Antibiotiques contre la cécité des rivières
(MFI) L’onchocercose ou cécité des rivières est une maladie parasitaire qui représente la deuxième cause infectieuse de cécité dans le monde. Selon de très récents travaux menés à Hambourg (Allemagne), des bactéries transportées par les vers parasites seraient en fait les vrais responsables des troubles cutanés et oculaires que provoque la maladie. Selon ces recherches, les bactéries Wolbachia seraient à l’origine de la réaction inflammatoire de la cornée et de la perte totale de la vision. L’emploi d’antibiotiques courants comme la doxycycline, permettrait d’éliminer ces bactéries et ainsi de prévenir ou freiner la maladie. De plus, ce traitement parviendrait à stériliser le vers qui les héberge, brisant ainsi le cycle de reproduction.
Nouvelles techniques de procréation : risque de malformation
(MFI) Certaines techniques de procréation comme la fécondation in vitro (FIV) et l’injection intra-cytoplasmatique du sperme (ICSI), augmenteraient le risque de malformation des enfants ainsi conçus. C’est ce que démontre le Dr Michelle Hansen (université Western Australia, Australie) dans l’étude qu’elle a menée en utilisant plusieurs registres de naissance. Selon ses résultats, 8,6 % des enfants conçus par ICSI présentaient une malformation majeure repérée à un an. Ce chiffre était de 9 % pour les FIV et de 4,2 % pour les grossesses spontanées. En tenant compte des facteurs de risques reconnus, l’équipe a estimé que le risque de malformation majeure diagnostiquée jusqu’à un an, était deux fois plus élevé pour la FIV et l’ICSI que pour les grossesses spontanées.
Du poisson pour les futures mamans
(MFI) Des scientifiques danois viennent de clore une étude au cours de laquelle ils ont constaté que les naissances prématurées étaient quasiment trois fois plus fréquentes chez les femmes qui ne mangent pas de poisson. A partir des dossiers de 8 000 accouchées, ils ont évalué la quantité de poisson consommée par chacune d’entre elles durant sa grossesse. Parmi celles qui n’en consommaient jamais, 7 % ont donné naissance à un bébé prématuré ou de faible poids. Contre seulement 1,9 % chez celles qui en mangeaient au moins une fois par semaine. Il semble donc que la consommation de poisson joue un rôle sur le poids du bébé à la naissance. Essentiellement, pensent les chercheurs, parce qu’elle prolonge la gestation et prévient la survenue d’accouchement prématuré.
Tabac : plus de taxes, moins de morts
(MFI) « Dans certains pays en développement, déplore l’Organisation mondiale de la Santé, les cigarettes coûtent désormais moins cher que le pain ou le riz ! Jamais les prix du tabac n’ont été aussi bas et s’ils restent à leur niveau actuel, l’épidémie de tabagisme risque de s’en trouver renforcée ». Selon l’OMS, la taxation des cigarettes est l’une des méthodes les plus efficaces pour freiner la consommation et réduire la mortalité liée au tabagisme. La Banque Mondiale estime qu’une augmentation des prix de 10 % peut diminuer la demande de 4 % dans les pays développés et de 8 % dans les pays en développement. Avec pour conséquence, 42 millions de personnes qui arrêteraient ainsi de fumer et 10 millions de décès imputables au tabac en moins.
Café contre carie
(MFI) Des chercheurs italiens de l’université de Pavie affirment que le café possède des propriétés anti-cariogènes. Quelle que soit la variété, arabica ou robusta, tous les cafés seraient en effet dotés d’une action antibactérienne. Celle-ci est particulièrement efficace contre le streptococus mutans, une bactérie qui joue un rôle essentiel dans le processus d’élaboration des caries.
Selon les scientifiques italiens, toutes les variétés de café auraient également des propriétés anti-adhésives. C’est par l’action combinée des deux effets, antibactérien et anti-adhésif, que la caféine empêcherait les bactéries de coloniser l’émail dentaire et d’y provoquer des caries.
200 000 Chinois défigurés par la chirurgie esthétique
(MFI) En dix ans, quelque 200 000 Chinois ont été défigurés par des interventions ratées de chirurgie esthétique. La plupart de ces opérations ont été réalisées dans des instituts de beauté par du personnel non qualifié, rapporte le China Daily. Certains hôpitaux pratiquent ces interventions mais ils sont incapables de répondre à la demande qui a été multipliée par dix en à peine quatre ans sous l’influence de l’élévation du niveau de vie et des nouvelles normes esthétiques venues d’Occident.
Les hôpitaux sont d’autant plus débordés que 70 % des patients admis en chirurgie plastique le sont à la suite d’opérations qui ont mal tourné dans des salons de beauté. Afin d’éviter des catastrophes comme celle qui a coûté la perte d’un oeil à une jeune femme récemment, les autorités ont décidé de revoir la réglementation de ces instituts. A partir du 1er mai, seuls les salons disposant d’une licence spécifique seront encore autorisés à pratiquer des opérations chirurgicales.
Claire Viognier
Encadré : Vrai ou Faux ?
Une femme qui a fait une phlébite est définitivement interdite de pilule
(MFI) Faux. Une femme qui a eu une phlébite ou tout autre problème vasculaire peut utiliser sans risque une pilule anticonceptionnelle qui contient uniquement des progestatifs. On les appelle aussi « micropilules » mais un peu à tort. Elles ne contiennent en effet qu’une seule hormone (progestérone) mais en quantités comparables à celles des pilules combinées ou estro-progestatives. L’absence d’estrogène protège de toute modification des lipides ou de la glycémie. De ce fait, la pilule progestative est accessible sans risque à toutes celles qui ont déjà fait une phlébite tout comme aux diabétiques ou à celles qui ont des troubles de la coagulation. Les fumeuses, celles qui ont plus de 40 ans ainsi que certaines migraineuses peuvent aussi la prendre sans contre-indication. Ce type de pilule exige toutefois une régularité d’horloge dans la prise : plus de trois heures de décalage et l’effet contraceptif est remis en cause, sauf pour la dernière mise sur le marché, la Cérazette qui tolère un décalage, mais limité quand même à douze heures. Les pilules progestatives se prennent tous les jours, sans interruption y compris pendant les règles, ce qui diminue le risque d’oubli.
L’efficacité contraceptive de la pilule progestative est légèrement inférieure (97 %) à celle de la pilule combinée (99 %) avant l’âge de trente ans. Mais elle augmente avec l’âge de l’utilisatrice : après trente ans, les deux pilules sont équivalentes en terme d’efficacité.
C. V.
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