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MFI HEBDO: Santé Liste des articles

31/01/2002
Chronique Santé

Attention et gentillesse aident le cœur à guérir

(MFI) Une étude vient de s’intéresser à la qualité de la prise en charge « émotionnelle » de malades hospitalisés pour une chirurgie cardiaque. L’enquête, menée en Californie, avait pour objectif de sonder les sentiments de 1 300 malades à propos du soutien affectif dont ils avaient ou non bénéficié de la part du personnel. On leur a aussi demandé s’ils avaient été bien informés sur leur état de santé et si la douleur avait été bien contrôlée.
Pas étonnant que les patients qui ont répondu par la négative à ces questions aient conservé « un très mauvais souvenir » de leur hospitalisation. Un mois après leur sortie, ces mêmes patients ont été plus exposés aux récidives que ceux qui s’étaient déclarés « satisfaits » des attentions et de la gentillesse du personnel soignant. Un an après leur sortie d’hôpital, ils souffraient aussi davantage du retour de douleurs angineuses que les autres.


La lèpre a reculé de 89 % en 15 ans

(MFI) Ces quinze dernières années, les cas de lèpre ont reculé de 89 % sur la planète pour atteindre aujourd’hui 1 cas pour 10 000 habitants. Ces chiffres traduisent une spectaculaire amélioration puisqu’en 1985, la prévalence mondiale était de 12 cas pour 10 000. Sur les 122 pays d’endémie répertoriés en 1985, 107 sont parvenus à éradiquer la maladie en 2000.
Selon l’OMS, la lèpre reste malgré tout un problème de santé publique dans 15 pays avec, en tête, l’Inde. Six pays se répartissent 83 % de la prévalence mondiale. L’Inde, à elle seule, regroupe 64 % des cas. Elle est suivie du Brésil, du Myanmar, de Madagascar, du Népal et du Mozambique.


Le quatre : un chiffre mortel

(MFI) Chinois et Japonais considèrent le chiffre 4 comme portant malheur. D’autant plus que les mots « mort » et « quatre » se prononcent presque pareil en mandarin, en cantonnais et en japonais. Cette crainte se retrouve chez les Occidentaux pour le chiffre 13. Avec la différence notable toutefois qu’une surmortalité est effectivement constatée le quatrième jour du mois chez les Asiatiques et pas le treizième en Occident. C’est ce que démontre une étude qui a recensé, sur une période de 25 ans, les décès des Chinois et des Japonais résidant aux Etats-Unis en les comparant à ceux des Blancs américains. Résultat : le quatre de chaque mois, on trouve, en effet, un pic où la mortalité cardiaque est plus importante de 7 %. Selon les chercheurs, la cause de ces morts est probablement l’excès de stress, infligé par la superstition, sur un cœur déjà malade. Ils n’ont pas retrouvé de tel pic chez les Blancs américains le treizième jour du mois, tout en relevant qu’il n’existe pas de lien linguistique en anglais entre les mots treize et mort...

Stress : gare au surpoids

(MFI) Ce sont des chercheurs suédois qui l’affirment : le stress vécu sur une longue période ferait grossir. Selon le Dr Thomas Ljung (Göteborg) qui a dirigé l’étude, des perturbations du système nerveux peuvent concentrer la graisse autour de l’abdomen, augmentant ainsi le risque de diabète et de problèmes cardiaques. Le système physiologique gérant le stress s’est développé il y a des millénaires de manière à pouvoir gérer de courtes périodes de stress, par exemple, juste avant la chasse à l’Age de Pierre. Dans la civilisation actuelle, lorsqu’une personne est stressée, le corps fabrique un surplus hormonal qui stimule une enzyme concentrant la graisse. C’est ce qu’ont découvert les chercheurs suédois en observant 50 cinquantenaires en surpoids. Cette enzyme est plus facilement absorbée par l’abdomen que par d’autres parties du corps. Après une longue période de stress, le surplus d’hormones baisse mais pas la graisse, qui s’installe alors autour du ventre des hommes.

La vitamine A rattrape une croissance compromise

(MFI) Des chercheurs de l’université de Harvard (Etats-Unis) viennent de démontrer qu’une supplémentation en vitamine A (une dose tous les 4 mois jusqu’à l’âge de 5 ans) permettait de récupérer une croissance normale chez des enfants malades. Leur étude s’est déroulée en Tanzanie auprès de 690 enfants âgés de 6 à 60 mois et hospitalisés pour une pneumonie. Par ailleurs, une partie de ces enfants souffraient de paludisme ou étaient séropositifs. Un groupe d’enfants a reçu des doses de vitamine A, l’autre des doses placebos. Après un an, les enfants séropositifs sous vitamine A avaient amélioré leur croissance et ceux qui avaient le paludisme avaient pris du poids. Toujours avec de la vitamine A, les enfants qui avaient, peu ou pas du tout, accès à une eau potable avaient aussi grandi malgré le risque élevé de retard de croissance dû à de multiples épisodes diarrhéiques.

En France, précarité rime avec obésité

(MFI) Selon le Dr Monique Astier-Dumas (Centre de recherche Foch, Paris), près de 20 % des femmes qui vivent dans la précarité sont obèses. Un taux deux fois supérieur à celui de la population générale. Celles qui vivent précairement depuis longtemps sont 27 % à être obèses, contre 12,5 % pour celles dont la pauvreté est récente.
Les femmes défavorisées n’aiment pas cuisiner, révèle l’enquête du Dr Astier-Dumas. Elles consomment peu de fruits, de légumes, de produits laitiers, de pain. Mais apprécient pâtisseries, viennoiseries et sucreries. Le Dr Astier-Dumas suggère quelques mesures destinées à corriger ces erreurs alimentaires et notamment une meilleure information sur la nutrition. Celle-ci devrait s’adresser directement aux femmes ou transiter par le personnel des « épiceries sociales » qui pourraient, en même temps que les colis, proposer des recettes peu caloriques et bon marché.


Claire Viognier


Encadré : Vrai ou Faux ?
Le virus de la fièvre jaune est transmis par un moustique


(MFI) Vrai. C’est un moustique de type Aedes qui transporte le virus amaril qui, en Afrique Centrale, peut infecter les hommes et les singes. Chaque année, on estime qu’environ 200 000 cas surviennent dont 30 000 sont mortels (données largement sous-évaluées). Les épidémies sont assez limitées dans les savanes humides ou semi-humides. Elles sont, en revanche, beaucoup plus étendues et graves en zones urbaines si l’infection est transférée là où coexistent des moustiques domestiques et des personnes non vaccinées.
Il n’existe pas de traitement spécifique de la fièvre jaune. On s’attachera à traiter, pour chaque malade, la déshydratation, la fièvre et la surinfection. Mais dans les cas les plus graves, le manque de moyens pour déployer des soins intensifs dans les pays en développement entraîne le décès de la moitié des malades.
La vaccination est le seul moyen de prévention de la fièvre jaune. L’immunité est obtenue en une semaine chez 95 % des sujets vaccinés ; une seule dose protège pendant 10 ans et probablement, selon l’OMS, pendant toute la vie. On a rapporté récemment quelques cas, survenus au Brésil, en Australie et aux Etats-Unis, d’effets secondaires, dont certains décès, liés à ce vaccin. Mais l’OMS recommande toujours de se faire vacciner, le risque mortel étant sans proportion plus important avec la maladie qu’avec le vaccin. Le vaccin contre la fièvre jaune peut être administré aux enfants à l’âge de 9 mois, en même temps que le vaccin anti-rougeoleux.

C. V.




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