Des liens prouves entre cancer et alimentation

Lancée il y a 10 ans, l’étude EPIC (Europeen Prospective Investigation into Cancer and nutrition) nous livre ses résultats préliminaires sur les relations entre cancer et alimentation. Il y est démontré que la consommation de fruits et de légumes a bien un effet protecteur vis-à-vis du cancer du côlon, du rectum et des voies aérodigestives supérieures (langue, gorge, larynx, oesophage, estomac). Une livre de fruits et de légumes par jour suffit à réduire leur incidence de 50 %.
A l’inverse, la consommation de charcuterie (salaisons) augmente le risque de cancer du côlon mais celle de viande rouge semble sans incidence sur ce type de cancer alors que le poisson le diminue. L’étude apporte aussi la preuve que l’association d’un paquet de cigarettes et d’une bouteille de vin par jour multiplie par cinquante le risque d’un cancer des voies aérodigestives supérieures et du poumon. L’alimentation n’est pas le seul facteur en jeu : avoir une activité physique et éviter la surcharge pondérale constituent également des moyens de prévention des cancers.

Quelques gouttes de nicotine ?

C’est tout nouveau et ce sera peut-être le bon moyen pour enfin dire adieu à la cigarette. Voici donc la nicotine liquide, qui vient d’être mise au point par le Dr Eric Westman (Duke University, Etats-Unis) qui se dit très optimiste après de prometteuses études préliminaires.
Il suffirait selon son inventeur, de quelques gouttes de nicotine en solution diluées dans n’importe quelle boisson, pour calmer en cinq minutes le besoin de fumer. Parmi les 25 personnes qui ont testé le produit, 20 ont arrêté de fumer dans les six mois.

L’allaitement prolonge n’entrave pas la croissance

Dans les pays en développement, les enfants allaités au-delà du douzième mois sont plus petits et plus maigres que ceux déjà sevrés. Des recherches conduites par l’Institut de recherche pour le développement au Sénégal, montrent cependant que les carences nutritionnelles seraient la cause et non la conséquence de l’allaitement prolongé. Les mères continueraient en effet l’allaitement chez les bébés présentant des signes de malnutrition dès le neuvième ou dixième mois.
Les chercheurs ont ainsi pu démontrer que si à trois ans, les enfants allaités tardivement sont plus petits que ceux sevrés précocement, ce retard de croissance se manifestait déjà à l’âge de deux mois. Cette situation survient le plus fréquemment dans les familles où la nourriture est insuffisante, si l’enfant est malade ou s’il refuse la nourriture familiale. Ainsi les mères en optant pour la poursuite de l’allaitement, permettent une meilleure croissance en taille des plus petits et des plus maigres au cours de la petite enfance.

Crèche : pas si bien que ça

On nous a toujours affirmé que mettre son enfant à la crèche à l’âge précoce de trois mois était bénéfique pour l’acquisition de la socialisation. Une étude américaine menée pendant 10 ans sur 1 300 enfants contredit cette affirmation. Loin de faciliter la socialisation des jeunes, un placement précoce en crèche développerait au contraire leur agressivité.
Selon ces chercheurs, pendant le premier mois de la vie, l’enfant a besoin d’une relation privilégiée avec un seul interlocuteur que ce soit sa mère, son père ou la nounou. Cette relation en tête-à-tête va le sécuriser et l’aider à se développer. Ce n’est que plus tard qu’il pourra découvrir sereinement la vie en collectivité.

Le canada teste ses immigrants pour le sida

Les autorités canadiennes ont décidé de mettre en place des tests de dépistage du virus du sida pour tous les immigrants et les candidats au statut de réfugié. Un résultat positif n’entraînerait pas automatiquement une expulsion du Canada, a affirmé la ministre de l’Immigration Elinor Caplan. Chaque cas sera traité individuellement, le facteur majeur étant la charge supplémentaire que le malade imposerait au système de santé national.
Les époux, partenaires, enfants dépendants et réfugiés seront admis sur le territoire canadien même s’ils sont testés positifs et se verront proposer conseil et traitement. Jusqu’à maintenant, les candidats à l’immigration ne subissaient de test de dépistage que si le médecin des services d’immigration le prescrivait. Le nouveau dispositif rend maintenant ce test obligatoire.

Les japonais présentent des excuses aux lépreux

Le Parlement japonais vient de présenter ses excuses pour la manière dont le Japon a traité les lépreux de ce pays pendant plusieurs décennies. Discriminés, cantonnés dans des colonies d’isolement, et pour certains stérilisés et avortées contre leur gré, les lépreux japonais voient ainsi aujourd’hui leur honneur restauré.
Les élus ont également décidé de contribuer à la réhabilitation des patients et anciens malades de la lèpre. Le gouvernement s’est engagé à voter une loi pour dédommager les victimes après avoir renoncé à faire appel d’une sentence mettant en cause la responsabilité de l’Etat et lui ordonnant de verser 15 millions de francs (1,82 milliard de yens) d'indemnités.

Des règles qui durent plus de 7 jours sont anormalement longues

Vrai. La durée normale des règles est de 3 à 6 jours. Si elles dépassent une semaine (7 jours), elles sont considérées comme anormalement longues. La durée des règles varie d’une femme à l’autre et même d’un cycle à l’autre chez la même femme. Une variation de plus de 2 jours en plus ou en moins d’un cycle à l’autre mérite cependant que vous en parliez à votre médecin.
L’abondance des règles peut aussi devenir un problème. Selon des études cliniques, les règles normales représentent un volume d’environ 50 ml, mais cela peut varier considérablement d’une femme à l’autre. En général, 90 % de la perte de sang se produit au cours des trois premiers jours, quelle que soit l’importance du volume total. A part l’inconfort qu’elles provoquent, l’inconvénient majeur des règles trop abondantes et trop longues est qu’elles peuvent entraîner à terme une insuffisance en fer, de l’anémie et de la fatigue.
La prise de la pilule contraceptive peut modifier le cycle et les règles. Elle régularise le cycle ; les règles apparaissent ainsi invariablement tous les 28 jours. Les femmes sous pilule constatent aussi que celle-ci diminue sensiblement le volume des règles. Sous l’action des hormones, l’endomètre (muqueuse qui tapisse l’utérus) prolifère moins et de ce fait, les règles sont moins abondantes.

Claire Viognier