Travail de nuit et cancer du sein
(MFI) Selon deux récentes études américaines, le risque de cancer du sein augmente de 8 % à 60 % chez les femmes qui travaillent de nuit pendant plusieurs années. Cette augmentation du risque serait la conséquence de la modification du cycle naturel de la mélatonine, une hormone produite la nuit par l’organisme.
Le fait d’être exposé à la lumière réduit en effet la sécrétion de cette hormone. Chez les femmes, les chercheurs pensent que cela pourrait se traduire par une hausse de la production d’œstrogènes. Or, des études ont déjà montré un lien entre des taux accrus d’œstrogènes et le cancer du sein.
Sevrage tabagique suspect
(MFI) Le bupropion (Zyban) est un antidépresseur récemment reconverti dans l’aide au sevrage tabagique. Or, la fréquence des effets secondaires rapportés inquiète les autorités sanitaires européennes. En Grande-Bretagne et en Allemagne, on comptabilise 61 décès parmi les utilisateurs du médicament, même si à ce jour la relation de causalité n’a pu être établie avec certitude.
En France, quelque 300 candidats à l’arrêt du tabac sur les 130 000 traités au Zyban se sont plaints d’effets secondaires plus ou moins sévères. Cela va des réactions cutanées ou allergiques, à l’insomnie, en passant par la dépression, l’angoisse et des convulsions. Différents effets cardio-vasculaires ont été également observés : notamment un cas d’hypertension artérielle et... quatre infarctus du myocarde.
Dépister sans risque les anomalies du fœtus
(MFI) Une simple prise de sang devrait parvenir dans un futur proche à dépister la plupart des anomalies génétiques qui touchent le fœtus. Le procédé mis au point par le Dr Patrizia Paterlini-Bréchot (Inserm) permet de distinguer les cellules sanguines du fœtus (qui sont plus grosses) de celles de sa mère grâce à un filtrage et à un comptage. L’ADN (patrimoine génétique) de chaque cellule est ensuite amplifié pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une cellule du fœtus. On peut alors procéder aux tests génétiques habituels. A ce jour, le dépistage d’anomalies génétiques impose une amniocentèse (ponction du liquide amniotique) ou une biopsie (prélèvements) qui provoquent environ 1 % d’avortement. Le nouveau procédé demande encore 3 ou 4 années d’essais pour être confirmé. Actuellement sa fiabilité est démontrée à 11-12 semaines de gestation mais elle pourrait fournir un diagnostic encore plus précoce.
Asthme et cancer du poumon
(MFI) Une gigantesque étude franco-suédoise sur plus de 100 000 asthmatiques, suivis pendant 30 ans, vient d’établir que ceux-ci ont un risque accru de 58 % de contracter un cancer broncho-pulmonaire. Et parmi ces malades, les femmes seraient plus vulnérables que les hommes. Pour le Dr Paolo Boffetta (Centre International de Recherche sur le Cancer, Lyon, France) qui a dirigé ce travail, «on ne sait pas encore si c’est l’asthme en tant que tel qui est à l’origine de l’augmentation du risque ou s’il s’agit d’un mécanisme commun aux deux pathologies».
L’intervention d’un facteur extérieur comme le tabac est aussi retenue par les chercheurs. Ce dernier jouerait alors un rôle à la fois dans le déclenchement ou la progression de l’asthme et dans la survenue du cancer du poumon. Le Dr Boffetta a été, en 1998, l’un des premiers scientifiques à démontrer les dangers du tabagisme passif pour les poumons.
Maladies cardiaques : la piste infectieuse
(MFI) La probabilité de développer une maladie cardiaque est d’autant plus importante qu’un individu a été exposé à plusieurs agents infectieux. C’est ce qu’affirme une équipe de chercheurs allemands qui vient de démontrer un lien significatif entre le nombre d’infections auquel un patient a été exposé et le développement de l’athérosclérose dans les artères du cœur, du cou et des jambes.
Menée auprès de 572 patients, l’étude montre que le risque de décès est augmenté par le nombre d’agents infectieux chez les personnes dont la maladie artérielle est déjà à un stade avancé. Ainsi le taux de mortalité a été de 3,1 % chez les patients porteurs d’un à trois agents d’infections, de 9,8 % chez ceux qui étaient porteurs de quatre à cinq agents et de 15 % pour ceux qui en présentaient six à huit.
Dysfonctions érectiles : traitements peu efficaces
(MFI) Les troubles de l’érection ou dysfonctionnements érectiles concerneraient un homme sur deux après 40 ans mais près de 90 % d’entre eux ne sont pas diagnostiqués. Quand ils le sont, à peine 60 % des hommes sont traités et très peu s’estiment satisfaits des résultats obtenus.
Selon une enquête menée sur le sujet aux Etats-Unis, au Mexique et dans 5 pays européens, seulement 44 % des hommes soignés se disent « très » ou « tout à fait » satisfaits. Un sur trois se dit modérément satisfait et 18 % totalement insatisfaits. Plusieurs raisons justifient leur mécontentement : qualité insuffisante des érections, effets secondaires et mode d’emploi contraignant et compliqué.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Le poisson apporte moins de protéines que la viande
(MFI) Faux. Le poisson tout comme la viande apporte environ 20 grammes de protéines pour 100 grammes. Idéalement, on doit consommer chaque jour 1 gramme de protéines par kilo de poids. Les nourrissons jusqu’à 3 mois en ont besoin du double (2 grammes par kilo). La grossesse, l’allaitement, le grand âge et une fièvre augmentent également les besoins. Si le poisson et la viande sont riches en protéines, on en trouve aussi en bonne proportion dans les oeufs et les produits laitiers pour ce qui concerne l’origine animale. Il ne faut cependant pas négliger les protéines d’origine végétale : semoule, pois chiches, riz, pâtes, lentilles, céréales, pain, soja, fruits secs... Une alimentation équilibrée devrait comporter à parts égales les deux sources de protéines, animale et végétale.
Les protéines ou protides entrent dans la constitution des muscles, des os et de tous les organes y compris le cerveau. Elles sont également indispensables au fonctionnement de notre système immunitaire dont les anticorps, qui nous protègent des maladies, sont également constitués de protéines. Tout comme de nombreuses hormones et enzymes.
Sans ces fameuses protéines, nous ne pourrions donc pas vivre et c’est pourquoi il convient d’en apporter suffisamment à notre organisme. Car ce sont elles qui lui permettent de remplir les fonctions particulières dévolues à certains âges de la vie. Les protéines garantissent en effet la croissance de l’enfant, le développement fœtal chez la future maman, la puissance musculaire du sportif, la protection de la masse musculaire en période de régime amaigrissant, le maintien de la vitalité des personnes âgées...
C. V.
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