif est de réduire les erreurs de prescription de 40 % d’ici 2005.
Diabète : la vitamine D protège
(MFI) La vitamine D permettrait aux enfants de réduire leur risque d’être atteints de diabète de type 1. C’est le résultat d’une vaste étude britanico-finlandaise qui a inclu 12 000 enfants finlandais depuis leur naissance, en 1966. Au cours de leur première année de vie, ces enfants ont reçu différentes doses de vitamine D, certains n’en ont pas reçu du tout. Trente et un ans plus tard, les chercheurs ont trouvé 81 cas de diabète 1 dans ce groupe.
La fréquence de cette maladie était de 80 % inférieure parmi les enfants qui avaient reçu la vitamine D de façon régulière et à la dose recommandée de 2000 unités. Par ailleurs, les enfants qui avaient présenté des signes de rachitisme pendant leur première année ont vu leur pourcentage de risque de devenir diabétique multiplié par trois. Or, la vitamine D est justement destinée à prévenir le rachitisme.
Drépanocytose : vers la thérapie génique
(MFI) Une équipe franco-américaine est parvenue à guérir des souris atteintes de drépanocytose grâce à une thérapie génique. Les chercheurs ont prélevé des cellules de la moelle osseuse (lieu de fabrication des globules rouges) des souris malades et y ont introduit le gène sain de l’hémoblobine bêta. Une fois réinjectées dans la moelle osseuse, ces cellules souches ont pu fabriquer des globules rouges normaux faisant disparaître les symptômes liés à la maladie.
Des essais sont maintenant en cours sur le singe avant de pouvoir envisager le traitement chez l’homme. La drépanocytose (anémie falciforme) frappe chaque année 300 000 nouveaux-nés dans le monde : l’Afrique sub-saharienne est la région la plus touchée avec un nouveau-né sur cent qui est atteint. Cette maladie héréditaire provoque des douleurs très vives, de l’anémie et des accidents vasculaires cérébraux.
La prostate aime les tomates
(MFI) Des patients, qui devaient être opérés pour un cancer de la prostate, ont été soumis trois semaines avant l’intervention à un régime incluant, chaque jour, des pâtes et 200 grammes de sauce tomate. Les chercheurs de l’université de l’Illinois (Etats-Unis) ont conduit cette étude auprès de 32 hommes majoritairement noirs. Ils ont évalué pour chacun des patients l’oxydation de leur ADN (facteur de cancérisation) et leur niveau de PSA (marqueur du cancer de la prostate). Après trois semaines de régime «pâtes-tomates», de nouvelles mesures ont été faites qui ont révélé une diminution d’environ 21 % du niveau d’oxydation de l’ADN des patients. Quant à leur niveau de PSA, il avait aussi régressé de plus de 17 % sans que les chercheurs puissent cependant être certains que cela était dû au régime ou à d’autres facteurs.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Un médicament peut faire monter le taux d’alcool dans le sang
(MFI) Vrai. On le sait, les médicaments s’accommodent mal du voisinage de l’alcool. Ainsi, en prenant simplement de l’aspirine après avoir consommé un verre de bière, vous ferez grimper votre alcoolémie (taux d’alcool dans le sang) de 25 %. Certains médicaments utilisés dans le traitement de l’ulcère de l’estomac, par exemple, peuvent l’augmenter de 50 % ! De quoi risquer quelques ennuis si vous prenez le volant.
Rappelez-vous aussi que la prise de boissons alcoolisées augmente l’action de toutes les familles de médicaments qui réduisent l’activité du cerveau comme les antidépresseurs, les anxiolytiques, les tranquillisants. Cette incompatibilité se manifeste par des troubles de l’attention, de la concentration, de la vigilance.
Les diabétiques doivent aussi faire attention car une prise importante d’alcool associée à l’insuline ou aux hypoglycémiants oraux peut aboutir à un coma hypoglycémique. Quant aux personnes qui suivent un traitement pour dilater les vaisseaux, la consommation d’alcool peut entraîner chez elles une chute importante de la tension artérielle.
Enfin, la prise régulière d’alcool accélère l’élimination de certains médicaments et de ce fait diminue leur efficacité. C’est le cas notamment des médicaments contre l’épilepsie, des anticoagulants et de certains tranquillisants.
C. V.