Tuberculose : plus 10 % par an en Afrique
(MFI) La tuberculose est plus que jamais une urgence mondiale. L’Initiative Halte à la tuberculose (OMS et Banque Mondiale) s’est réunie récemment à Washington pour trouver les quelque 4,5 milliards de dollars qui manquent, sur un total de 9,3, pour développer l’accès au traitement de cette maladie. Selon les dernières données, la tuberculose progresse de 10 % par an en Afrique.
Sur ce continent, explique l’OMS, les personnes atteintes par le virus du sida ont un risque plus grand de contracter la tuberculose et, en l’absence de traitement, de contaminer leur entourage. La stratégie DOTS (traitement de courte durée en supervision directe) permet de guérir 90 % des malades pour un coût individuel de 10 dollars. Actuellement, seul un malade sur quatre reçoit le DOTS. L’objectif d’ici à 2005 pour l’Initiative mondiale est de détecter 70 % des cas de tuberculose et de guérir 85 % de ces nouveaux cas.
Nourriture : hommes et femmes sont bien différents
(MFI) Même dans le domaine de l’alimentation, hommes et femmes sont bien différents, si on en croit une étude de l’Institut canadien de la Nutrition. Selon cette enquête, les trois quarts des femmes considèrent la nourriture comme « extrêmement importante » alors que seulement la moitié des hommes lui accordent la même place. L’écart est toutefois moins grand entre les 44 % de femmes et les 33 % d’hommes qui pensent avoir des habitudes alimentaires « excellentes » ou « très bonnes ».
Les femmes se montrent plus pointues sur la nutrition quand 80 % d’entre elles attachent de l’importance au calcium contre 54 % des hommes. De bons apports en fer préoccupent 65 % des femmes et 41 % des hommes alors que les graisses attirent l’attention de 87 % des femmes et 69 % des hommes. Mais ni les uns ni les autres n’ont la grosse tête puisque seulement 40 % des femmes estiment être bien informées sur la nutrition contre seulement 25 % des hommes.
Une heure pour dépister le charbon
(MFI) Un nouveau test de dépistage vient d’être commercialisé aux Etats-Unis ; il permet de détecter en une heure la maladie du charbon, contre plusieurs jours actuellement. Mis au point par les laboratoires Roche, le test rapide donnera aux médecins la possibilité de traiter plus précocement les patients exposés au bacille du charbon et rassurera ceux qui ne sont pas concernés.
Ce test doit être pratiqué en laboratoire. Il ne sera réalisable que dans les établissements déjà équipés d’un Lightcycler, un système de tests fondé sur la réaction en chaîne par polymérase (PCR) fourni par Roche. Dans le monde, 1 500 laboratoires dont 400 aux Etats-Unis, disposent déjà de cet équipement.
Usage détourné de l’échographie
(MFI) Selon le Journal officiel de la société canadienne de Pédiatrie, les avortements sélectifs de bébés filles ont considérablement augmenté depuis vingt ans en Chine. Les pédiatres canadiens font le lien entre la production nationale de plus 10 000 appareils d’échographie par an et la politique chinoise de l’enfant unique. Les familles chinoises, peut-on lire, qui ne sont autorisées à n’avoir qu’un seul enfant, préfèrent de beaucoup avoir un garçon qu’une fille. Avortements, stérilisations forcées, infanticides et abandons de bébés filles sont ainsi de plus en plus fréquents. L’échographie sert aussi à dépister les handicaps car la loi chinoise interdit la naissance d’enfants porteurs de malformation physique ou mentale.
Un pansement qui « dénonce » l’infection
(MFI) Des chercheurs de l’université de Rochester (Etats-Unis) ont mis au point un pansement capable de changer de couleur selon le microbe rencontré sur la plaie, vous avertissant ainsi de la nécessité d’aller consulter. Non seulement ce pansement futé vous alertera mais selon la couleur qu’il prendra, votre médecin saura quel type d’antibiotique utiliser. Le pansement est rendu « intelligent » grâce à un palpeur de la taille d’un grain de sable qui réagit selon le type de bactéries rencontrées.
Les chercheurs comptent bien adapter leur découverte à d’autres applications, notamment pour le tiers-monde avec le verre ou le bidon en plastique qui vire au rouge au contact d’eau non potable. Des industriels sont déjà intéressés par un film plastique destiné à emballer la viande et qui devient jaune vif en cas de contamination. Selon l’équipe dirigée par Benjamin Miller, il est envisageable de détecter par ce procédé quelques douzaines de bactéries différentes.
Oeuf et cholestérol réconciliés
(MFI) Les personnes qui souffrent d’un excès de cholestérol réduisent la plupart du temps leur consommation d’œufs tant ceux-ci en sont gorgés. Or, une récente recherche menée à l’université du Kansas (Etats-Unis) montre que si l’œuf est en effet très riche en cholestérol, il contient aussi un autre composant, un phospholipide, qui en limite l’absorption. Cela expliquerait, selon les chercheurs, que nombre d’études ne retrouvent aucun lien entre consommation d’œufs et niveau de cholestérol. Leurs travaux ont montré que les phospholipides (lécithine) contenus dans l’œuf freinent significativement le passage du cholestérol dans le sang. D’ailleurs les chercheurs dirigés par le pr. Sung I. Koo espèrent que leur démonstration conduira au développement de médicaments qui, agissant comme les phospholipides, empêcheraient le cholestérol d’être absorbé en excès.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Un enfant n’a jamais de migraine
(MFI) Faux. Les enfant hélas, ne sont pas épargnés par la migraine. Les crises peuvent débuter très tôt, vers 4 ou 5 ans. D’ailleurs, plus de la moitié des migraineux l’ont été dès l’enfance. Le diagnostic peut être difficile à faire chez le jeune enfant : toutefois, dans le cas où le mal de tête est accompagné de fièvre, il faut le montrer rapidement à un médecin pour ne pas passer à côté d’une affection plus grave comme la méningite.
Les symptômes annonciateurs de la migraine chez l’enfant sont la pâleur, la fatigue (il cesse de jouer), des nausées et des vomissements. La crise elle-même peut durer entre 2 et 12 heures. Il faut allonger le petit migraineux dans une pièce obscure, au calme et le rassurer. En fonction de son âge et après en avoir parlé à son médecin, on pourra lui donner de l’aspirine, du paracétamol ou un anti-inflammatoire.
Etant donné qu’il y a de fortes chances que cet enfant appartienne à une famille de migraineux, il ne faut cependant pas lui donner le médicament qui réussit à un adulte. La migraine est, en effet, souvent une affaire de famille : un enfant dont les deux parents sont migraineux a 70 % de risques de l’être à son tour et 20 % si un seul parent en souffre.
On ne connaît toujours pas l’origine de la migraine mais par l’observation, on peut repérer des facteurs déclenchant et autant que possible, les évincer. Cela peut être pour l’enfant un usage prolongé des jeux vidéo ou de la télé, l’exposition à une lumière vive ou encore certains aliments comme les glaces, les fromages fermentés ou le chocolat.
C. V.