Sursaut et attaque cérébrale
(MFI) L’information selon laquelle la surprise peut déclencher une attaque d’apoplexie était plutôt inattendue. Et pourtant, le docteur Silvia Koton (Tel Aviv, Israël) qui s’est intéressée à 150 patients âgés en moyenne de 68 ans ayant subi une attaque cérébrale a pu constater le rôle de la surprise ou du sursaut dans la survenue de cet accident.
Ainsi, un patient sur cinq (22 %) s’est souvenu avoir eu un mouvement brusque au cours des 2 heures précédant l’attaque. Il s’agissait, la plupart du temps, d’un sursaut dû à un bruit comme le téléphone, une sonnette, un appel ou un cri... Selon le Dr Koton, ces personnes vivaient probablement depuis des années avec des facteurs favorisant les attaques comme l’hypertension ou le diabète. L’effet de surprise pourrait être ici le facteur déclenchant qui explique qu’un caillot de sang vienne se loger à un moment donné dans le cerveau.
Diabète : régime et exercice plus efficaces que les médicaments
(MFI) Un régime alimentaire équilibré et de l’exercice physique sont plus efficaces contre le diabète de type 2 que les médicaments. C’est le résultat d’une étude menée aux Etats-Unis qui a comparé chez 3 234 volontaires sujets à l’hyperglycémie les effets d’une modification de leur mode de vie et ceux de la prise de metformine.
Les personnes qui ont suivi un traitement à la metformine, un médicament qui diminue l’excès de sucre dans le sang, ont vu l’incidence du diabète diminuer de 31 %. Celles qui ont perdu au moins 7 % de leur poids et qui ont suivi un programme de 150 minutes de marche par semaine ont quant à elles réduit de 58 % l’incidence du diabète. Conclusion : la perte de poids couplée à l’exercice physique est plus efficace que les médicaments pour réduire le risque de diabète chez des personnes particulièrement exposées.
Revues médicales : quelques pages pour les pays en développement
(MFI) Les pays en développement ont depuis peu accès à des tarifs préférentiels pour s’abonner aux grandes revues médicales via Internet. C’est un réel progrès mais ce n’est pas suffisant, estiment deux médecins américains, les docteurs David Shaywitz et Dennis Ausiello, qui publient un article dans Nature. Selon eux, le principal écueil réside dans le contenu même de ces revues essentiellement centrées sur des pathologies et des traitements qui concernent uniquement les pays riches.
Les éditeurs, suggèrent-ils, devraient donc consacrer une partie de leurs pages (15 %) à des publications originales axées sur les problèmes et besoins des pays en développement. Les PED auraient ainsi des publications qui les concernent et les autres lecteurs seraient sensibilisés aux problèmes spécifiques de ces pays.
Un jeune accidenté sur cinq a fumé du cannabis
(MFI) Une étude réalisée en France montre qu’un jeune accidenté de la route sur cinq a fumé du cannabis peu avant le drame. Il s’agissait pour le Dr Patrick Mura (Société française de toxicologie) d’étudier le risque d’accident associé à un usage récent de drogues, licites ou illicites. Son travail a porté sur 900 conducteurs de moins de 27 ans impliqués dans un accident corporel et hospitalisés, comparés à 900 sujets admis à l’hôpital pour un autre motif.
Ainsi, le Dr Mura a pu établir que chez les jeunes de moins de 27 ans, la fréquence d’accidents était multipliée par 2,5 avec le cannabis seul, 3,8 avec l’alcool seul et 4,8 quand les deux étaient associés. Selon ce médecin, les effets du cannabis peuvent durer entre deux et huit heures, parfois plus. Ils se manifestent par une baisse de la vigilance et des réflexes, une perturbation de la vision et de la perception des distances ainsi qu’une désinhibition qui rend indifférent à son environnement et à ses éventuels dangers.
Bavardages et épidémie de grippe
(MFI) L’épidémie qui frappe actuellement Hong-Kong serait due en grande partie aux bavardages incessants de ses habitants. Ils parlent trop et trop fort, affirme le Pr Thomas Chan Yan-keung à propos de ses compatriotes, ce qui les rend particulièrement vulnérables au virus de la grippe.
Celle-ci a contaminé 60 % des salariés de Hong-Kong l’an dernier, ce qui ne les a pas empêchés de continuer à fréquenter restaurants et autres lieux publics. Le virus qui se loge dans la gorge et les voies respiratoires se propage ainsi très rapidement à la faveur des interminables parlottes à très hautes voix qui sont la marque des habitants de Hong-Kong, déplore le Pr Yan-keung.
Comment la pilule protège les ovaires du cancer
(MFI) On sait que la prise de la pilule contraceptive est associée à une diminution du risque de cancer des ovaires. Selon des chercheurs américains, cet effet protecteur serait dû au dosage du progestatif contenu dans la pilule. Ces scientifiques ont comparé l’utilisation de contraceptifs oraux de 390 femmes de 20 à 54 ans atteintes d’un cancer ovarien avec celle d’autant de femmes indemnes.
La prise de contraceptifs était bien associée à une réduction du risque mais celle-ci était d’autant plus importante que le dosage en progestatif était élevé. Toutes les pilules agissant en inhibant l’ovulation, les chercheurs pensent que d’autres mécanismes biologiques induits par le progestatif sont probablement impliqués dans cet effet protecteur.
C. Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Seuls les enfants peuvent avoir la coqueluche
(MFI) Faux. On constate partout dans le monde une recrudescence de cette maladie infectieuse, notamment chez les adolescents et les adultes. Ces derniers risquent de contaminer les bébés et les jeunes enfants de leur entourage. Cela représente un grand danger car la coqueluche, qui est très contagieuse, est une maladie particulièrement redoutable chez les nourrissons mais aussi les grands enfants et dans les pays tropicaux, à cause de la survenue fréquente de complications.
Bien qu’il existe un vaccin, la coqueluche fait encore 300 000 victimes chaque année dans le monde, en majorité des enfants. La nécessité d’injections multiples et de rappels rend impossible une vaccination de masse dans les pays à faible revenu. Il peut arriver que des enfants vaccinés contractent la coqueluche mais dans ce cas, l’infection sera moins sérieuse. La maladie est immunisante, ce qui veut dire qu’une fois qu’on l’a eue, on est à l’abri pour toujours.
La coqueluche démarre par une toux sèche, une faible fièvre et le nez qui coule. Cette toux très caractéristique, qui évoque le chant du coq, se produit en quintes répétitives qui peuvent provoquer des vomissements. Chez l’adulte, la coqueluche se manifeste par cette toux persistante (plus de 7 jours), atypique et sans fièvre. Le sujet peut aussi se plaindre de difficultés à respirer. Chez l’enfant de moins d’un an, la coqueluche est toujours une urgence médicale car la toux entraîne des arrêts respiratoires et peut provoquer rapidement une déshydratation. Le traitement consiste en une prise d’antibiotiques et de médicaments pour contrôler la fièvre et calmer la toux.
C. V.
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