Migraine : l’effet surprise de la chirurgie esthétique

(MFI) Selon le New Scientist, la chirurgie esthétique et plus précisément le lifting, aurait comme effet secondaire inattendu, de supprimer les maux de tête. Cette surprenante information provient du Dr Bahman Guyuron, chirurgien, à qui une de ses patientes avait révélé que depuis son opération, ses maux de tête avaient disparu. Intrigué, le médecin a retrouvé les dossiers de 31 patients souffrant de migraine et opérés pour un lifting. Coïncidence troublante, ces 31 personnes affirment avoir été partiellement ou complètement soulagées de leur migraine après la chirurgie esthétique. La seule explication plausible, pour le Dr Guyuron, est que l’intervention destinée à effacer les rides sectionne le muscle situé entre les sourcils. Cela suffirait, selon lui, à atténuer ou à faire disparaître les céphalées.

Laboratoire intime

(MFI) Plusieurs brevets déposés par le géant américain Procter & Gamble nous permettront dans un futur proche de surveiller différents paramètres de notre santé grâce à des protège-slips ! Ces garnitures du troisième millénaire nous serviront ainsi à prédire, quatre heures avant, l’arrivée des règles. Un autre dispositif revêtu d’un film silicone changera de forme et de couleur en fonction des taux d’estrogène et de progestérone permettant ainsi d’indiquer précisément la période d’ovulation. Aussi étonnant, certaines protections seront capables de réagir à la présence de diverses infections. Champignons, virus ou bactéries, des salmonelles jusqu’au virus du sida, rien ne semble passer inaperçu au crible des différents marqueurs intégrés dans ces protège-slips de demain.

L’allaitement protège du cancer du sein

(MFI) Une étude menée en Chine montre que les mères qui allaitent leur bébé pendant deux ans ou plus, diminuent de moitié leur risque d’avoir un cancer du sein. Plus de 800 Chinoises âgées de 30 à 80 ans ont participé à cette étude, dont la moitié ont eu un cancer du sein. L’originalité de ce travail est qu’il comprend des femmes ménopausées et montre ainsi sur le long terme, l’effet protecteur de l’allaitement prolongé. Selon le Dr Tongzhang Zheng (université de Yale, Etats-Unis), cette diminution du cancer du sein s’expliquerait par une moindre exposition aux estrogènes induits par des cycles hormonaux réguliers. D’autres spécialistes pensent que les polluants et les graisses qui favorisent le cancer du sein, s’accumuleraient moins dans des seins allaitants.

Stérilité masculine : un nouveau test

(MFI) Une équipe américano-japonaise vient de développer un test de dépistage de la stérilité masculine. Il permet un diagnostic beaucoup plus précis que le classique spermogramme dans le cas où le médecin ne parvient pas à trouver de cause dans l’incapacité d’un couple à concevoir. Ce test appelé SUTI est basé sur la recherche de l’ubiquitine, une protéine dont l’accumulation est la preuve d’un endommagement ou d’un défaut des spermatozoïdes.
Les chercheurs ont mis à l’épreuve leur test sur 17 patients stériles et 2 donneurs fertiles. Des taux élevés d’ubiquitine ont été retrouvés chez 13 des 17 hommes stériles mais pas chez les 2 fertiles. De plus, le SUTI a révélé des raisons possibles de stérilité précédemment inexpliquées chez 5 patients. Dans un cas, le test a montré que la stérilité ne pouvait pas venir de l’homme. Ce test permet un diagnostic précis, explique le Dr Trerada, un de ses inventeurs, et il aurait l’avantage d’éviter à de nombreuses femmes des examens excessifs et même des traitements inutiles.

Jouer aux cartes stimule l’immunité

(MFI) Le Dr Diamond de l’université de Berkeley (Californie, Etats-Unis) a passé quinze ans à observer les effets sur la santé des jeux de cartes, et plus particulièrement du bridge. Si l’on en croit les résultats de son étude, nous avons tous intérêt à nous y mettre. Le bridge est, en effet, déjà réputé pour ses vertus socialisantes et pour solliciter les neurones. Mais maintenant, voilà que le Dr Diamond, en suivant des joueuses de bridge, a observé qu’après une heure et demie de jeu, leur production de lymphocytes T CD 4 augmentait. Ces lymphocytes sont les principaux défenseurs de notre organisme contre les infections. Etant donné que pendant le jeu de bridge, c’est essentiellement la zone frontale du cerveau qui est utilisée, reste aux chercheurs à trouver le lien entre cette zone cérébrale et la production de ces lymphocytes protecteurs.

Une avancée pour un vaccin anti-cancer

(MFI) Deux équipes de l’Institut Pasteur viennent de mettre au point un composé synthétique capable de provoquer chez la souris le rejet d’une tumeur cancéreuse. Ce vaccin utilise l’antigène TN qui est fortement exprimé dans plusieurs cancers, notamment ceux de la prostate, du colon, du sein et du poumon. Associé à un peptide (protéine), l’antigène TN injecté à des souris les a protégées contre l’apparition d’une tumeur dans 70 à 90 % des cas. Chez les souris déjà atteintes de tumeurs, ce vaccin thérapeutique a permis à 80 % d’entre elles de survivre à la maladie. Les chercheurs sont pour le moment en train de valider ce vaccin chez des souris humanisées, c’est-à-dire qui possèdent des gènes humains, étape cruciale avant de pouvoir procéder à des essais chez l’homme.

Claire Viognier



Encadré : Vrai ou Faux ?
L’andropause est l’équivalent pour les hommes de la ménopause chez les femmes

(MFI) Vrai et faux. Ce terme, destiné au genre masculin qui est censé désigner l’équivalent de la ménopause féminine, est discuté. L’andropause vient du grec Andros, homme, et de pausis, cessation. Chez l’homme, contrairement à ce qui se passe chez la femme, il n’y a pas d’arrêt total de sécrétion hormonale. La testostérone, l’hormone mâle qui fait gonfler les muscles, pousser la barbe et qui participe à l’érection, se maintient sans difficulté jusqu’à la cinquantaine. Puis ce taux diminue mais sans s’arrêter brusquement ; c’est pourquoi un homme peut être père jusqu’à un âge très avancé. Mais vers la cinquantaine, peuvent également survenir des changements dus à la diminution des sécrétions hormonales. S’en suivent des désagréments comme une érection moins instantanée et quelque peu défaillante. C’est l’âge aussi auquel la prostate peut commencer à se manifester avec l’arrivée de troubles urinaires, où une modification de l’humeur et des troubles du sommeil sont également susceptibles d’apparaître. Certains hommes passent en douceur ce cap sans se sentir vraiment concernés. Pour d’autres au contraire, les manifestations seront gênantes au point de justifier une consultation médicale. Un médecin généraliste ou un spécialiste en urologie seront à même de faire le point sur ces manifestations. Dans certains cas, un traitement hormonal peut se justifier pour corriger une baisse sérieuse du taux d’androgènes (hormones mâles). Il existe d’ailleurs dans beaucoup d’hôpitaux une consultation d’andrologie qui concerne spécialement la médecine masculine. Mais l’andropause reste encore une notion contestée par nombre de médecins. Pourtant, un récent sondage (Enquête nationale sur la ménopause et les Françaises) a montré que la majorité des femmes (65 %) étaient persuadées de la réalité du phénomène chez leur compagnon, 25 % pensaient le contraire et 10 % disaient ne pas le savoir.

Soyez votre premier médecin, Dr Henri Boissin, Editions Michel Lafon, 1999.

C. V.