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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

23/11/2000

Chronique Santé

Contraception : du nouveau

(MFI) La pilule contraceptive se verra peut-être bientôt remplacée par un timbre à coller directement sur la peau. Des recherches en cours aux Etats-Unis et au Canada ont évalué comparativement l’efficacité d’un timbre à celle de la pilule pour prévenir une grossesse. Les scientifiques ont d’abord étudié différentes tailles de timbres pour trouver la plus active. Il s’avère que c’est la plus grande qui est directement comparable à la plus efficace des pilules sur le marché.
Une autre étude porte sur le stérilet : elle a pour but de trouver un moyen d’éviter les saignements importants souvent associés à ce dispositif. Des chercheurs pensent avoir trouvé la parade avec un stérilet qui libère de l’antiprogestine. Cette hormone freine l’expansion de la muqueuse de l’utérus (endomètre) qui est à l’origine des saignements intempestifs. Les premiers essais de ce stérilet sont encourageants : leur efficacité contraceptive est conservée et ils réduisent considérablement les saignements.

Les filles plus robustes que les garçons

(MFI) Le sexe faible, c’est le sexe masculin quand on parle des nouveaux nés. Il naît en moyenne 106 garçons pour 100 filles mais le taux de mortalité des garçons (surtout chez les grands prématurés) reste plus élevé et cela malgré les progrès de la médecine néonatale. Pour tenter de comprendre pourquoi, des chercheurs de l’université de Stanford (Etats-Unis) viennent de mener une étude sur 6 500 bébés prématurés pesant moins de 1,5 kilo.
Le taux de mortalité a été de 15 % chez les filles et de 22 % chez les garçons et cette différence apparaît dès le troisième jour après la naissance. Les petits garçons souffrent davantage de problèmes respiratoires, d’hémorragie cérébrale et d’infections urinaires. Faute d’autres causes identifiables, les chercheurs en concluent qu’il s’agit d’un processus de sélection naturelle : les garçons les plus fragiles seraient éliminés très tôt tandis que les filles, futures mères chargées d’assurer le renouvellement de l’espèce, seraient épargnées.

L’huile d’olive réduit le risque de cancer du côlon

(MFI) On connaît ses effets bénéfiques sur nos vaisseaux mais l’huile d’olive aurait de surcroît la capacité de protéger nos intestins du cancer. C’est une étude d’un organisme britannique associé à la FAO qui l’affirme après avoir analysé des données portant sur 28 pays. Plus des trois-quarts des différences observées dans la prévalence du cancer colique s’expliquent par trois facteurs distincts.
L’association viande-poisson accroît le risque. Un régime comportant beaucoup de viande et peu de céréales et légumes verts a les mêmes conséquences tandis qu’une alimentation comprenant une forte proportion d’huile d’olive est associée à une réduction du risque. L’huile d’olive protégerait les intestins en limitant les quantités d’acides biliaires sécrétées par la vésicule et en augmentant l’activité de la diamine oxydase, une substance qui régule la multiplication des cellules de la muqueuse intestinale.

Aucun pays n’est épargné par l’épidémie d’obésité

(MFI) Reconnue désormais comme une maladie, l’obésité est considérée par les spécialistes internationaux qui viennent de se réunir, comme une épidémie mondiale. De l’Océanie à la Chine en passant par l’Amérique du Nord et les grandes villes d’Afrique et d’Asie, nul pays ne peut se croire à l’abri. L’épidémie n’épargne pas les pays émergents ou en développement : 60 % des Mexicains sont, par exemple, en surpoids.
L’Afrique du Nord, le Proche-Orient et le Moyen-Orient voient également leur population menacée par l’embonpoint. Les données nationales rapportent ainsi que 35 % des Egyptiens sont obèses, 16 % des hommes et 24 % des femmes en Arabie Saoudite, 32 % des hommes et 40 % des femmes au Koweit. Ce sont des considérations esthétiques qui amènent le plus souvent à consulter. Mais les médecins craignent surtout le diabète et les maladies cardio-vasculaires, deux effets délétères du surpoids.

