Bientôt, l’anneau contraceptif

(MFI) Les autorités sanitaires américaines (FDA) viennent d’autoriser la mise sur le marché d’un nouveau dispositif contraceptif féminin, appelé NuvaRing. Il s’agit d’un anneau qui libère, comme la pilule, des hormones oestroprogestatives. Chaque mois au cours des cinq premiers jours des règles, la femme le place au fond du vagin où il se positionne de lui-même autour du col. L’anneau sera porté trois semaines avant d’être retiré pendant une semaine, le temps des règles.
Selon son fabricant, les laboratoires Organon, la méthode est efficace à 98-99 %. Sur les 2 400 personnes qui ont participé aux essais, quelques couples ont déclaré avoir senti l’anneau au cours des rapports sexuels mais sans pour autant trouver ce contact gênant. Parmi les effets secondaires, certaines femmes ont ressenti de l’irritation et 14 % ont souffert de vaginite (inflammation de la muqueuse).

Pour être soulagé, il faut se plaindre

(MFI) Lors d’un récent congrès de la Société française d’anesthésie-réanimation (SFAR), il a été dit que les trois quarts des opérés souffrent de douleurs souvent intenses dans les jours suivant l’intervention. Or, moins de la moitié de ces malades bénéficie d’un traitement adapté.
Selon le Pr Xavier Capdevila (Montpellier), la douleur post-opératoire reste souvent négligée par les médecins. D’abord parce qu’elle est transitoire, généralement pas plus de 48 à 72 heures. Ensuite, parce que les malades ne se plaignent pas assez. Selon une étude réalisée par la SFAR, 75 % des patients assurent souffrir de douleurs très intenses après leur opération, mais à peine 35 % osent se plaindre !

Anticiper l’obésité

(MFI) Une récente recherche finlandaise démontre que le milieu social, le poids durant l’enfance et l’adolescence, jouent un rôle dans la survenue de l’obésité à l’âge adulte. Les chercheurs ont enrôlé 6 200 personnes ; ils ont mesuré l’indice de masse corporelle (IMC) des mères avant leur grossesse puis celui de leurs enfants à leur naissance, à un an, à 14 puis à 31 ans.
Ils ont pu constater que plus le milieu social était élevé, plus l’IMC des bébés l’était aussi. Par contre, à 31 ans, le surpoids et l’obésité étaient plus fréquents dans les milieux les moins aisés. Plus le poids des mères était élevé avant leur grossesse, plus lourds étaient les enfants de la naissance à 31 ans, cela indépendamment du milieu social. Mais le poids des jeunes à 14 ans semble, selon cette étude, le facteur le plus déterminant d’une obésité de l’adulte. Les chercheurs en concluent que les enfants qui sont en surpoids vers l’âge de la puberté devraient bénéficier d’un suivi particulier afin de prévenir l’obésité de l’âge adulte.

La bière cardioprotectrice

(MFI) Selon le Centre d’information scientifique sur la bière, cette boisson consommée d’une façon modérée* et régulière aurait un effet bénéfique sur la santé cardiaque. Une étude présentée lors des derniers Entretiens de Bichat, montre chez l’homme une élévation du HDL (bon cholestérol) alors que chez la femme c’est le LDL (mauvais cholestérol) qui diminue sous l’impact de la bière.
Cet effet positif de la bière sur la prévention des risques cardio-vasculaires va faire l’objet d’études encore plus poussées. Il s’agira de voir l’action de cette boisson sur la réduction du taux d’homocystéine, un acide aminé dont la présence en excès dans le sang est reconnue comme un facteur de risque cardio-vasculaire. Plusieurs études récentes laissent penser qu’il existe un lien favorable entre les vitamines contenues dans la bière (B9, B6 et B2) et l’alcool, pour obtenir une réduction de l’homocystéinémie.

* Deux à trois verres par jour pour les femmes et trois à quatre pour les hommes.

Hépatite C guérie par l’interféron

(MFI) Une étude menée en Allemagne sur 44 malades atteints par le virus de l’hépatite C, a montré pour la première fois qu’un traitement précoce par l’interféron faisait disparaître l’infection. Les patients ont reçu de l’interféron alpha-2b quotidiennement pendant quatre semaines, puis trois fois par semaine pendant vingt semaines. A la fin de ce traitement, pour 42 des 43 patients qui l’avaient suivi jusqu’au bout, le niveau d’infection par le virus de l’hépatite C était devenu indétectable.
Ce traitement, a précisé l’équipe de chercheurs allemands et italiens, doit cependant être pratiqué dans les quelques mois suivant l’infection. Une condition difficile à remplir car, la plupart du temps, cette maladie peut évoluer silencieusement pendant des années. Les campagnes d’information destinées à inciter les personnes à risque à se faire dépister pourraient permettre de contourner cette difficulté.

Le tabagisme passif responsable d’asthme chez l’adulte

(MFI) Les enfants ne sont pas les seuls à souffrir d’une atmosphère enfumée ; les adultes peuvent aussi devenir asthmatiques sous l’effet du tabagisme passif. Ce sont des Finlandais qui l’affirment après avoir étudié 718 personnes qui n’avaient jamais fumé dont 230 présentaient des signes d’asthme. Selon ces chercheurs, le fait d’être exposé à la fumée sur le lieu de travail multiplie par 2,16 le risque d’asthme.
Si le non fumeur adulte est exposé au tabac à la maison, ce risque sera multiplié par 4,77 ! Chez les enfants, des études antérieures avaient évalué que le risque de développer un asthme était multiplié par 2,5 quand des adultes fumaient à la maison.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
Une « grosse prostate » doit être opérée

(MFI) Faux. L’hypertrophie bénigne de la prostate ou adénome peut être traitée et stabilisée par des médicaments. La taille de la prostate n’est pas un critère primordial de gravité. Certains hommes voient leur prostate augmenter jusqu’à cinq fois son volume initial sans en ressentir une gêne notable. Par contre, quand cette glande est la cause de complications ou de troubles importants de la miction (envies fréquentes d’uriner, faiblesse du jet, fuites, douleurs...), une intervention peut être envisagée.
La prostate n’existe que chez l’homme ; c’est une glande sexuelle qui fabrique le liquide séminal destiné à nourrir et véhiculer les spermatozoïdes. Elle a la forme d’une châtaigne et pèse entre 15 et 20 grammes à l’âge adulte mais son poids augmente ensuite régulièrement pour parfois dépasser les 100 grammes à un âge avancé.
En plus de l’adénome, la prostate peut être affectée par une infection (prostatite) ou encore par le cancer. Bien que ce soit la première cause de mortalité chez l’homme, le cancer de la prostate se développe souvent très lentement. Le toucher rectal qui suscite bien des réticences chez ces messieurs, est pourtant un examen très fiable et indispensable pour palper la prostate. Il devrait être réalisé annuellement à titre de dépistage de l’adénome ou du cancer de la prostate chez l’homme à partir de 50 ans.

C. V.