Lavage des mains à l’hôpital : peut mieux faire

(MFI) Même en Suisse, le lavage des mains à l’hôpital est loin de ce qu’il devrait être parmi le personnel. Conscient de ce fait, le Dr Pittet de l’université de Genève a lancé un programme destiné à promouvoir le lavage des mains en milieu hospitalier à l’aide d’affiches et d’une distribution de flacons de solution antiseptique.
Les résultats ont été mesurés sur trois ans : ainsi le pourcentage d’acte médical suivi d’un nettoyage/désinfection est passé de 48 à 66 %. Au cours de la même période la prévalence d’infections dans les services participant au programme est passée de 16,9 % à 9,9 %. La preuve par trois qu’un geste simple peut avoir de grands effets.

Cauchemar et médicament

(MFI) Si vous êtes sujets aux cauchemars, vous en trouverez peut-être l’origine dans les médicaments que vous prenez. La revue Prescrire rapporte ainsi la disparition de cauchemars chez des patients à l’arrêt d’un traitement et leur réapparition à la reprise de celui-ci. Les psychotropes et les médicaments du système nerveux central étaient jusqu’à présent les plus cités.
Mais plus récemment les bêtabloquants ont été mis en cause même sous forme de collyres indiqués dans le traitement du glaucome de même que certains antibiotiques. Si vous remarquez la survenue de cauchemars alors que vous prenez des médicaments, surtout parlez-en à votre médecin : il pourra modifier les doses ou changer le traitement.

La circoncision diminue de moitié le risque de sida

(MFI) Des chercheurs britanniques spécialistes de médecine tropicale affirment que la circoncision peut réduire de moitié le risque d’infection par le virus du sida chez les hommes résidant en Afrique subsaharienne. Pour leur étude, ces scientifiques ont analysé 27 études antérieures qui tenaient compte de la circoncision dans leur évaluation du risque lié au VIH.
La circoncision protégé d’abord des maladies sexuellement transmissibles en général rappelle Helen Weiss qui a dirigé ce travail et par là-même réduit le risque de transmission du virus du sida. Enfin l’entrée du virus pouvant peut être facilitée par des micro-lésions du prépuce, la circoncision constitue par son ablation partielle, une protection directe. Mais de là à étendre la circoncision dans les régions exposées où elle n’est pas pratiquée, il y encore loin pensent les chercheurs. Le préservatif reste donc toujours et de loin la meilleure protection.

Un rhume ? Vite, à la cuisine

(MFI) Un très sérieux pneumologue américain recommande la soupe de poulet pour soigner le rhume. Ceux qui croyaient que ce remède de grand-mère n’avait que des effets psychosomatiques en seront pour leurs frais. Car le Dr Stephen Rennard vient de démontrer in vitro que la soupe de poulet provoquait des réactions en chaîne dans nos cellules immunitaires qui limiteraient ainsi les symptômes désagréables du rhume : nez qui coule, fièvre, maux de tête, toux...
S’il reconnaît ne pas avoir identifié les composants inhibiteurs de la soupe, il n’en reste pas moins dit-il que les effets sont là. Le bon Dr Rennard est allé jusqu’à tester différentes soupes de poulet du commerce en boîte, surgelées, déshydratées... Ces dernières sont plus efficaces contre les symptômes du rhume mais comme on s’en doutait, nettement moins bonnes.

Beethoven : du plomb dans la tête

(MFI) De récentes analyses pratiquées sur une mèche de cheveux ayant appartenu à Ludwig Van Beethoven, montrent qu’il souffrait de saturnisme. L’Institut de recherche sur la Santé de Chicago qui a réalisé les travaux a en effet trouvé les traces d’une intoxication au plomb chez le célébrissime compositeur mort en 1827.
Il aura fallu 4 ans d’examens pour déterminer avec précision que la teneur en plomb était cent fois supérieure à la normale pour un adulte. Selon nos connaissances actuelles, la surdité de Beethoven pourrait être attribuée à cette forte intoxication de même que ses colères légendaires. Aucune indication n’a cependant pu être fournie sur les origines de cet empoisonnement.

Risque d’infarctus doublé chez les fumeuses

(MFI) Une étude danoise incluant 25 000 personnes a porté sur le tabac comme facteur aggravant dans le risque de survenue d’un infarctus. Le tabac est bien connu pour être entre autre une cause majeure des maladies cardio-vasculaires. Mais les chercheurs danois ont été surpris de constater la différence de cet impact selon qu’on est homme ou femme.
Ainsi ce travail a permis de relever que le seul fait de fumer augmente de 124 % le risque d’infarctus du myocarde chez la femme. Ce même risque chez un fumeur est augmenté de 43 % seulement (!). Les chercheurs danois privilégient la piste hormonale pour expliquer cette différence. Ces résultats sont d’autant plus inquiétants que dans beaucoup de pays industrialisés, les femmes fument maintenant plus que les hommes. Une tendance qui se dessine également dans les pays en développement.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
Une vision défaillante à la tombée du jour dénote une carence en vitamine A ?

(MFI) Vrai. Un apport insuffisant de vitamine A dans l’alimentation affaiblit les yeux. Un des signes de cette carence est ce qu’on appelle la cécité crépusculaire. La personne concernée voit sa vision nettement affaiblie dès que le jour tombe. Une très récente étude vient d’ailleurs d’être menée au Burkina-Faso sur le sujet par l’Institut de Recherche pour le développement (IRD ex-ORSTOM, France). Ce travail montre que 2 ou 3 % de la population est atteinte : en majorité des enfants, des femmes et les plus démunis, la plupart originaires des zones rurales. Ce sont ainsi 15 000 personnes chaque année qui sont affectées par cette perte de vision.
Seulement 50 % des malades qui se présentent à l’hôpital pourront recouvrer totalement la vue alors que cette affection se prévient simplement en consommant des aliments riches en vitamine A. Le premier signe que l’on manque de cette vitamine est justement une perte de vision à la tombée du jour. Non soignée elle peut aboutir à une cécité partielle, voire totale notent les auteurs qui ont travaillé en collaboration avec le service ophtalmologique du Centre Hospitalier Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou.
Depuis 1997, les autorités sanitaires du burkinabé parrainent des études dans le but de réduire les carences en micro-nutriments. Ainsi pour les citadins qui ont cependant alimentation relativement satisfaisante, il est conseillé d’introduire de l’huile de palme rouge comme supplément au carotène ou vitamine A. L’étude préconise aussi d’ajouter de cette huile à la cuisson des sauces de gombo sec, de baobab ou de calices de kapokier, des mets largement consommés au Burkina. Les nutritionnistes recommandent aussi d’ajouter dans les préparations traditionnelles du soumbala et du poisson, des matières grasses telles que le beurre de karité ou la pâte d’arachide.

C. V.