Une « Alliance » contre la tuberculose

(MFI) Une "Alliance" vient d’être conclue entre l’OMS, des mécènes, des Instituts de recherche et le CDC d’Atlanta pour favoriser la recherche et le développement de nouveaux médicaments contre la tuberculose d’ici 2010. Cette "Alliance" espère recueillir 150 millions de dollars en cinq ans pour trouver de nouveaux antibiotiques antituberculeux dont le plus récent utilisé actuellement date de trente ans.
L’Alliance espère aussi parvenir à mettre au point en association avec l’industrie pharmaceutique, des traitements dont la durée soit plus courte que les six mois requis à ce jour. La tuberculose fait chaque année deux millions de morts essentiellement dans les pays les plus pauvres. Les traitements dont nous disposons, s’ils sont bien utilisés, guérissent 85 % des malades. Mais leur durée fait qu’actuellement, seuls 20 % des malades les suivent jusqu’au bout.

Sida : les promesses d’un vaccin

(MFI) Des chercheurs de l’université de Harvard (Etats-Unis) ont administré à des singes rhésus un vaccin à base d’ADN et de diverses protéines destinées à renforcer leur système immunitaire. Puis ils ont inoculé une souche du virus du sida particulièrement virulente aux singes vaccinés et à des singes "témoins".
Les singes non vaccinés sont tombés rapidement malades et 140 jours après leur contamination, la moitié était morts du sida. Chez ceux qui ont été vaccinés, bien qu’ils aient été infectés, leur réponse immunitaire a été nettement renforcée et le virus est resté à des taux indétectables. Cent quarante jours après leur contamination, il n’y avait aucun signe de la maladie. C’est la première fois qu’une vaccination réussit non pas à éviter l’infection mais à induire une réponse immunitaire assez puissante pour éviter l’apparition de la maladie. Même s’il n’est pas question de transposer ce modèle de vaccination à l’homme, il constitue néanmoins une avancée vers la mise au point d’un vaccin contre le sida.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
Quand on est maigre, c’est forcément qu’on est malade ?

(MFI) Faux. La minceur ou son extrême, la maigreur, peuvent être dus à des profils génétiques : dans certaines familles on est maigre, dans d’autres on est enveloppé. On peut avoir une ligne liane ou haricot vert et manger normalement de tout. La maigreur ne préjuge pas du tout d’un état de santé altéré si on est en pleine forme. Pour une femme, la minceur n’est pas pathologique si elle continue d’être réglée régulièrement. Si on a des examens biologiques normaux, une bonne masse musculaire et une énergie suffisante pour mener à bout ses tâches quotidiennes, il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Mais par les temps qui courent, le fait d’être maigre peut être assimilé à tort au fait d’avoir le sida. Cette suspicion vis-à-vis des maigres en a amené certains à prendre des cocktails médicamenteux qui font grossir. Ces comportements qui paradoxalement peuvent provoquer de réels et sérieux problèmes de santé, ont été relevés dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest et du Nord.
Par contre, il convient de rechercher la cause d’un amaigrissement récent quand la personne ne suit aucun régime. Cette perte de poids peut, en effet, cacher un diabète insulino-dépendant, des troubles intestinaux, etc. Chez les jeunes filles, il faut être très attentif car une perte de poids importante est souvent le signe d’un trouble de l’alimentation comme l’anorexie mentale. Cela peut être difficile à détecter car on peut avoir l’impression que la jeune fille fait simplement un petit régime alors qu’en fait, elle s’affame et une fois parvenue à un poids convenable elle refuse de reprendre une alimentation correspondant à ses besoins. Rien à voir donc avec la maigreur "constitutionnelle" qui peut très bien rimer avec une parfaite santé.

C. V.





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