Des souris et de l’asthme

(MFI) Les chats, les chiens, la poussière et les cafards sont des vecteurs bien connus d’allergies respiratoires qui font le lit de l’asthme. Mais des chercheurs américains viennent de découvrir que les allergènes des souris des villes (urine et microparticules) étaient aussi en cause dans la prévalence de cette maladie. L’équipe dirigée par le Pr Robert Wood, pédiatre, a effectué des prélèvements dans les habitations de huit grandes villes américaines. Les allergènes de souris ont été retrouvés dans 95 % des logements testés et l’étude révèle que 18 % des enfants habitant ces maisons sont allergiques aux souris et enclins à souffrir d’asthme sévère. La totalité des enfants asthmatiques inclus dans cette enquête habitaient des quartiers pauvres dans lesquels 30 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté.

Antibiotiques : frapper fort

(MFI) Un chercheur britannique, le Dr Glen Tillitson, spécialiste des maladies infectieuses, estime qu’il faut tuer les microbes du premier coup afin de ne pas leur laisser le temps de développer des résistances. Il recommande ainsi à ses collègues de prescrire d’emblée la plus forte dose autorisée d’un médicament : mieux vaut, dit-il, un traitement fort de 3 à 5 jours qu’un traitement modéré de deux semaines. Si la bactérie n’est pas tuée tout de suite, elle peut muter et donner naissance à une bactérie résistante qu’il faudra alors soigner avec des doses encore plus fortes ou avec un nouveau médicament. Le Dr Tillitson rejoint ainsi les recommandations de l’OMS qui préconise la même méthode.

Le modèle de Michel-Ange avait un cancer du sein

(MFI) Selon le Pr James Stark, cancérologue (Virginie, Etats-Unis), la femme qui a servi de modèle à l’une des plus célèbres statues de Michel-Ange, souffrait d’un cancer du sein. Il a en effet, affirme-t-il, diagnostiqué une tumeur avancée sur la sculpture appelée « la Nuit » qui est conservée dans la chapelle des Médicis à Florence (Italie).
Le Pr Stark est un des animateurs de ce nouveau domaine de recherche appelé « médecine de l’art ». D’autres médecins scrutent comme lui les signes de maladies dans les chefs-d’oeuvre des musées. Ainsi, un spécialiste a cru déceler les traces de la goutte, toujours chez Michel-Ange, en examinant son portrait peint par Raphaël. Tout est sujet à étude, y compris le fameux sourire de Mona Lisa qui est le résultat, prétend un dentiste, d’une difformité faciale.

Les hommes n’utilisent qu’une moitié du cerveau pour écouter

(MFI) Contrairement aux femmes, les hommes n’utilisent qu’une moitié de leur cerveau pour écouter. C’est la découverte que le Dr Joseph Lurito (Indianna, Etats-Unis) a faite en soumettant vingt hommes et vingt femmes à un examen d’imagerie à résonance magnétique (IRM) fonctionnelle qui permet de mesurer l’activité cérébrale. A l’intérieur du scanner IRM, les sujets équipés de casques écoutaient des textes enregistrés. Chez les hommes, seuls les lobes temporaux gauches avaient une irrigation sanguine accrue lors de l’écoute, alors que pour les femmes, les lobes des deux côtés du cerveau étaient sollicités. Cette étude ne signifie pas forcément que les femmes écoutent mieux, bien que d’autres études montrent qu’elles peuvent suivre deux conversations en même temps. Le Dr Lurito pense qu’elles ont plutôt un processus de traitement du langage différent. Ces recherches ont pour but de mieux comprendre les différences de fonctionnement du cerveau entre hommes et femmes pour améliorer le traitement des victimes d’attaques cérébrales.

Le sommeil facilite l’apprentissage

(MFI) Une étude réalisée par des chercheurs du Harvard Medical School montre qu’on apprend mieux après une nuit de sommeil. La même équipe dirigée par le Dr R. Stickgold avait déjà démontré que les performances d’apprentissage d’un individu ne sont pas améliorées lorsqu’une tâche particulière est recommencée plus tard dans la même journée. Par contre, après un nuit de sommeil, les performances sont meilleures.
Soumis à des épreuves de discernement visuel sur ordinateur, les scores de vingt quatre sujets ont été évalués par l’équipe du Dr Stickgold. La moitié des individus ont pu dormir la première nuit, l’autre moitié non. Tous ont pu dormir la seconde et la troisième nuit. Le quatrième jour, l’ensemble des sujets ont été à nouveau soumis au test. L’étude a montré que ceux qui ont dormi la première nuit de l’étude ont obtenu de meilleurs scores au cours du second test alors que les autres n’avaient montré aucune amélioration. Les auteurs pensent que la première nuit de sommeil démarre le processus de consolidation de la mémoire. En somme, le sommeil permettrait au cerveau de fixer les nouveaux acquis.

Le vrai danger du téléphone portable

(MFI) Le journal médical anglais le Lancet vient de dresser le bilan des connaissances sur les risques liés aux téléphones mobiles. Bien que plusieurs inquiétudes subsistent à propos d’éventuels effets néfastes sur la santé, il a été jusqu’à présent impossible d’établir la relation de cause à effet avec certitude. Mais de larges études, en cours actuellement, devraient permettre d’évaluer les conséquences du mobile sur la santé. Le seul problème de santé publique provoqué par le portable, et démontré preuves à l’appui, est irréfutablement le risque de collision entre véhicules motorisés lorsque leurs conducteurs téléphonent, rapporte la revue. Ce risque bien réel, expliquent les spécialistes du Lancet, est la conséquence d’un comportement spécifique plutôt qu’un effet d’une exposition aux radiofréquences.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
L’aspirine est un bon remède contre la « gueule de bois » ?

(MFI) Faux. Au contraire, l’aspirine sur un estomac malmené par un abus d’alcool n’est vraiment pas le remède idéal. Répété, ce traitement irritant peut même conduire à la formation d’un ulcère. Si le lendemain difficile d’une soirée trop arrosée s’accompagne d’un mal de tête, mieux vaut recourir au paracétamol qui sera nettement moins agressif pour la muqueuse de l’estomac.
Chacun a sa recette pour soigner la « gueule de bois » : douche froide, verre de lait ou cocktail de vitamines. L’important est simplement de ne pas aggraver les choses. Un trop forte consommation d’alcool est, ne l’oublions pas, une intoxication pour l’organisme qui réagit par des troubles divers comme le mal de tête, les nausées, les tremblements, la perte d’appétit, l’intolérance au bruit, la soif... Ceux pour qui un verre d’alcool au réveil est le meilleur remède pour la cuite de la veille ont du souci à se faire. Cela peut, en effet, être le signe d’un état de manque soulagé avec une dose d’alcool. Autrement dit, vous êtes peut-être alcoolodépendant.
Boire régulièrement plus de deux verres d’alcool (bière, vin ou whisky) par jour peut avoir des conséquences sur la santé bien au-delà du « mal aux cheveux » du lendemain matin. Il est reconnu qu’au-delà de deux verres par jour, la consommation de boissons alcoolisées favorise notamment l’hypertension artérielle, le développement de calculs biliaires, la survenue de cancers, les troubles du sommeil, de l’humeur et de la digestion...

C.V.