Virus-mutant de la rougeole en Inde
(MFI) Les scientifiques indiens sont préoccupés par l’apparition d’un virus-mutant de la rougeole mal connu. Ce nouveau virus est particulièrement agressif ; il cause des dégâts cérébraux, pulmonaires et rénaux le plus souvent mortels. Depuis 1998, c’est le troisième foyer épidémique qui se développe en Inde dont le dernier a causé le décès de 28 personnes dont 2 médecins et 5 infirmières.
Il semble que la vaccination contre la rougeole, largement réalisée en Inde, ne confère aucune immunité contre ce nouveau variant. Les médecins indiens ont pris des mesures de quarantaine pour contenir l’épidémie. Des équipes de chercheurs planchent actuellement pour analyser le génome du nouvel agent viral et tenter de trouver rapidement une parade.
Fini les cigarettes pour les bidasses
(MFI) Le service militaire est souvent le moment où les jeunes s’initient au tabac. Pour y mettre fin, l’armée britannique a décidé de supprimer la traditionnelle cartouche de cigarettes jointe au paquetage des recrues. Mieux, les services de sa Gracieuse Majesté vont désormais y glisser des patches (timbres) à la nicotine pour mettre un terme à l’intoxication tabagique des troupes.
L’état-major a pris cette option anti-tabac après avoir eu connaissance des résultats d’une étude américaine qui démontrait que les fumeurs étaient plus enclins que les non-fumeurs à abandonner l’entraînement militaire et que cela coûtait 130 millions de dollars par an. Un porte-parole de l’armée a précisé qu’il n’était pas question d’obliger les soldats à arrêter de fumer mais plutôt de les y encourager. Des sessions d’information seront dispensées aux recrues et une permanence téléphonique leur apportera un soutien psychologique pour faciliter leur sevrage.
Effet protecteur du café sur les calculs biliaires
(MFI) Une étude américaine portant sur 46 000 personnes âgées de 40 à 75 ans s’est attachée à déterminer le rôle du café dans la survenue d’une lithiase vésiculaire (calculs biliaires). Dans ce groupe, 1 081 personnes avaient une lithiase. En analysant les habitudes alimentaires de chacun, les chercheurs ont constaté que les buveurs de café étaient en sous-effectifs parmi ceux qui avaient des calculs de la vésicule. Voulant aller plus loin, ils ont aussi évalué la quantité de café consommée. Il en résulte que ceux qui boivent 3 tasses de café par jour ont un risque de lithiase abaissé de 40 % et ceux qui en boivent 4, diminuent leur risque de 45 %. Les chercheurs attribuent à la caféine ce rôle protecteur ; reste à trouver son mécanisme d’action ainsi que la dose nécessaire à ingérer chaque jour pour obtenir cet éventuel effet préventif.
Mesurer les polluants absorbés par l’homme
(MFI) Cela s’appelle la biosurveillance. Cette nouvelle technique qualifiée de révolutionnaire, permet de connaître précisément le niveau d’exposition de la population aux substances toxiques présentes dans l’environnement. La première étude du genre qui vient d’être publiée par le CDC d’Atlanta, a mesuré chez 3 800 personnes les concentrations dans le sang et les urines de 27 éléments chimiques présents dans l’environnement du fait de la pollution industrielle ou de l’activité humaine.
Les concentrations de métaux, fumée de tabac, pesticides et phtalates ont ainsi pu être évaluées dans l’organisme et comparées pour ceux des éléments qui avaient pu être mesurés avant. C’est le cas pour la fumée du tabac et le plomb dont on constate une diminution ces dernières années. Le CDC va reconduire ce type d’étude chaque année et étendre à une centaine la liste des polluants chimiques mesurés. Cela permettra de suivre l’exposition des populations aux polluants et de mesurer l’efficacité des efforts en matière de santé publique pour les abaisser.
Le chômage rend malade
(MFI) Puisque le travail, c’est la santé, à l’inverse, le chômage serait la porte ouverte à la maladie. Des chercheurs de l’Institut suisse de la Santé publique de Lausanne en sont en tout cas persuadés après avoir mené leur enquête auprès de chômeurs. Ils ont ainsi pu constater que ceux-ci étaient malades deux fois plus souvent que la population générale.
De plus, les affections qui touchent les personnes qui ont perdu leur emploi sont souvent graves puisqu’elles sont hospitalisées trois fois plus souvent que celles qui travaillent. D’autres études internationales confirment l’enquête suisse en montrant que la mortalité des chômeurs et de leurs conjoints est de 20 à 30 % plus élevée que la moyenne. Baisse des revenus, malnutrition, accès limité aux soins, dépression, tout est en place pour affaiblir ceux et celles qui sont privés d’emploi.
Pilule ou tabac : mieux vaut choisir
(MFI) On le sait toutes, associer pilule et tabac représente un risque réel pour les femmes, même jeunes, de faire un accident vasculaire cérébral. Et pourtant, selon le ministère français de la Santé, 35,3 % des femmes de 20 à 44 ans sous contraceptif oral fument régulièrement. Elles consomment en moyenne 12 cigarettes par jour favorisant ainsi la formation de caillots sanguins qui peuvent endommager le cœur ou le cerveau.
Les femmes fumeuses sous pilule s’exposent aussi aux risques d’infarctus du myocarde. Sensée en être protégée par ses hormones jusqu’à la ménopause, la fumeuse quelque soit son âge, perd un peu de cette protection. Si en plus, elle prend la pilule, elle voit son risque d’infarctus du myocarde multiplié par un facteur de 4 à 10 !
Claire Viognier
Vrai ou Faux ?
Des soins de manucure peuvent provoquer un panaris ?
(MFI) Vrai. Si on ne respecte pas une hygiène rigoureuse pour les soins des ongles, on peut en effet provoquer de petites plaies qui peuvent s’infecter et dégénérer en panaris. Ces blessures légères sont courantes aussi bien quand on pratique le jardinage (écarter d’abord tout risque de tétanos), la cuisine ou le bricolage.
Si on n’y prend pas garde et si on néglige de le nettoyer, un petit bobo banal peut en quelques heures prendre un aspect bien rouge sur son pourtour, gonfler et devenir chaud. C’est le panaris, couramment appelé mal blanc, qui est une infection douloureuse d’un doigt ou plus rarement d’un orteil. Généralement, le panaris est dû à un germe, le staphylocoque.
Quand on vient de se blesser, on peut faire tremper le doigt dans une solution d’eau de Javel diluée ou dans de l’alcool à 90°, deux fois par jour, pendant 3 ou 4 jours. Une pommade antiseptique peut aussi être utilisée. Normalement cela suffit à éviter l’infection. Si malgré les soins locaux le panaris continue d’évoluer, il faut consulter un médecin qui en fera un prélèvement afin de connaître la nature exacte des germes en cause et d’adapter le traitement. Il faut surtout empêcher le panaris de s’étendre en profondeur, où dans les cas compliqués il peut entraîner une infection généralisée.
Si d’emblée vous avez de la fièvre, si la plaie est très chaude, rouge et pulsatile (on y sent les battements du coeur), n’attendez pas pour consulter. Il est probable que l’abcès soit « collecté » (mûr) ou profond et dans ce cas, seule une petite intervention chirurgicale sera efficace. Le médecin, sous anesthésie locale le plus souvent, retirera le pus et nettoiera la plaie. La guérison interviendra en quelques jours.
C. V.