Pharmacien escroc condamné
(MFI) Un tribunal de Bruxelles vient de condamner un pharmacien belge, Jean-Paul Praet, a un an et demi de prison pour exportation de médicaments périmés en Afrique. Dans l’entrepôt de son laboratoire, les enquêteurs avaient découvert des milliers de médicaments périmés prêts à être expédiés.
La police a également trouvé un certificat à en-tête de l’université de Butare (Rwanda) signé par M. Praet et attestant qu’un médicament fabriqué par ses soins, le Syclasine, avait été testé contre le sida. Or, après expertise, il s’est avéré que le Syclasine n’était en réalité qu’un dérivé du miel d’abeilles. Selon le réquisitoire prononcé contre le pharmacien malhonnête, ce dernier était sur le point de commercialiser le Syclasine au Rwanda.
Tampons et MST
(MFI) Les tampons périodiques sont plus efficaces que les classiques prélèvements pour dépister les maladies sexuellement transmissibles (MST). C’est un médecin du Natal (Afrique du Sud) qui a eu l’idée de comparer les deux méthodes. D’un côté, il a analysé les cultures faites sur des tampons prélevés sur des femmes qui ne se plaignaient d’aucun signe de MST. De l’autre, les prélèvements effectués au cabinet médical sur des patientes venues consulter pour des pertes génitales. Les prélèvements sur tampons ont permis de détecter 247 cas d’infection à trichomonas vaginalis alors que la technique classique sur écouvillon n’en a identifié que 191. Le Dr Patrick Sturm qui a effectué cette étude, pense que les propriétés des tampons pourraient permettre aux femmes de se surveiller elles-mêmes, en effectuant des tests à domicile à l’aide de « kits » qui pourraient être vendus en pharmacie.
Le sida est toujours là
(MFI) Près d’une personne sur deux en France (47 %) ne découvre sa séropositivité qu’au moment où elle développe la maladie sida. L’Institut de veille sanitaire révèle ainsi que cette ignorance concerne avant tout les hommes hétérosexuels (63 %). Parmi les nouveaux cas diagnostiqués sur la période 1998-2000, la proportion des femmes augmente avec 23 % du total, de même que la proportion de personnes contaminées par rapports hétérosexuels (40 %). Le nombre de nouveaux cas de sida ne ralentit que faiblement tout comme les décès. Cette quasi stagnation est attribuée au retour des comportements à risques et à l’euphorie provoquée par les multithérapies. Les messages de prévention sont de plus en plus brouillés par le fait que le sida est perçu à tort par certains comme une banale maladie chronique.
Le rire, protecteur du cœur
(MFI) Riez, votre cœur ne s’en portera que mieux ! C’est en résumé ce que vient de démontrer un cardiologue américain devant ses distingués confrères réunis en congrès. Le Dr Michael Miller a comparé un groupe de 150 personnes ayant des antécédents cardiaques à un autre groupe en bonne santé. Les réactions de ces personnes face à différentes situations de la vie ont été analysées.
« Comment réagissez-vous si un ami perdu de vue depuis longtemps, vous téléphone à 2 heures du matin ? » Le Dr Miller a enregistré les réactions que ses « cobayes » penseraient avoir devant des situations de ce genre : rire, colère, énervement. Par rapport aux individus en bonne santé, les patients cardiaques avaient une fréquence de rires de 40 à 45 % moins importante. Selon le Dr Miller, il est possible que le rire fasse circuler dans le sang des substances vasodilatatrices. Sans rire, c’est ce qu’une autre étude devra vérifier.
Tabac : on y est très vite accro
(MFI) Dès les premières cigarettes, la dépendance au tabac peut s’installer. Une étude réalisée par l’équipe du Dr J.R. Di Franza (école de médecine de Worcester, Etats-Unis) démontre preuves à l’appui, que les premiers symptômes de dépendance peuvent apparaître avant même que le néophyte n’en vienne à fumer régulièrement, fût-ce une seule cigarette quotidienne. Ce travail a été réalisé auprès de 681 collégiens de 12 et 13 ans. Il montre que chez les 95 jeunes qui ont commencé à fumer au moment de l’étude, 22 % ont signalé leurs premiers signes de dépendance dans les quatre premières semaines. Parmi eux, 62 % ont éprouvé ces symptômes alors qu’ils ne fumaient pas encore quotidiennement. Cette étude contredit de nombreux experts qui jusqu’à présent estimaient qu’il fallait plusieurs mois de tabagisme avant que la dépendance ne s’installe.
Orange contre cholestérol
(MFI) Des chercheurs canadiens affirment que le jus d’orange peut aider à lutter efficacement contre l’excès de cholestérol dans le sang. Différentes quantités de jus d’orange ont été testées auprès de seize hommes et neuf femmes en bonne santé. Ils ont bu un, deux ou trois verres de jus d’orange quotidiennement pendant quatre semaines. Des analyses de sang réalisées avant et après la cure de jus d’orange ont permis de déterminer qu’il fallait boire trois verres de jus d’orange pour avoir un effet positif. Le HDL « bon cholestérol » a grimpé de 21 % pendant que le LDL « mauvais cholestérol » décroissait de 16 %. Aucun effet, même moindre, n’a été constaté chez ceux qui buvaient un ou deux verres par jour.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Après une intervention sous anesthésie générale, on a souvent mal à la gorge ?
(MFI) Vrai. Il est tout à fait normal de ressentir une irritation de la gorge après une anesthésie générale. Une fois que vous êtes endormi, l’anesthésiste introduit une sonde dans la bouche ou le nez. Ce tube souple comporte à son extrémité un ballonnet gonflable. L’anesthésiste guide la sonde jusqu’à la trachée, un canal qui se situe entre le larynx et les bronches. Une fois en place, le ballonnet est gonflé assurant ainsi une étanchéité parfaite. C’est ce dispositif qui est responsable de la gorge endolorie au réveil. La sonde permet aussi d’assurer l’oxygénation et la ventilation du patient en toute sécurité. Elle évite en effet les deux dangers potentiels liés à l’anesthésie qui entraveraient la respiration : le basculement de la langue vers l’arrière causé par le relâchement musculaire et le risque de passage dans les bronches de la salive, du sang ou de vomissures.
Au travers du tube, la respiration est assurée par un système de pompe intégré à un appareil très sophistiqué. Sous l’œil vigilant de l’anesthésiste, c’est cette machine complexe qui alimente le patient en oxygène, qui humidifie, réchauffe et filtre les gaz (oxygène, protoxyde d’azote, air...), surveille les paramètres et lance des alarmes en cas de défaillance.
Malgré tous les progrès réalisés en anesthésiologie, les futurs opérés ont souvent beaucoup de craintes de ne pas se « réveiller » après l’intervention. D’où l’intérêt de la consultation du médecin anesthésiste qui se passe dans les jours précédant l’intervention. Posez-lui toutes les questions qui vous viennent à l’esprit sur le déroulement de l’anesthésie, sa durée, le réveil, les éventuelles douleurs et n’hésitez pas à lui dire si vous angoissez à l’idée d’être anesthésié. Il vous expliquera la procédure de l’endormissement et parviendra probablement ainsi à atténuer votre anxiété et à la prendre en compte au moment de l’intervention.
C. V.