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10/01/2002

Le mal de dos en... 7 questions

(MFI) J’en ai plein le dos, je suis sur le dos... Les expressions populaires traduisent parfaitement l’importance du mal de dos, dit « mal du siècle». Presque tout le monde, un jour ou l’autre, en souffre passagèrement. Mais pour certains (un peu plus de 5 %), le mal de dos risque de devenir invalidant, faute d’une prise en charge adaptée.

1) Pourquoi a-t-on mal au dos ?

Le mal de dos n’est pas une maladie en soi mais un symptôme dont il faut rechercher la cause. Les médecins parlent de lombalgie, quand la douleur touche le bas du dos ou la région des lombaires et de dorsalgie, pour des douleurs situées au-dessus de la ceinture.
On a mal au dos quand un des éléments de la colonne vertébrale s’abîme ; cela peut concerner directement les vertèbres (fracture ou tassement), les disques, les ligaments ou les muscles. Les anomalies de la courbure de la colonne vertébrale, comme la scoliose, la cyphose ou la lordose, peuvent aussi être responsables de lombalgies. Mais parfois, le mal de dos révèle une infection, un rhumatisme inflammatoire ou encore une maladie affectant les viscères (comme des calculs de la vésicule biliaire) qui n’a rien à voir avec les vertèbres.

2) Quand on se fait un « tour de rein », est-il préférable de rester couché ?

Le « tour de rein » ou lumbago survient généralement à la suite d’un faux mouvement ou d’un effort important. On reste bloqué et le moindre mouvement est très douloureux. Cette douleur est due au déchirement d’un disque intervertébral dans la région lombaire. Le lumbago peut être très spectaculaire, vous plier en deux, mais ce n’est pas grave. L’épisode dure une semaine environ et s’atténue dès le troisième jour.
Des antalgiques ou des anti-inflammatoires adouciront la douleur le temps que le disque cicatrise. De récentes études ont démontré que le fait de rester au lit n’accélérait pas la guérison. Au contraire, si les activités quotidiennes compatibles avec la douleur sont maintenues, l’amélioration est plus rapide. Un repos de deux jours pour les lumbagos sévères en raccourcit la durée mais, au-delà, on a constaté un risque plus élevé de chronicisation.

3) Quand est-il utile de faire une radiographie ?

La radiographie permet de bien voir les os mais pas les muscles, les nerfs ou les vaisseaux qui peuvent être à l’origine du mal de dos. Un disque abîmé sera toutefois mis en évidence indirectement car on constatera un rapprochement inhabituel des deux vertèbres entre lesquelles il s’interpose.
Certaines lombalgies très douloureuses, comme le lumbago, ne se voient pas à la radiographie, surtout si la douleur est récente. Par contre, les radiographies permettent de bien distinguer les lombalgies en rapport avec un problème mécanique comme un pincement discal, une hernie discale, une arthrose... et d’écarter certaines maladies plus sévères.

4) Quels médicaments faut-il prendre ?

De nombreux médicaments peuvent soulager le mal de dos comme les anti-douleurs, avec le paracétamol et l’aspirine en tête. Les anti-inflammatoires, comme leur nom l’indique, diminuent l’inflammation et de ce fait, soulagent la douleur. Ils sont utilisés sous forme orale, injectable ou locale (gel ou pommade).
Les myorelaxants ou décontractants musculaires visent à réduire la tension des muscles de la région douloureuse. Pour les douleurs chroniques, certains médicaments antiépileptiques ou antidépresseurs ont une action antalgique très intéressante. Des traitements non médicamenteux (kinésithérapie, massage, appareillage, repos) peuvent également être proposés en parallèle.

5) Le fait d’être trop cambré favorise-t-il le mal de dos ?

Il est normal d’être cambré (lordose) mais cette cambrure peut être excessivement marquée : c’est ce qu’on appelle une hyperlordose. Celle-ci est le plus souvent constitutionnelle, en particulier chez les femmes antillaises et africaines.
Le fait d’être très cambré n’est pas grave à condition de s’imposer une gymnastique régulière pour entretenir une bonne sangle musculaire au niveau du ventre. Si les muscles abdominaux sont défaillants, on risque de souffrir d’arthrose lombaire : cela se traduit par une usure du cartilage et la formation de becs de perroquet sur les vertèbres.

6) Peut-on prévenir le mal de dos ?

Les muscles jouent un rôle important dans le maintien de la colonne vertébrale et une gymnastique quotidienne simple, faite à la maison, peut fortifier le dos. La qualité de la literie est aussi primordiale ; évitez les traversins qui relèvent trop le cou et dormez sur le côté ou le dos plutôt que sur le ventre, une position qui, à la longue, déforme la colonne.
Pliez toujours les genoux pour soulever une charge en évitant de vous pencher en avant. Si vous avez des activités statiques qui vous obligent à rester de longues heures debout, posez un pied sur un tabouret. Surveillez aussi votre poids car un excès pondéral n’arrange jamais les choses !

7) Le mal de dos est-il héréditaire ?

Le mal de dos n’est pas une maladie héréditaire. Mais il n’est pas rare de voir une famille dont plusieurs membres souffrent de lombalgie, simplement parce que le mal de dos est quelque chose d’extrêmement répandu.
Il semble cependant que certaines familles soient particulièrement touchées ce qui pourrait signifier qu’il existe une fragilité des disques intervertébraux d’origine génétique.

Claire Viognier





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