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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

11/10/2000

Chronique Santé

Paludisme : les décès largement sous-estimés

(MFI) Des scientifiques viennent de publier une étude selon laquelle le paludisme fait en réalité beaucoup plus de victimes que le million de morts reconnu généralement. Selon toutes les données qu’ils ont pu recouper, le paludisme tuerait entre 700 000 et 2,7 millions de personnes chaque année dont plus de 75 % d’enfants africains.
Regroupés autour de l’Initiative contre le Paludisme, ces chercheurs affirment que les enfants africains de moins de 5 ans présentent chaque année entre 400 et 900 millions d’épisodes de fièvres aiguës dues au paludisme. Ces fortes fièvres qui provoquent souvent des convulsions peuvent être à l’origine de retards mentaux. Ces conséquences de la maladie sur le développement mental des enfants ne sont que trop rarement prises en compte malgré leurs effets dramatiques sur des individus, leurs familles et finalement toute la société, ont regretté les chercheurs qui publient leur étude dans The American Journal of Tropical Medecine and Hygiene.

Assurance maladie universelle pour les Ivoiriens

(MFI) Les Ivoiriens auront bientôt une sécurité sociale universelle alors que le système actuel ne prend en charge que 15 % de la population. Le projet de loi qui vient d’être approuvé par le gouvernement devra maintenant franchir le cap de l’Assemblée nationale. Il comprend l’affiliation obligatoire à l’assurance maladie universelle pour toute personne résidant sur le territoire ivoirien.
Le système sera basé sur le principe de solidarité, avec paiement d’une cotisation par chaque citoyen, l’Etat n’intervenant qu’à titre subsidiaire. Les consultations, les examens de laboratoires, les actes chirurgicaux, les médicaments et les soins dentaires seront pris en charge par cette nouvelle assurance.

Sida et intérimaires du sexe

(MFI) Le développement de l’industrie du sexe en dehors des réseaux habituels est une menace pour la lutte contre le sida en Asie, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces « intérimaires » du sexe, des femmes de la classe moyenne ou des étudiantes qui se prostituent occasionnellement, ne se considèrent pas comme une population à risques, pas plus que leurs clients et négligent de ce fait toute précaution.
Selon le rapport de l’OMS, cette prostitution occasionnelle, plus diffuse, pratiquée à temps partiel pourrait entraîner une aggravation de l’épidémie de sida. Les autorités doivent en tenir compte, ajoute l’Organisation, en décriminalisant par exemple la prostitution. Dans beaucoup de pays asiatiques, en effet, où la prostitution est considérée comme un crime, le simple fait pour une femme d’acheter des préservatifs peut lui valoir d’être pourchassée par la police.

Ménopause : les hommes aussi

(MFI) Les récents travaux du Dr Laurence Demers (université de Pennsylvanie, Etats-Unis) tendent à montrer que comme les femmes, les hommes n’échappent pas à la ménopause. Chez eux, l’andropause, version masculine de la ménopause, ne survient pas brutalement comme pour leurs compagnes. Selon le Dr Demers, la diminution de production de testostérone, l’hormone mâle, se fait petit à petit.
A partir de 30 ans, affirme-t-il, le taux de testostérone diminue de 10 % tous les dix ans et l’andropause survient dans la quarantaine ou la cinquantaine, sans signes avant-coureur. Ces taux de testostérone varient également selon les populations. Une étude réalisée par le Dr Demers, auprès de Portugais, d’Américains et d’Asiatiques, montre que ce sont les Portugais qui auraient le plus fort taux de testostérone suivis des Américains et des Asiatiques.

Alzheimer : premier essai de thérapie génique

(MFI) Une femme de 60 ans qui présente une forme débutante de la maladie d’Alzheimer, vient de recevoir un traitement qui n’avait été expérimenté jusqu’ici que sur des souris. L’équipe médicale californienne lui a injecté dans la région du cerveau atteinte, des cellules de peau modifiée génétiquement pour produire un facteur de croissance nerveux (NGF, neural growth factor). Ce facteur qui est une protéine, contribue au développement du cerveau du fœtus et a la capacité de prolonger la survie des cellules nerveuses adultes.
Cet essai de thérapie génique sera suivi de six autres tests qui sont programmés sur des malades américains et anglais. Pour le moment, aucun traitement curatif n’existe pour cette maladie qui conduit à la perte progressive de cellules cérébrales et qui frappe les personnes âgées. D’autres recherches sont menées actuellement sur un vaccin qui est aussi testé chez l’homme.

Allaitement : mortalité réduite de 66 %

(MFI) Des chercheurs espagnols et suisses convaincus des bienfaits de l’allaitement, ont voulu savoir quand celui-ci était le plus protecteur pour les bébés. Ils ont travaillé sur 16 pays d’Amérique latine en comparant les taux de décès infantiles avec ceux de l’allaitement exclusif, mixte ou artificiel. Leurs résultats montrent que les nouveaux-nés nourris exclusivement au lait maternel durant les trois premiers mois de leur vie, ont un risque de décès diminué de 66 % alors que chez ceux qui ont un allaitement mixte, le risque baisse de 32 %.
Les principales causes de décès des enfants en bas âge relevées ici, sont la diarrhée et les infections respiratoires. Selon ces chercheurs, 55 % de ces décès prématurés pourraient être évités grâce à l’allaitement.


Encadré : Vrai ou Faux ?
Douze ans, c’est trop tôt pour parler du danger des drogues aux jeunes ?

(MFI) Faux. De l’avis des spécialistes, c’est bien entre 12 et 14 ans qu’il faut commencer à prévenir les jeunes des risques liés à la consommation de drogues. Simplement parce que c’est vers cet âge que se situent généralement les premières expériences. Quand on parle de drogues, on parle aussi bien de tabac, d’alcool, de cannabis que de médicaments ou de cocaïne. Tous ces produits induisent, en fait, une dépendance.
Selon un récent rapport d’expertise collective dirigé par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), les actions de prévention de consommation des substances psychoactives ne doivent pas se limiter à l’information sur les produits. Ces experts recommandent plutôt d’informer les jeunes sur les conséquences à court terme que peut avoir la consommation de ces produits. On aura compris que si on dit à un jeune de 14 ans que le fait boire régulièrement trop d’alcool risque de lui faire développer une cirrhose dans 20 ans, cela lui semblera une menace bien lointaine, donc négligeable...
Le rôle des parents dans les actions de prévention est irremplaçable. Loin du copain complice et du policier répressif, la relation affective des parents avec leur enfant accroît l’influence qu’ils peuvent avoir sur son comportement, affirment les spécialistes. Ces derniers recommandent donc de s’éloigner des attitudes radicales : ne pas fermer les yeux sur le comportement anormal de son enfant ni le fliquer, en fouillant ses poches ou ses affaires. Le début de l’adolescence semble bien être le bon moment pour aborder la question quant on sait qu’à 17 ans, un jeune Français sur deux (fille et garçon) a déjà expérimenté l’alcool, le tabac et le cannabis.

C. V.





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