Appendicite : diagnostic toujours incertain
(MFI) Malgré les nouvelles techniques exploratrices, la fréquence des mauvais diagnostics pour l’appendicite reste inchangée, selon une étude menée aux Etats-Unis. L’utilisation de l’échographie, de la tomographie et autre laparoscopie n’a pas réussi à réduire le nombre d’actes chirurgicaux inutiles. Sur 85 790 cas étudiés, 84,5 % présentaient bien une appendicite (dont le quart avec perforation), les autres non. Le pourcentage de mauvais diagnostics augmente même de 8 % par an chez les personnes âgées de plus de 65 ans, mais il est stable chez les enfants de moins de 5 ans.
Pourquoi plus de cancers chez les Noirs américains ?
(MFI) La population noire afro-américaine possède un taux d’incidence des principaux cancers très supérieur à la moyenne de la population. Pour en découvrir les causes, 22 millions de dollars viennent d’être débloqués par le National Cancer Institute de Nashville (Tennessee).
L’étude regroupera 105 000 personnes dont les deux tiers d’Afro-Américains. Cette recherche concernera la génétique, le style de vie et les éléments environnementaux pouvant constituer des facteurs de risques de cancers. Selon le directeur de cette étude, le fait de déterminer la cause des fréquences importantes de cancers parmi les Afro-Américains devrait permettre de développer des stratégies de prévention valables pour la communauté noire mais aussi pour les autres groupes ethniques.
Asthme suivi par téléphone portable
(MFI) Des chercheurs de l’université de Glasgow (Ecosse) viennent de démontrer qu’un simple téléphone portable peut être utilisé pour le suivi de patients asthmatiques. En plaçant l’appareil sur le cou au niveau de la trachée, les médecins ont pu faire la différence à distance entre les patients asthmatiques et ceux indemnes de troubles respiratoires.
Le son enregistré par téléphone est ensuite analysé par un simple ordinateur personnel qui, en cinq minutes, peut réaliser un spectrogramme de l’enregistrement. Ces résultats montrent qu’il est possible de réaliser des enregistrements de la respiration de qualité sans avoir recours à des équipements compliqués. Le Dr Kenneth Anderson, directeur de l’étude, pense que cette technique pourra être utile pour le suivi à distance des malades ou pour l’étude des effets de la pollution sur les fonctions respiratoires.
Prostate : attention à l’excès de calcium
(MFI) Une surconsommation de calcium pourrait être en cause dans la survenue du cancer de la prostate. C’est ce qui ressort d’un travail effectué à la Harvard School of Public Health qui précise que le risque de cancer prostatique peut ainsi être augmenté de 34 %. Pour obtenir ce chiffre, 21 000 médecins ont été suivis pendant 11 ans et les chercheurs ont pu ainsi dégager un groupe de grands consommateurs de produits laitiers.
L’excès de calcium agirait en diminuant le taux de concentration de la forme active de la vitamine D qui est dotée de vertus protectrices contre le cancer de la prostate. Il n’en reste pas moins, précisent les auteurs, que le calcium est un élément essentiel, notamment du capital osseux. Mais le trop étant l’ennemi du bien, il convient de trouver la bonne dose, à savoir 900 mg par jour pour un homme adulte. Ainsi, 2 yoghourts ou 30 g de comté ou 1 kg d’oranges ou 1/3 de camembert ou 1/4 de litre de lait, fournissent 300 mg de calcium.
L’alcool influence le régime alimentaire
(MFI) L’effet nocif de l’alcool peut-il être lié à mauvaises habitudes alimentaires ? C’est pour éclaircir cette question que des chercheurs français ont observé la relation entre consommation d’alcool et régime alimentaire chez 100 000 femmes. Ils ont ainsi pu repérer que chez celles qui boivent de l’alcool, la ration calorique est plus élevée et provient surtout de protéines et de graisses. Ce sont de plus grandes consommatrices de viande, de fromages, de pommes de terre, d’huile et de pain, au détriment des légumes et des produits laitiers. De même chez les grandes consommatrices d’alcool, l’apport en cholestérol est plus important (32 %) que chez les autres. D’autre part, les chercheurs ont noté une association de facteurs de risque puisque l’alcool est souvent lié au tabac. La proportion de fumeuses est quatre fois plus élevée dans le groupe des grosses consommatrices d’alcool que dans celui des abstinentes. Les auteurs concluent qu’une partie des effets néfastes de l’alcool vient d’une alimentation moins équilibrée.
Fausses couches : un gène impliqué
(MFI) Une équipe autrichienne vient de découvrir dans le gène NOS3, une variation qui pourrait augmenter de 60 % le risque de fausses couches à répétition. Ces accidents restent, en effet, la plupart du temps inexpliqués et les femmes concernées d’autant plus anxieuses. Ce travail dirigé par le pr. Clemens Tempfer (université de Vienne), a porté sur 105 femmes victimes de plusieurs fausses couches. Leurs dossiers ont été comparés à ceux de 91 femmes ménopausées, mères de deux enfants au moins et qui n’avaient jamais eu de fausse couche. Le Pr Tempfer a ainsi identifié une différence significative entre les deux groupes au niveau du gène NOS3. Ce gène est reconnu pour son rôle dans la vascularisation et la régularisation de la fonction placentaire.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
L’asthme est une maladie allergique
(MFI) Faux. L’asthme n’est pas une allergie. On distingue en fait deux sortes d’asthme : un qui est intermittent et déclenché dans certaines conditions et l’autre, qui est dit persistant et dont les causes sont multiples. Bien que l'asthme puisse être provoqué par des allergies (pollens, poussière, animaux...), ce n'est pas en soi une allergie. Quel que soit le mécanisme qui le déclenche, l’asthme est reconnu aujourd’hui comme une maladie inflammatoire. Cela explique la place prépondérante qu’occupent les médicaments anti-inflammatoires dans le traitement quotidien de l’asthme et pour guérir les crises aiguës. La pollution industrielle, le tabagisme passif, les animaux mais aussi certains médicaments et autres colorants alimentaires peuvent être à l’origine de certains asthmes. Le premier objectif pour les parents d’un enfant asthmatique est évidemment d’empêcher la survenue des crises et seul un traitement continu peut y parvenir. La prise du traitement sera complétée par la recherche et l’éviction des facteurs en cause dans la maladie. Par exemple, si l’enfant a un animal, il faudra déterminer si ce dernier n’est pas le facteur déclenchant. Un chat est ainsi plus souvent allergisant qu’un chien ou un oiseau.
C. V.