Goître et tabagisme
(MFI) On sait que le goître est associé à une carence en iode. Mais des chercheurs danois viennent de découvrir que le tabagisme pouvait aussi être impliqué dans l’hypertrophie bénigne de la thyroïde. L’étude a réuni 4 649 sujets danois résidant dans des zones où le sol était peu iodé. Ces personnes ont été interrogées sur leurs habitudes tabagiques et ont été soumises à différents examens et dosages biologiques. Les chercheurs ont pu établir une association significative entre le taux de thyroglobuline (protéine sécrétée par la thyroïde), le volume de la glande thyroïde et le tabagisme. Cette association était davantage marquée dans les régions où l’apport en iode était le plus faible. Selon les auteurs de l’étude, le tabagisme serait donc un facteur de risque important de goître dans les zones où l’apport en iode est relativement limité. Ils estiment ainsi que 49 % des goîtres recensés dans leur étude sont attribuables au tabagisme.
Asthme favorisé par la pollution automobile
(MFI) Une récente étude menée auprès de 10 000 écoliers anglais montre que plus les enfants sont exposés à une intense circulation automobile, plus ils souffrent de problèmes d’asthme. Les chercheurs ont opéré par cercles concentriques de 30 mètres autour d’une grande route et ont découvert qu’à partir de 90 mètres à la ronde autour d’un axe à fort trafic, les enfants avaient plus de risque d’être touchés. Le taux d’enfants d’écoles primaires concernés par l’asthme s’accroît ainsi de 8 % à chaque 30 mètres rapprochant leur domicile d’une route importante. Pour les élèves du secondaire, ce taux est encore plus élevé (12 %). Le Dr Andrea Venn qui a dirigé l’étude, estime que la pollution automobile pourrait être une cause de l’asthme et non plus seulement une condition favorisante ou aggravante comme on le pense généralement.
Obésité : les pays en développement touchés à leur tour
(MFI) S’inscrivant en faux contre l’idée qui présente l’obésité comme une maladie des pays riches, Marquisa de La Velle (université Rhode Island, Etats-Unis) remet les pendules à l’heure. « L’obésité, affirme-t-elle, touche également les populations des pays en développement et plus particulièrement les enfants». En Chine, la proportion d’individus en surpoids est passée de 10 à 15 % en à peine trois ans.
L’Afrique subsaharienne n’échappe pas à l’épidémie, ajoute la chercheuse, et là, ce sont surtout les femmes des zones urbaines qui sont les plus touchées. La malnutrition n’empêche pas l’obésité comme le montre son étude. Les carences notamment en fer et en vitamine A touchent autant les personnes sous-alimentées que celles en surpoids. Aujourd’hui, remarque Marquisa de La Velle, il y a dans le monde autant d’individus en surpoids que d’individus trop maigres et les nations en développement sont venues rejoindre les rangs des pays riches accablés par l’obésité.
Résurgence du paludisme : le climat a bon dos
(MFI) Un groupe international de recherche met en cause le lien entre variations climatiques et résurgence du paludisme dans des régions d’altitude d’Afrique de l’Est. Ces scientifiques ont revu les données météorologiques des années 1901-1995 de quatre de ces zones situées au Kenya, en Ouganda, au Rwanda et au Burundi. D’après ces chercheurs qui publient leur travail dans Nature, les paramètres climatiques n’ont pas changé de façon significative notamment durant la période de résurgence du paludisme, ces vingt dernières années. Selon eux, la généralisation des résistances aux antipaludéens, les mouvements de population et la détérioration des systèmes de santé sont plutôt à mettre en cause.
Cinq ans de prison pour avoir transmis le virus du sida
(MFI) Un tribunal suédois vient de condamner à 5 ans de prison et 1,85 million d’euros de dommages et intérêts, un homme de 25 ans pour avoir transmis le virus du sida à deux femmes alors qu’il se savait séropositif. Arrivé de Somalie en 1993, il avait alors été diagnostiqué positif dès son entrée en Suède. Il n’avait pas parlé de sa séropositivité aux deux femmes avec lesquelles il a eu des rapports sexuels non protégés entre 1997 et 2000. Fawzi Ali B. a invoqué devant le tribunal, le fait qu’il avait eu peur d’essuyer un refus de ses partenaires s’il les informait de sa séropositivité. Mais il a aussi affirmé qu’il n’avait pas saisi la gravité de la situation en raison de problèmes de langue. Le tribunal a estimé qu’il avait agi avec «insouciance et indifférence envers les plaignantes». Une fois sa peine purgée, il ne sera toutefois pas expulsé en raison de sa santé physique et mentale et de l’instabilité de la situation en Somalie, son pays d’origine.
La pomme contre le cancer
(MFI) Alors qu’ils essayaient de préciser l’activité anticancéreuse de la vitamine C, des chercheurs américains et sud-coréens ont découvert une propriété inattendue de la pomme. D’abord ils ont démontré comment la vitamine C parvient à inhiber le développement d’une tumeur en bloquant la production d’une substance soupçonnée d’avoir un rôle cancérigène, la peroxyde d’hydrogène. C’est alors qu’ils se sont aperçus qu’un composant naturel présent dans les pommes, la quercétine, agissait de manière identique mais avec une efficacité bien supérieure. En conclusion, les chercheurs font ressortir qu’un régime riche en fruits frais (sans oublier les pommes), en légumes et en vitamine C est une arme vraiment efficace dans la prévention du cancer.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ? Seul un dentiste peut effectuer un détartrage
(MFI) Vrai. Le tartre qui s’accumule à la base des dents et jusque sous les gencives est un dépôt calcaire constitué de bactéries qu’on appelle la plaque dentaire. Elle est composée de calcium, de phosphore et de matériaux organiques microbiens dont la teinte va du jaunâtre au brunâtre. Si on laisse faire, la plaque dentaire se calcifie petit à petit et se transforme en tartre. Cette calcification entraîne une inflammation des gencives et peut à terme provoquer le déchaussement des dents. Le saignement des gencives lors du brossage est un signal d’alerte à prendre en compte rapidement. Cette formation calcaire sur les dents ne peut être éliminée que par le dentiste qui pratiquera un détartrage chaque année. Une fois éliminée, on peut prévenir ou ralentir la formation de la plaque dentaire et sa transformation en tartre par un brossage de trois minutes après chaque repas. Il faut insister entre les dents là où le tartre se dépose de préférence. Dans les espaces interdentaires, on peut se servir de brossettes, de bâtonnets et de fil dentaire pour bien déloger les résidus qui s’y logent. L’utilisation de bains de bouche antiseptiques spécialement adaptés à un usage quotidien, avant ou après le brossage, contribue également à contrôler les bactéries de la cavité buccale.
C. V.
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