La grossesse influence les hormones des futurs pèresUne récente étude canadienne vient de montrer que des hommes qui allaient être pères pour la première fois subissaient des modifications hormonales étonnantes. Chez les 23 futurs papas enrôlés, on a effectué des prélèvements de salive depuis le premier trimestre de grossesse de leur compagne jusqu’à trois mois après la naissance de leur bébé. Pour pouvoir comparer les éventuelles modifications hormonales, 14 hommes sans enfant ont aussi fait partie de l’étude (groupe contrôle).
Les analyses ont ainsi permis d’enregistrer une diminution de la testostérone et du cortisol en même temps qu’une élévation fréquente du taux d’estradiol chez les futurs pères et non chez les autres. L’estradiol est le plus puissant des œstrogènes naturels ; chez la femme enceinte, il est sécrété par le placenta. Les futurs pères sont ainsi exposés à de forts taux de cette hormone féminine. Cette étude est la première à démontrer que cela influence leur propre statut hormonal.
Sport et régime : efficacité prouvée contre le diabète
Le diabète gras (celui de la quarantaine) est lié à des facteurs génétiques de prédisposition mais son apparition dépend aussi de facteurs environnementaux comme la sédentarité et l’alimentation. Des Finlandais ont voulu savoir si on pouvait prévenir la survenue de cette maladie par le régime et l’activité physique. 523 personnes obèses et en phase de pré-diabète, âgées de 55 ans en moyenne, ont été recrutées et suivies durant 7 ans pour cette étude.
Les patients ont été divisés en 2 groupes : le premier avec un suivi annuel prodigué par un médecin et un nutritionniste. Le deuxième a bénéficié de plusieurs consultations annuelles de diététique avec un objectif de perte de poids ainsi que d’un programme d’activités physiques pluri-hebdomadaire. Alors que 57 cas de diabète ont été découverts dans le premier groupe (perte de poids moyenne de 0,8 kg), le second lui n’en a révélé que 26 (perte de poids 3,5 kg). Pour ses auteurs, ce travail montre que le diabète gras n’est pas une fatalité. Un suivi diététique rapproché et la pratique d’une activité sportive permettent d’en diminuer le risque de près de 60 %.
Lèpre : un pari mondial gagné
L’OMS et ses partenaires s’étaient fixés comme objectif, il y a 10 ans, l’élimination mondiale de la lèpre en tant que problème de santé publique. L’objectif est aujourd’hui atteint après que la dernière décennie ait vu la réduction de 90 % des cas de lèpre dans le monde. Pour y parvenir, le diagnostic précoce et les traitements gratuits des communautés à risque ont été décisifs.
Si la lèpre n’est plus un problème de santé publique, six pays ne sont pas encore parvenus à maîtriser complètement la maladie : le Brésil, l’Inde, Madagascar, le Mozambique, Myanmar et le Népal. Ceux-ci se sont engagés à intensifier les activités de lutte. Cette dernière manche sera la plus ardue pour parvenir à améliorer d’urgence l’accès à la polychimiothérapie dans les communautés qui, faute d’infrastructures sanitaires ou à cause de l’isolement ou de la guerre, n’ont pu être atteintes.
Cinq jours pour vacciner 16 millions d’enfants africains contre la polio
Un appel à la paix a été lancé en Afrique centrale (Angola, Congo, Gabon, République démocratique du Congo) afin de pouvoir vacciner 16 millions d’enfants contre la poliomyélite en un temps record de 5 jours. Des dizaines de milliers d’agents de santé et de bénévoles se sont déplacés de porte en porte, sur chaque bateau, chaque marché et dans chaque camp pour vacciner chaque enfant de moins de 5 ans.
Cette synchronisation permet d’atteindre le maximum d’enfants. Ainsi ceux qui vivent dans des régions particulièrement isolées, des régions en guerre, des camps de réfugiés et ceux qui passent les frontières ont-ils le maximum de chance d’être vaccinés au cours de ce marathon. Cette partie de l’Afrique est considérée comme l’un des derniers bastions du poliovirus sauvage et sa persistance représente une menace pour les pays exempts de la région.
Blennoragie, syphilis, herpès génital : la recrudescence
Les blennoragies (gonogoccies ou chaude-pisse) ont progressé de 49 % en France au cours du premier semestre 2000, selon une étude de l’Institut Alfred Fournier. Cette hausse intervient après une période de décroissance importante de 1986 à 1990 (moins 81 %). Selon les enquêteurs, cette situation est un indicateur fiable d’une augmentation des comportements à risque et donc d’une possible reprise de l’épidémie de sida dans un avenir proche.
De toutes les maladies sexuellement transmissibles (MST), l’herpès génital est celle qui progresse le plus vite. En France, on estime que deux millions de personnes sont porteuses du virus. Mais huit personnes sur dix ignorent leur infection et peuvent donc la transmettre si elles n’utilisent pas de préservatif. La syphilis, que l’on croyait pratiquement disparue, fait aussi un retour en force notamment à cause de l’arrivée de prostituées venues d’Europe de l’Est qui échappent aux contrôles sanitaires.
Taille et longévité
Plus vous êtes grand et plus vous avez de chance de vivre vieux. C’est en tout cas la thèse de scientifiques de l’université de Bristol qui sont convaincus que grande taille rime avec longévité. Pour le démontrer, ils ont analysé 490 squelettes adultes datant du IXe siècle.
Près de 40 % de ces hommes et 56 % de ces femmes sont décédés avant l’âge de 30 ans. Cependant, a constaté David Gunnell, directeur de ces recherches, le risque de mourir si jeune était moindre pour ceux qui avaient les plus longs os. Malgré les différences énormes qui séparent ces hommes de ceux d’aujourd’hui, notamment en termes de connaissances médicales, la prime à la taille serait malgré tout, soutient-il, une constante.
L’aspirine est un médicament qui convient à tous et à tous les âges
Faux. Même si on l’appelle souvent la « bonne à tout faire », l’aspirine doit être utilisée avec prudence car elle est avant tout un médicament même si c’est le plus banalisé. Une de ses dernières indications, la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires, ne doit pas faire oublier que l’aspirine a aussi des propriétés hémorragiques.
A cause de ce risque justement, l’aspirine est donc contre-indiquée à partir du sixième mois de grossesse car elle expose la mère à un risque d’hémorragie lors de l’accouchement. Lors des deux premiers trimestres de la grossesse et en cours d’allaitement, elle est à éviter surtout en usage prolongé. Quant au risque de malfor-mation fœtale, les études réalisées sont difficiles à interpréter et contradictoires, ce qui impose la prudence.
L’aspirine est aussi à éviter pour les personnes dont l’hypertension n’est pas contrôlée ou pour celles qui ont tendance à saigner. De même, avant une intervention chirurgicale, toujours à cause du risque d’hémorragie, on s’abstiendra. Les asthmatiques et les personnes souffrant d’un ulcère d’estomac sensible ne doivent pas, non plus, en prendre. Enfin, l’aspirine n’est pas recommandée aux enfants de moins de 12 ans en raison du risque d’accidents allergiques graves (syndrome de Reye) chez ceux qui sont atteints d’infections virales comme la varicelle.
Mais l’aspirine reste néanmoins l’analgésique de choix dans le traitement de la douleur simple, du mal de tête, du mal de dent et du mal de dos occasionnel. Quand l’aspirine est mal supportée ou contre-indiquée, le paracétamol peut la remplacer, notamment durant la grossesse, chez l’enfant et en cas d’ulcère d’estomac.
Claire Viognier