Sida : la thérapie génique affame le virus
(MFI) Une équipe de chercheurs français est parvenue grâce à la thérapie génique à tromper et à faire mourir le virus du sida chez des souris. Deux gènes produisant des protéines empêchant le virus de se fixer sur les cellules ont été injectés à des souris modifiées génétiquement. Une semaine après, le virus du sida leur a été inoculé.
Normalement le virus du sida entre dans les cellules humaines grâce aux récepteurs CD4 situés à leur surface. Ici, les chercheurs ont réussi à tromper le virus en injectant des CD4 sur lesquels il se précipite mais qui sont, en réalité, des leurres solubles. Le virus, faute de pouvoir pénétrer une cellule, finit par mourir. En trois semaines, la quantité de virus présente dans le sang des souris devient indétectable. Ce qui n’exclue pas que le virus puisse encore se cacher dans le cerveau, la moelle épinière ou les ganglions comme il le fait chez l’homme. Des essais pour le vérifier vont avoir lieu sur le singe avant de passer à l’homme d’ici deux ou trois ans.
Maternité tardive en hausse
(MFI) Les statistiques le confirment, dans les pays occidentaux, le premier enfant arrive de plus en plus tard. Parallèlement, le taux de grossesses tardives a tendance lui aussi à s’accroître. Aux Etats-Unis, le nombre d’accouchements chez les femmes âgées de 40 à 45 ans a augmenté de 74 % entre 1981 et 1995 et de 20 % entre 1990 et 1995. Ce phénomène est la conséquence directe du travail des femmes, du mariage plus tardif, du divorce plus fréquent suivi d’un remariage. Les progrès de la médecine donnent aussi confiance aux femmes qui n’hésitent plus à envisager une grossesse passé le cap de la quarantaine. Mais les médecins mettent en garde les femmes qui attendent « trop ». Passé 40 ans, la qualité des ovules a tendance à baisser singulièrement et le taux d’avortements spontanés est nettement plus élevé : il est de 50 % à 42 ans contre 35 % à 40 ans et 16 % à 39 ans.
Chauves précoces : à surveiller
(MFI) Selon une étude finlandaise publiée par le Lancet, il semble que pour les hommes, le fait de perdre ses cheveux (alopécie androgénique) avant l’âge de 35 ans puisse être associé à certaines pathologies. Les chercheurs, en comparant deux groupes d’hommes de moins de 50 ans, ont trouvé chez ceux qui avaient perdu leurs cheveux précocement (avant 35 ans) plus de problèmes d’hypertension, d’excès de cholestérol et de surcharge pondérale.
Toutes ces anomalies sont révélatrices, expliquent les chercheurs, d’une insulinorésistance. Des études antérieures avaient déjà établi un lien entre l’alopécie androgénique et la survenue de pathologies cardiaques. L’étude finlandaise établit que l’insulinorésistance est responsable de ces pathologies. Les Finlandais proposent que tous les hommes présentant une alopécie précoce bénéficient d’un dépistage des facteurs de risques cardio-vasculaires et de la recherche d’une insulinorésistance.
Internet et radiologie
(MFI) Une récente étude présentée dans un congrès réunissant les radiologues d’Amérique du Nord, montre que l’Internet est un outil efficace pour l’échange de clichés à distance et donc pour prendre l’avis d’experts ou de collègues éloignés. Un hôpital peut maintenant, faute de présence d’un neuroradiologue sur place, expédier des clichés d’imagerie cérébrale à un spécialiste situé à quelques milliers de kilomètres pour obtenir un diagnostic, a déclaré le Dr M. Recht, auteur de l’étude.
Dans l’hypothèse où ces procédures d’échanges et de consultation à distance se généraliseraient, le cryptage des données permettrait de garantir la confidentialité des informations transmises.
Cancer : le traitement sera dans l’œuf
(MFI) Des scientifiques britanniques de l’Institut Roslin (Edimbourg) vont se lancer dans la production de médicaments anticancéreux grâce à des œufs de poules génétiquement modifiés. L’Institut Roslin, où a été clonée la fameuse brebis Dolly, s’associe pour ce projet à une société américaine de biotechnologie,Viragen.
Plusieurs traitements contre le cancer sont déjà mis au point à partir de protéines mais leur fabrication est complexe et le procédé utilisé ne permet d’obtenir que quelques milligrammes à la fois. Il s’agit pour ce nouveau projet de produire ces protéines en grande quantité puisque les chercheurs espèrent récolter dans chaque œuf de poule plusieurs centaines de milligrammes, voire un demi gramme. Le premier gène transmis aux chercheurs britanniques par Viragen devrait permettre, d’ici un an, la production d’un anticorps contre le mélanome, un cancer de la peau.
Alcool, tabac et impuissance
(MFI) Selon le Dr Pieby Oyoubi (Libreville, Gabon), 25 % des hommes gabonais souffriraient de dysfonctionnements sexuels. Pour ce spécialiste de la santé sexuelle, ces troubles sont favorisés par la consommation abusive de l’alcool et du tabac, qu’il considère comme des drogues. Sans nier que ces dysfonctionnements puissent avoir aussi des origines psychologiques, le Dr Oyoubi recommande toutefois aux hommes qui présentent ces troubles de s’abstenir ou, du moins, de réduire leur consommation d’alcool et de tabac. Son intervention avait lieu lors de la journée « Agir pour le Gabon » qui, depuis cinq ans, mène une croisade contre l’abus d’alcool et de tabac.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le miel est un excellent cicatrisant ?
(MFI) Vrai. Le miel est considéré comme un émolient : il relâche les tissus enflammés et les ramollit. Ainsi toutes les cloques survenant à la suite d’une brûlure ou d’une piqûre d’insecte peuvent être traitées avec du miel. De même que les ampoules qui apparaissent sur les mains ou les pieds après des traumatismes répétés. Si on applique du miel recouvert d’une gaze, le plus vite possible après une brûlure, cela évite la formation de cloques et favorisera une cicatrisation rapide.
L’acide formique contenu dans le miel s’avère être un antiseptique puissant. Son usage simple, efficace et peu coûteux a été redécouvert dans les années 60, notamment en Angleterre. L’application de miel accélère la cicatrisation des plaies chirurgicales et des escarres infectées.
Un chirurgien russe, Krinitski, a acquis la conviction que le miel augmente la sécrétion de glutathion, une substance stimulant la croissance et la division des cellules, favorisant ainsi la cicatrisation. Sur des plaies infectées et lentes à guérir, le miel aide à la désinfection et stimule la croissance des tissus. Le miel s’applique sur une plaie nettoyée : le traitement est à renouveler chaque jour. Hors d’une surveillance médicale, il doit être réservé à des affections mineures. Si la plaie ne s’améliore pas après deux ou trois jours, il faut prendre l’avis d’un agent de santé.
Mes remèdes de grand-mère, Dr Henry Puget et Régine Teyssot, Editions Minerva.
C. V.