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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

19/07/2001

Chronique Santé

Encore et toujours les « mauvais » médicaments

(MFI) Médicaments dénués de principes actifs, sur ou sous-dosés, deux récentes études sur les mauvais médicaments viennent d’être publiées par le magazine Lancet. Au Nigeria, l’analyse des échantillons de 27 médicaments essentiels en provenance de 12 pays a montré que les préparations venant de pays développés présentaient des imprécisions similaires à celles fabriquées dans des pays moins avancés. Cela laisse supposer que le conditionnement et l’origine affichés sont contrefaits ou qu’il y a des lacunes dans le contrôle des exportations des pays développés. Ces médicaments altérés empêchent le traitement de maladies mortelles dans les pays en développement mais favorisent aussi la résistance croissante des bactéries, virus et autres microbes dans tous les pays. Les auteurs préconisent des campagnes pour sensibiliser le public aux faux médicaments. Ils recommandent aussi aux laboratoires produisant de vrais médicaments d’abaisser leurs prix de façon à rendre la fraude moins rentable.

Téléphone au volant : danger confirmé

(MFI) Une étude canadienne réalisée en 1997 l’avait démontré : téléphoner en conduisant multiplie par quatre le risque d’avoir un accident. Evidemment ce travail avait fortement déplu aux fabricants de téléphones portables. Ces derniers se sont employés depuis lors à en atténuer la portée en affirmant qu’il n’était pas plus dangereux de téléphoner au volant que d’écouter la radio ou de bavarder avec ses passagers.
Faux, rétorquent aujourd’hui les auteurs de l’étude, les docteurs Ronald Redelmeir et Robert Tibshirani. « La multiplication par quatre du risque n’est pas calculée en fonction de la situation idéale où le conducteur ne fait l’objet d’aucune distraction. Le fait de téléphoner au volant est nettement plus dangereux que toute autre distraction que l’on peut avoir dans une voiture », ont-ils tenu à préciser. Avec le recul, ils déclarent même avoir sous-estimé les dangers des téléphones cellulaires au volant et leur interdiction serait, selon eux, plus que jamais justifiée.

Des moules indiennes contre le sida

(MFI) Un chercheur indien, Anil Chatterji (Institut national d’Océanographie de Goa) a découvert après dix années de recherches, qu’une substance riche en protéines extraite de moules locales disposait d’un « énorme potentiel » pour développer un médicament antisida. L’Inde a d’ores et déjà demandé un brevet américain après les bons résultats obtenus en laboratoire contre le virus du sida.
La matière première (les moules vertes) est abondante et cela devrait permettre d’obtenir un antisida bon marché. L’Inde est déjà précurseur sur le marché des médicaments à prix accessibles avec notamment la société Cipla qui produit une trithérapie antisida pour 350 dollars par personne et par an.

Le café ne protège pas du cancer

(MFI) Contrairement à ce que des précédents travaux pouvaient suggérer, le café n’aurait aucun effet protecteur contre le cancer colorectal. Ce dernier résultat provient d’une étude suédoise au cours de laquelle on a analysé les données de plus 61 000 femmes suédoises âgées de 40 à 74 ans. Après un suivi de 9,6 ans, aucun lien n’a pu être établi entre la consommation de café et le risque de développer un cancer colorectal.
Par exemple, celles qui prenaient quatre tasses de café ou plus par jour n’avaient pas moins de risque de développer un tel cancer que celles qui n’en prenaient jamais ou très rarement. Les auteurs en concluent donc qu’une consommation modérée à élevée de café n’influencera vraisemblablement pas le risque (dans un sens ou dans l’autre) de cancer colorectal.

Marijuana : une menace pour le cœur

(MFI) La marijuana multiplie le risque d’attaque cardiaque par 4,8 dans l’heure qui suit sa consommation chez les personnes d’âge mûr. C’est ce que vient de montrer une étude conduite auprès 3 800 personnes âgées en moyenne de 44 ans qui avaient été victimes d’une crise cardiaque. Le risque était encore multiplié par 1,7 lors de la deuxième heure après avoir fumé cette drogue.
Des études précédentes avaient montré que l’usage de marijuana pouvait provoquer des angines de poitrine, accélérer le rythme cardiaque, modifier la tension artérielle et surtout provoquer la rupture de plaques d’athérome (graisses) dans les artères. Ces risques cardiaques liés à l’usage de la marijuana deviennent évidemment plus importants au fur et à mesure que nous vieillissons.

Ce que les Européens taisent

(MFI) 46 % des Européens reconnaissent qu’il leur est difficile d’aborder les problèmes d’érection avec leur médecin. Les 3 500 hommes qui ont été interrogés lors d’une étude britannique pour le compte d’un laboratoire japonais ont ainsi révélé qu’ils n’avaient aucune réticence à parler de leur perte de cheveux, leurs problèmes de poids ou de peau. Mais 25 % ont du mal à parler des soucis que leur cause leur vessie et 24 % n’arrivent pas à demander un traitement pour les odeurs que dégagent leurs pieds.
Les Britanniques sont ceux qui ont le plus de mal à parler « sexe » alors que les Néerlandais n’ont aucun blocage sur le sujet mais n’osent pas évoquer les effluves corporelles. Espagnols et Italiens sont moins réticents quant à eux à parler de leurs problèmes d’impuissance que de ceux de leur prostate. Si les hommes discutaient de ces problèmes entre eux au lieu de parler football et voitures, ils auraient moins d’hésitation à en parler à leur médecin pense le Dr Mark Speakman, urologue anglais et directeur de l’étude.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
La presbytie est inévitable ?

(MFI) Vrai. A partir de 40-45 ans, le cristallin perd de sa souplesse. Le cristallin est une petite lentille située à l’intérieur de l’œil ; il se bombe quand vous lisez de près et se relâche pour la vision de loin. Avec l’âge, il perd de son élasticité et de sa capacité à se bomber. La vision de près devient alors problématique et vous adoptez le geste classique d’éloigner le journal pour parvenir à le lire : vous êtes devenu presbyte.
Dès que vous sentez une gêne pour lire, il faut consulter l’ophtalmologiste qui évaluera le degré de votre presbytie et vous prescrira des verres correcteurs. Cet examen permet également de dépister d’autres pathologies graves qui peuvent évoluer sans que vous le sachiez, tel que le glaucome.
Les verres correcteurs de la presbytie ont connu un vrai progrès avec l’arrivée des verres progressifs. Ces derniers permettent la vision sur toutes les distances : la partie inférieure corrige la vision de près, la partie supérieure la vision de loin alors que la partie médiane prend en compte les distances intermédiaires. Ces verres sont idéaux pour ceux qui deviennent presbytes mais qui étaient déjà myopes, astigmates ou hypermétropes. Les verres à double-foyer, comme leur nom l’indique, ne corrigent pas les troubles de la vision sur les distances intermédiaires.
Il existe aussi des lentilles progressives adaptées à la presbytie et à la vision de loin. L’adaptation est par contre moins facile qu’avec les verres et on les réserve aux presbyties débutantes. Comme pour la myopie, on peut corriger chirurgicalement la presbytie. Mais cette alternative est encore récente et malgré les résultats encourageants, on manque encore de recul pour évaluer ses performances à long terme.

C. V.





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